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GARAGE BERNARD DEPANNAGE A TOULOUSE, UNE ENTREPRISE FAMILIALE ET UNE INTENSE PASSION POUR LA MEHARI !

2CV-MCC | 25 avril 2022

Les Petites Citroën ont toujours fait partie de la vie de Bernard Grand. Lorsqu’il était enfant dans le Tarn, ses parents avaient une 2 CV grise et, aussi loin que remonte sa mémoire, il se souvient avoir toujours été passionné de mécanique. Et cette voiture qui ne ressemblait à aucune autre a très tôt suscité sa curiosité.

Quand Bernard a 12 ans, sa famille s’installe à Villemur-sur-Tarn en Haute-Garonne. Deux ans plus tard, il commence son apprentissage à Villebrumier, juste à côté, au sein du garage Proto. C’est alors un petit garage toutes marques indépendant comme l’on en trouve alors plein en France en cette toute fin des Années soixante-dix. Là, il découvre la mécanique générale. Evidemment, ce qui lui plaît le plus est d’intervenir sur les Citroën à moteur bicylindre. A cette époque, les 2 CV et les Méhari sont courantes, surtout en milieu rural. Très vite, elles n’ont plus de secret pour lui. Des travaux les plus basiques, il est passé aux interventions les plus techniques. Mais il s’agit là essentiellement d’opération d’entretien. A l’époque, ce sont des voitures de tous les jours, et il n’y a donc pas de restauration comme on peut en faire aujourd’hui. Après trois ans en tant qu’apprenti puis un an en tant qu’ouvrier, il part pour la Drôme faire son service militaire à Montélimar dans les transmissions. Il est mécanicien-dépanneur et passe son permis poids lourds. Il répare aussi des Méhari en quantité ! A la fin de l’année 1986, libéré des obligations, il rentre dans une entreprise de dépannage-remorquage à Toulouse en tant que chauffeur-dépanneur et mécanicien automobile. Il y exerce ce métier pendant plus de vingt ans jusqu’en 2007 et change deux fois d’employeur. C’est à cette époque que son frère Christian achète une Méhari, un modèle de 1969. Elle est à l’état de quasi-épave bien que presque complète. Avec une seconde, ils en reconstruisent une parfaitement roulante sans acheter une seule pièce. La voiture est essentiellement destinée à leur père, mais Bernard en prend le volant chaque fois que l’occasion se présente. Avec elle, il met le doigt dans l’engrenage. Pour lui ou pour des amis, il commence à restaurer et reconstruire des Méhari. Mais ça n’est qu’une passion et jamais il n’aurait imaginé à l’époque en faire une véritable activité professionnelle.

Puis, en 2007, Bernard décide de se mettre à son compte dans le dépannage et la réparation automobile. Il s’installe alors à Toulouse. Ses débuts sont un peu hors du commun car il projette dans un premier temps de racheter une entreprise existante. L’affaire ne se faisant pas, il crée donc sa propre entreprise mais, finalement, peu de temps après, la vente de l’entreprise qu’il voulait racheter peut être conclue… Il reprend ainsi ses agréments, ses tours de dépannage et son fichier clients.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Garage Bernard Dépannage occupe aujourd’hui un bâtiment de 500 m2 dont 50 en mezzanine et dispose d’une surface extérieure de 1 500 m2. Quatre personnes y travaillent en permanence. Il y a Sabrina, sa fille, en charge de tout le secrétariat, son mari Guillaume Astoul, chauffeur-mécanicien, et en charge de l’activité dépannage, ainsi que Marc Ger, lui aussi mécanicien, qui s’occupe de la mécanique générale et qui vient en renfort pour épauler Bernard lorsque c’est nécessaire dans l’activité bicylindres. Bernard, quant à lui, se consacre bien sûr le plus possible aux Méhari qu’il affectionne tout particulièrement. Sinon, il fait de tout au gré des besoins et des urgences. Construite il y a trois ans pour cela, toute la mezzanine est consacrée aux Méhari. Elle accueille tout aussi bien le stock de pièces détachées neuves et d’occasion que l’atelier proprement dit. Tout y a été conçu et aménagé pour travailler le plus confortablement possible. Lorsque les voitures sont finies, elles sont redescendues pour être livrées.

