Garage Beaurepaire, la passion pour métier !
2CV-MCC | 11 octobre 2016Pour Bruno Simoes, la marque aux chevrons et les Petites Citroën font partie de son quotidien depuis sa plus tendre enfance, et il n’y a aucune raison pour que cela change.
C’est avec une fierté non dissimulée que Bruno Simoes se décrit lui-même comme étant fils de garagiste et petit-fils de pompiste. Son grand-père maternel s’était en effet installé comme pompiste à Fontenay-sous-Bois dès les années Trente. A cette époque, cette ville était encore dans le département de la Seine, et ce métier consistait alors à pomper l’essence à la main pour remplir les réservoirs. Il fallait aussi faire les niveaux d’huile et d’eau, vérifier la pression des pneumatiques, assurer le fameux « petit coup sur le pare-brise » et, parfois, procéder à l’indispensable graissage.
Le père de Bruno, Paul Simoes, commence lui en tant que dépanneur et s’installe au fond d’une cour, avenue Beaurepaire, à Saint-Maur-des-Fossés. Son premier outil de travail est alors une brave Peugeot 403. En 1963, son affaire se développant, il devient garagiste et se spécialise dans la réparation des Citroën. Les Traction, les Type H, les 2 CV, les DS ou les Ami 6 qui viennent de sortir, sont son lot quotidien. Il répare aussi de temps en temps quelques poids lourds. Cependant, tout cela l’amène à devenir agent Citroën en octobre 1979. Pour s’agrandir, il déménage à quelques centaines de mètres et s’installe au début de l’avenue Raspail située dans le prolongement de l’avenue Beaurepaire.
Né en 1971, Bruno grandit évidemment dans le garage familial et met la main à la pâte dès son plus jeune âge. A 12 ans, il sait conduire et déplace les voitures. Il participe aussi au découpage des 2 CV en fin de vie qui doivent partir à la casse… L’atelier est son terrain de jeu favori. Il y rejoint son père après l’école, mais aussi pendant les week-ends et les vacances ! Il développe ainsi une véritable passion pour la mécanique. En 1985, alors qu’il commence un stage à la concession Citroën Paris-Est de Vincennes, on lui confie comme première opération le remplacement d’un embrayage sur une LNA. A la grande surprise du chef d’atelier et des autres mécaniciens, il en vient à bout en seulement trois quarts d’heure !
En 1987, il commence un CAP de mécanicien automobile et obtient son diplôme deux ans plus tard. Après avoir fait son service militaire comme mécanicien responsable de site à Vincennes, Bruno intègre l’entreprise familiale en tant que salarié en 1990 et seconde dès lors son père. Lorsque celui-ci disparaît neuf ans plus tard, il lui succède et reprend le flambeau.
Dès le milieu des années quatre-vingt-dix, ne trouvant plus de pièces neuves pour réparer les Petites Citroën de ses clients, le garage Beaurepaire se tourne naturellement vers le 2CV-MCC pour s’approvisionner. Les commandes étant de plus en plus fréquentes, celui-ci devient alors logiquement membre du réseau Point Relais jusuq’à aujourd’hui.
Le garage Beaurepaire compte sept employés et totalise 1 100 m2 de terrain dont 250 pour l’atelier et 30 pour les bureaux. Dès que ce sera possible, notre ami envisage de construire un étage pour installer les bureaux afin de dégager de la place pour créer un nouveau hall d’exposition.
Trois questions à Bruno Simoes :
Interview expresse
– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « La 2 CV fait partie de mon univers depuis que j’ai ouvert les yeux. J’en ai toujours vu autour de moi et j’espère bien que cela va continuer encore longtemps ! Non seulement cela représente une partie de mon activité professionnelle quotidienne, mais c’est aussi une véritable passion. Je suis d’ailleurs impliqué dans l’équipe des Conceptos, une bande de joyeux compères emmenée par Gabriel “Deuchgab” Fresnois et Jean-François “Jehef” Gartin qui, tous les ans, imagine et construit un engin le plus original possible constitué uniquement de pièces de Petites Citroën. D’ailleurs, certaines réalisations comme Tubix ont été construites ici au garage Beaurepaire. Notre but, avec ces engins parfois improbables, est avant tout de nous amuser en les construisant, mais aussi d’amuser les autres lorsqu’ils sont finis et de partager ainsi notre passion. »
– Quel est votre modèle préféré ?
– « J’avoue que j’ai un petit faible pour la 2 CV cabriolet Azelle que je me suis construite. C’est tout d’abord une voiture qui m’a toujours fait envie car elle offre des lignes très esthétiques et très équilibrées. Ensuite, c’est un projet qui m’a demandé pas moins de 11 ans pour en venir à bout. Donc, oui, c’est une voiture qui compte beaucoup pour moi. Sinon, je suis aussi très attaché à ma 2 CV 6 Charleston rouge et noir de 1984. Entièrement d’origine et parfaitement conservée, celle-ci totalise aujourd’hui 69 000 kilomètres. Stationnée devant le garage avec une pie géante sur le toit, elle en est aujourd’hui devenue l’enseigne ! »
– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Je n’étais pas du tout impliqué dans le mouvement deuchiste, par manque de temps, et je ne participais à aucune manifestation. Au cours de l’été 2011, par simple curiosité, je me suis pourtant rendu à la Rencontre Mondiale des Amis de La 2 CV qui se tenait alors à Salbris. Là, j’ai eu un véritable choc ! Je n’avais aucune idée de ce que pouvait être ce genre d’événement rassemblant des passionnés venus de toute la France mais aussi du monde entier. Je ne suis pas près d’oublier cette ambiance si particulière faite de convivialité et de solidarité entre Deuchsites ! En tant que mécanicien, j’avais particulièrement apprécié toutes les animations autour des démontages-remontages 2 CV. C’est d’ailleurs là que j’ai rencontré toute la bande des Conceptos et que je suis en quelque sorte tombé dedans comme Obélix… »