Aujourd’hui, Bernard aimerait se consacrer à plein-temps aux Méhari et souhaite désormais dissocier ses deux activités tout en se rapprochant de chez lui où il a toute la place pour monter un atelier qui leur sera spécifiquement dédié. Il laisserait ainsi le dépannage et la mécanique générale à sa fille et à son gendre. Il y a de la demande en matière de Méhari et Bernard a de plus en plus de difficultés à y répondre comme il faudrait. Il a aujourd’hui en permanence cinq à six Méhari en attente… Rien que sur Toulouse, il compte au minimum 35 clients Méhari. Il y en a même qui viennent d’Espagne, avec de véritables épaves qu’il reconstruit entièrement. Malgré la distance, ils les lui confient aussi ensuite pour le gros entretien et les réparations. Sa réputation dépasse maintenant les frontières de l’Hexagone. Actuellement, notre ami doit prochainement réceptionner une Méhari en provenance de Crête… Excusez du peu !

Trois questions à Bernard Grand
Interview expresse :

● Qu’est-ce qui vous plaît avant tout dans la 2 CV et dans la Méhari ?
– « Personnellement, je préfère largement la Méhari. J’en ai toujours été un grand fan. Je ne suis pas autant attiré par la 2 CV, même si c’est un modèle que j’aime bien. Avec son look unique de petite Jeep, la Méhari symbolise pour moi la liberté. Rouler en Méhari est une chose exceptionnelle, et Dieu sait pourtant que je conduis par ailleurs des voitures bien plus belles et bien plus prestigieuses… Elle offre la possibilité de rouler partout. Avec la mienne, je vais à la pêche, je transporte du fourrage. Je fais tout, c’est une voiture universelle ! On peut tout faire avec. On peut aussi bien l’utiliser pour aller chercher le pain que pour aller au bout du Monde. J’apprécie beaucoup sa modularité. Elle est aujourd’hui devenue une voiture ancienne, une véritable voiture de collection. Mon frère Christian est aussi est un inconditionnel de la Méhari. En fait nous nous sommes entraînés l’un l’autre dans cette passion. Nous avons attrapé le virus ensemble et, bien sûr, nous l’entretenons régulièrement. A l’origine, il y a eu une opportunité d’avoir cette Méhari de 1969, et c’était finalement aussi une petite part de hasard même si la passion est tout de suite venue. J’ai beau en refaire dix, quinze, vingt, je ne m’en lasse jamais. Chaque voiture, chaque chantier est unique. Ce n’est jamais pareil ! »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « En ce qui concerne la Méhari, j’aimerais bien me trouver une belle Méhari Azur, une vraie. J’ai aussi ma Méhari de 1969 que je rêve de remettre d’origine un jour prochain. C’est celle que nous avions refaite pour mon père avec deux voitures. Et puis, une Méhari de 1969, c’est aujourd’hui devenu un modèle rare avec quelques spécificités intéressantes. Elle commence à être très recherchée par les collectionneurs. Il me manque quelques pièces peu courantes comme la face avant mais sinon j’ai presque tout. Pour la 2 CV, j’aime beaucoup la 2 CV France 3. J’aimerais bien en avoir une. C’est une 2 CV 6 jolie, très élégante, avec une décoration très originale et sobre faite uniquement de motifs bleu sur fond blanc. Mais c’est aussi une voiture qui roule bien avec son moteur de 3 CV et ses freins avant à disque. Elle reste très moderne en matière d’agrément de conduite. Pour moi, elle évoque l’été et les vacances au bord de la mer. Sinon, j’ai aussi un faible pour la 2 CV Dolly Jaune Rialto et Rouge Delage, un modèle qui a été proposé pour la deuxième série en septembre 1985 et reconduit pour la troisième en mars 1986. J’en ai refait une récemment. Et c’est d’ailleurs une des seules 2 CV que j’ai restaurée de A à Z. Je l’ai faite pour un ami qui a aussi une Méhari. Il y a des modèles de 2 CV plus ou moins courants. La 2 CV c’est un peu plus compliqué de s’y retrouver que pour la Méhari. Il y a quand même eu 41 ans de production, quatre cylindrées de moteur différentes et cinq séries spéciales ou limitées dont certaines avec plusieurs versions…. »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir, c’est certainement lorsque j’ai fini de refaire ma première Méhari et que nous sommes allés nous promener avec en famille. C’était en été. Nous sommes partis de Villemur pour rejoindre le plateau de Beille en Ariège. Mon père était au volant. Lui aussi n’était pas spécialement fana de Méhari au départ. C’était surtout pour lui une voiture que nous utilisions à la maison de campagne. Ce premier périple était la toute première sortie de la Méhari. Nous étions trois dans la Méhari avec un ami. Notre trajet empruntait uniquement les petites routes départementales, en passant par la vallée de la Lèze pour profiter des paysages. On avait eu un temps superbe. Nous avions ainsi fait 150 kilomètres avec le but d’aller voir passer le Tour de France. C’était il y a vingt ans. C’était vraiment un beau “moment de famille”. Mon frère Christian était venu aussi avec une autre voiture. Nous avions pris tout le matériel de camping et avions dormi sur place sous la tente tout le week-end. C’était un moment de passion partagée. Ma mère nous avait rejoints sur place. D’ailleurs, aujourd’hui, elle a 85 ans et conduit toujours cette Méhari. »

Garage Bernard Dépannage
52, impasse de La Glacière
31200 Toulouse
Tél. : 05 62 72 14 46
Mail : bernardgrand@orange.fr
Site : www.bernard-depannage-toulouse.fr
Facebook : facebook.com/BernardDepannage/

 

GARAGE NOGRETTE A CORBIGNY, trois générations de passion pour la marque aux deux chevrons

2CV-MCC | 21 février 2022

Dans sa famille, François Nogrette représente la troisième génération d’agent Citroën. Tout a commencé lorsque Jean Nogrette, son grand-père, originaire d’Argenton-sur-Creuse dans l’Indre, est monté à Paris. Le père de ce dernier, couvreur de profession, était persuadé que la réparation et la mécanique automobile étaient alors pour lui une activité pleine d’avenir. 

Il s’installe ainsi en 1946 rue du Luth à Gennevilliers dans l’ancien département de La Seine. Là, très vite, il se spécialise dans les Citroën. En 1950, il obtient le fameux panneau aux deux chevrons jaune sur fond bleu. C’est l’âge d’or des Traction, des camions T 45 et U 23, mais aussi des Type H et 2 CV lancés depuis seulement quelques années et que tout le monde s’arrache. En 1965, Daniel Nogrette, le fils de Jean et le père de François, commence à reprendre l’agence Citroën familiale qui tourne à plein. Mais, quatre ans plus tard, en 1969, il faut déménager. Le garage est exproprié pour cause de projet immobilier. En 1970, un garage à vendre est trouvé à Bois-Colombes au 17 bis avenue Gambetta.

Né en 1969, François Nogrette y passe toute son enfance. Le logement de ses parents est juste au-dessus. Son père qui a passé son CAP au Garac d’Argenteuil, a ensuite travaillé à l’agence Citroën Rusu avenue Henri Barbusse à Colombes où il s’est spécialisé dans la DS et l’hydraulique. De 1965 à 1970, il est revenu travailler avec son père qui lui a petit à petit « mis en mains » l’affaire familiale. Pour en revenir à François, il grandit au milieu du garage et de la mécanique. Naturellement, il suit les traces de son père et passe un bac professionnel en mécanique automobile au même Garac d’Argenteuil. Il entre alors au bureau d’études Citroën à Vélizy où il intègre le service des essais moteurs au bâtiment H.

En 1991, il est muté au service aérodynamique et climatisation. Il va alors régulièrement au bureau de style et au fameux centre d’essais de La Ferté-Vidame où il travaille dans les tunnels de poussière et les chambres froides. En février 1993, il rentre chez BMW à l’atelier en charge des voitures des salariés et du parc presse, et de la résolution des pannes que le réseau n’arrive pas à résoudre. Mais, en 1998, son père Daniel approche de l’âge de la retraite et lui propose à son tour de reprendre l’affaire familiale. Comme celle-ci et saine et tourne bien, il accepte naturellement. La chose est faite à la mi-1998. Cependant, en janvier 1999 Citroën met en place un plan de réorganisation de son réseau où les petites agences ne sont maintenues qui si elles peuvent se développer.

Située dans une impasse, l’agence Nogrette n’a pas le choix, soit elle perd son panneau, soit elle déménage. Pour François et son père le coup est dur… Mais le hasard fait bien les choses. Sa mère étant originaire de la Nièvre, ses parents y possèdent une maison de campagne où avec son épouse il va régulièrement les voir. C’est ainsi qu’un jour, en passant à Corbigny, il découvre la concession Citroën locale qui tombe en décrépitude. Il la rachète en août 2003 après un an de tractations. Mais, là aussi, il faut s’agrandir et se moderniser pour conserver le panneau.

François acquiert alors un terrain en bordure de la rocade de Corbigny, 23 avenue du 8 mai, et, en un an et demi, construit un garage entièrement neuf. L’inauguration a lieu en juin 2005. C’est grâce à son père qui connaissait le 2CV-MCC et appréciait nos pièces que François devient finalement Point Relais. Il n’était pas au départ un grand familier de la 2 CV, mais il l’a petit à petit découverte.

Il en est aujourd’hui devenu un collectionneur passionné, mais aussi un réparateur et un restaurateur apprécié des connaisseurs. Quelques très beaux spécimens voisinent dans sa collection avec la 5 HP Trèfle de 1926 de son grand-père, deux C 3 Pluriel, une ZX Volcane 1,9 litres de 1991, un C 15 et… une BMW M 3 Cabriolet 3 litres 186 ch de 1995 !

Trois questions à François Nogrette

Interview expresse :

● Qu’est-ce qui vous plaît avant tout dans la 2 CV et dans la Méhari? 

– Comparé aux Panhard bicylindres que je connais bien, ces Citroën sont elles aussi des voitures d’ingénieurs mais elles sont pleines de simplicité. Tout est facile à démonter, la carrosserie, le moteur. L’accessibilité est d’une simplicité exemplaire, comme l’avait voulu Pierre Boulanger le P-DG de Citroën de l’époque. C’est là que l’on voit où se trouve le génie de la 2 CV. J’y suis confronté tous les jours, et je peux vous dire qu’en tant que professionnel de l’automobile, j’apprécie beaucoup ! Ce sont de réels avantages. C’est cela qui donne le vrai plaisir de travailler sur ces voitures encore aujourd’hui près de 80 ans après leur conception. Mais, avec, il y aussi de la technologie et de l’originalité. Le profilé Yoder utilisé pour les charnières des ouvrants donne au final une efficacité étonnante. Et du côté moteur, le bicylindre est une véritable merveille avec son embiellage assemblé à froid dans un bain d’azote liquide ou encore son dispositif de refroidissement des guides de soupapes d’échappement par circulation d’huile ! Il y a vraiment du génie partout dans ces voitures. En fait, si l’on y réfléchit bien, sur la 2 CV, aucune solution n’est conventionnelle. Et de ce point de vue c’est de vraiment de la grande Citroën. 

● Quel est votre modèle préféré ? 

– Dans ma vie j’en ai vu des belles voitures et des très belles mécaniques, ne serait-ce que lorsque j’ai travaillé chez BMW. D’ailleurs, c’est une marque à qui je garde une petite place spéciale dans ma collection. Aujourd’hui, j’ai dans mon garage plusieurs 2 CV dont une 2 CV 6 Charleston de 1990, un des dernières. Elle avait été accidentée alors qu’elle était quasi neuve et mon Père l’avait entièrement restaurée. Elle affiche actuellement seulement 14 600 km d’origine. J’ai aussi une 2 CV Dolly de 1985 de la deuxième série, de couleur Jaune Rialto et Rouge Delage, et une 2 CV 6 Club Bleu Pétrel de 1976. J’ai entièrement restauré ces deux 2 CV auxquelles je suis aussi très attaché. La 2 CV 6 Club a été vendue neuve et entretenue par mon père et nous l’avons rachetée en 2013 à son premier propriétaire. Maintenant, si aujourd’hui, je devais m’offrir un modèle de 2 CV que je n’ai pas et qui me fait le plus envie, mon choix se porterait sur une autre 2 CV Dolly, la Gris Cormoran et Jaune Rialto de la première série. Pour moi c’est vraiment la plus jolie des sept versions proposées par Citroën entre mars 1985 et mars 1986. Et puis, c’est aussi une 2 CV moderne qui, avec son freinage au LHM et ses disques à l’avant, est tout à fait à sa place dans le trafic actuel ! 

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?

Mon meilleur souvenir de petite Citroën, je l’ai vécu en famille, avec mon père, ma mère, mon épouse et nos deux fils lorsqu’en juillet 2019, nous sommes allés assister au grand rassemblement du Centenaire Citroën dans le parc du château de La Ferté-Vidame. Mes parents avaient pris la 2 CV 6 Charleston de 1990, mon épouse et moi étions avec la 2 CV Dolly et nos deux fils avaient pris une C 4 By Loeb. Sur place, nous avons retrouvé des amis collectionneurs de DS du club Révolution 55. C’était vraiment un moment formidable et inoubliable ! Il y avait des Citroën partout, de toutes les époques et y compris des 10 HP Type A de 1919. Des Citroën qui cette année-là passaient le cap des 100 ans d’existence… C’était vraiment très émouvant de les voir rouler. Ce sont les toutes premières voitures d’André Citroën ! Et puis tout le monde arborait à sa façon les deux chevrons. Il y avait partout des t-shirts, des casquettes, des autocollants et même des tatouages. C’est là que l’on réalise que Citroën est une marque unique. Elle l’a toujours été. Pour certains, c’est même presque une religion. Il n’y a quelle pour un créer un tel engouement, une telle passion chez toutes les générations… 

Garage Nogrette Citroën Corbigny

23, avenue du 8 mai 1945

58 800 Corbigny

Tél. : 03 86 20 00 34

Mail : accueil@garagenogrette.fr

Site : www.garagecitroen-nogrette.com

 

GARAGE RENOV RACING, OU LE PARCOURS DE PASCAL DROT ENTRE V 10 ET BICYLINDRE

2CV-MCC | 14 décembre 2021

Pascal Drot reconnaît bien volontiers que son parcours est particulièrement atypique. Pour lui, la mécanique est une passion qu’il l’a pris tout petit lors de son enfance. Alors que ses parents sont viticulteurs à Venteuil en Champagne, à l’âge de neuf ans il commence à s’intéresser aux mobylettes et à faire du moto-cross.

Monsieur et Madame Drot utilisent au quotidien une des premières Méhari datant de 1969 ou 1970. De couleur Beige Hoggar, celle-ci le berce pendant toute son enfance. Malheureusement, elle finira sa carrière contre un mur… Bien qu’il en conserve des souvenirs inoubliables, Pascal ne s’intéresse pas pour autant aux Petites Citroën, ou tout du moins pas encore. La mécanique est son principal loisir et, dès qu’il en a l’âge, il travaille dans l’entreprise familiale mais l’entretien et la réparation des tracteurs et divers engins viticoles sont son domaine réservé. A côté de cela, il commence la compétition en moto-cross et sur circuit. L’activité familiale ayant de moins en moins d’attraits pour lui, il décide finalement d’aller travailler dans un centre auto dans la Marne. Mais il y reste finalement peu de temps car c’est avant tout la compétition. Ainsi, en 2007, il est chef d’atelier sur le circuit de karting de Bucy-Le-Long et s’implique parallèlement dans la compétition automobile sur circuit tant que mécanicien. L’écurie pour laquelle il travaille court en Mitjet 1300, une formule monotype créée par le pilote Jean-Philippe Dayraut. Les voitures sont des monoplaces dotées d’un châssis tubulaire et d’un moteur de moto Yamaha XJR développant quelque 150 chevaux ! De fil en aiguille, notre ami se fait remarquer grâce aux résultats de la voiture dont il est en charge. D’autres équipes commencent ainsi à faire appel à ses talents. Il passe alors dans la catégorie supérieure, la Mitjet 2 Litres à moteur de Renault Clio RS de 204 chevaux. Ensuite, on le trouve dans le championnat de France de Clio Cup puis en Nascar en France et en Europe où les voitures sont propulsées par des moteurs V 8 de 4,7 litres et 450 chevaux. Puis viennent La Fun Cup avec des voitures à moteur de Golf et boîte de vitesse séquentielle équipées d’une carrosserie de Coccinelle en fibre de verre, la formule monoplace Eurocup by Renault mais aussi quelques piges ponctuelles en ELMS (European Le Mans Series), les 25 Heures de Spa Fun Cup, deux participations aux 24 Heures du Mans et de la course de côte en Mitjet avec trois titres de champion de France à la clé !

Et la 2 CV dans tout çà ? Pascal la découvre réellement en 2001. Son épouse possède une Dyane 6 de 1981 dont il effectue alors une réfection totale. Sa mécanique originale l’intéresse beaucoup. Puis il en refait d’autres pour des amis. Il restaure ainsi successivement pas moins de sept Acadiane. Il habite alors en pleine campagne où il en reste encore quelques-unes. Puis c’est l’engrenage… Client du 2CV-MCC à titre personnel depuis 2001, il devient Point Relais en 2011 et monte sa société Rénov Racing quatre ans plus tard en 2015. Sa double activité de mécanique de compétition et de restauration de petites Citroën ne lui permet plus en effet de rester sous le régime de la micro-entreprise. Entretemps, en 2014, il a déménagé à Chaudun, à moins de dix kilomètres au sud-ouest de Soissons (Aisne), dans un bâtiment de 500 m2 qui était autrefois une émaillerie. Là, il installe son atelier et ses bureaux ainsi que l’entreprise Brod’Art Création de sa compagne Delphine qui réalise du marquage sur textile et de la personnalisation de mugs. Pascal travaille seul et, depuis 2016, ne se consacre plus qu’à la restauration de voitures de collection. S’il fait beaucoup de 2 CV, de Méhari, de Dyane et d’Acadiane, l’on trouve aussi dans son atelier des Anglaises telles que des Mini et des Triumph, des Alpine et R 5 Alpine Turbo, mais aussi de la VW avec des Coccinelle et des Combi. Enfin Pascal, toujours curieux, s’intéresse beaucoup aujourd’hui au Rétrofit et qualifie cette solution « astucieuse et intelligente ». Ayant suivi de près l’homologation de notre kit R-Fit, il pose sa candidature au début de l’année 2021 pour suivre notre formation d’installateur. Titulaire de l’agrément Rétrofit depuis le mois de novembre dernier, il va pouvoir commencer à convertir les voitures de certains de ses clients particulièrement intéressés par cette solution. Parmi eux, une de ses clientes est aussi très tentée par l’achat d’une Méhari Eden. Affaire à suivre !

Trois questions à Pascal Drot
Interview expresse :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Depuis 2001, j’ai commencé avec une Dyane 6 de famille. C’était une véritable sortie de grange. Elle avait été habitée par les poules pendant plusieurs années. Je l’ai entièrement démontée, nettoyée, refaite et remise en route. Sous la poussière, elle était malgré tout en assez bon état. Elle possède toujours aujourd’hui sa plateforme d’origine. Actuellement, j’ai refait une trentaine de 2 CV et une quinzaine de Dyane. Mais la réfection de cette Dyane 6 m’a permis de découvrir la mécanique de ces voitures, avec sa simplicité et sa complexité. Simple d’entretien et simple à démonter, elle est aussi techniquement très complexe et très bien pensée. Le passionné de mécanique que je suis a tout de suite apprécié son concept à sa juste valeur. Les petites Citroën donnent libre cours à beaucoup de choses. Leur potentiel d’interprétation et de personnalisation est énorme. Pour moi, cela a été un authentique Coup de foudre mécanique. Et c’est une histoire qui dure et qui perdure. Je suis vraiment devenu amoureux de ces voitures ! »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Bien que je n’en possède pas, la Méhari est vraiment le modèle que je préfère. Aujourd’hui, j’aimerais bien avoir une Méhari 4 x 4 pour sa mécanique vraiment très particulière et son comportement tout terrain qui est quand même assez hors norme. Elle est très efficace grâce à son rapport poids/puissance. Comme je le dis souvent, “quand elle ne passe plus, il n’y a plus grand-chose d’autre qui passe !”. Sinon, j’ai beaucoup de Méhari en entretien et beaucoup en reconstruction aussi. En moyenne, j’en fais une par an depuis que je me suis installé ici à Chaudun. Et je fais tout aussi bien des 4 x 4 que des 4 x 2. Et dire que la Méhari est finalement le seul modèle que je ne possède pas… J’ai une 2 CV 6 équipement Enac Beige Erable de 1971, une 2 CV AK 350 Gris Rosé de 1969, une Dyane 6 de 1981 et une voiture de raid Diago sur base de Dyane avec un kit carrosserie de type Deuggy. J’ai aussi eu une Acadiane que j’ai entièrement refaite. Mais, récemment, lorsqu’il a vu le travail que j’avais fait dessus, un de mes confrères a tellement insisté pour me la racheter que j’ai fini par céder… C’est vrai que je fais encore de la vraie tôlerie, je suis absolument contre le mastic. Je travaille à l’ancienne avec débosselage et peinture ! »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir de Petite Citroën reste sans aucun doute tous ces moments de mon enfance lorsque je me baladais à l’arrière de la Méhari familiale avec Youri mon berger allemand. C’était une Méhari deux places. Il n’y avait pas de banquette arrière mais c’était toujours formidable pour moi que de monter à bord de cette voiture. Je n’ai aucun souvenir qu’elle ait pu être inconfortable à un moment ou à un autre. Mes parents l’avaient achetée avant ma naissance et j’avais neuf ans lorsqu’ils s’en sont séparés. On allait partout avec, dans les vignes et les chemins de terre. Dès qu’elle démarrait, il fallait absolument que Youri et moi nous montions dedans. Les mercredi après-midi, je sautais dedans rien que pour faire de la voiture. Peu importe où nous allions, c’était mieux que n’importe quel manège ! En été elle était totalement débâchée, c’était un vrai bonheur. Mes parents l’ont remplacé par un C 35 Diesel qui avait bien moins de personnalité. Il ne passait pas aussi bien dans les chemins mais offrait une charge utile quand même bien plus intéressante lorsqu’il fallait livrer. Ensuite, ils ont eu une Peugeot 504 pick-up 4 x 4 Dangel. Là ça redevenait intéressant ! Finalement, c’est peut-être un peu à cause d’elle qu’aujourd’hui, j’aime autant la Méhari 4 x 4… »

Garage Rénov Racing
1 bis, rue de L’Abbaye Notre Dame
02200 Chaudun
Tél. : 06 88 21 60 89
Mail : renov.racing@orange.fr
Site : www.renovracing.com
Facebook : facebook.com/atelierrenovracing

 

GARAGE Milli AUTOMOBILE à PARAY-LE-MONIAL, plus d’un siècle de passion pour la marque aux deux chevrons

2CV-MCC | 20 octobre 2021

Cela fait 101 ans cette année que l’histoire de la famille de Jean-Claude Milli est passionnément attachée à celle de Citroën. Depuis trois générations leurs destins sont liés à travers les décennies. Aujourd’hui Milli Automobile a quitté son statut de réparateur agréé pour se consacrer uniquement, mais toujours avec la même passion, à la réparation et à la restauration des 2 CV et des Méhari.

C’est Louis Bouton, le Grand-Père maternel de Jean-Claude Milli, qui, le premier de sa famille se lance dans l’aventure Citroën. Alors que le constructeur aux deux chevrons a débuté sa production automobile en 1919, il décide dès 1920 de signer avec lui un contrat pour ouvrir une agence à Gueugnon en Saône-et-Loire. A cette époque, le premier réseau Citroën était en plein balbutiements et c’était le tout récent concessionnaire Ferret installé à Mâcon qui se chargeait de le développer localement. L’affaire prospérant, un mécanicien répondant au nom de Raymond Milli est embauché au garage Bouton. Là, il fait la connaissance de la fille de son patron, Paulette Milli, qui est alors en charge de tout le secrétariat de l’affaire familiale. Et vous devinez la suite… Les deux amoureux finissent par se marier puis, le moment venu, reprennent à leur compte l’agence Citroën. A partir de 1955, année de la sortie de la DS, Raymond Milli se spécialise dans l’hydraulique et accroît ainsi considérablement sa clientèle. Ayant toute compétence pour les entretenir, il vend aussi de très nombreuses DS et ID dans tout le département. Lorsque Louis Bouton décède en 1961, l’entreprise est en pleine expansion. Sa renommée est telle qu’en 1966, l’agence Citroën se voit attribuer le statut de concession. A cette époque, il a été décidé de transformer toutes les grosses agences en concessions. Elle le reste jusqu’en 2006, année du décès de Raymond Milli, pour redevenir une agence ou plutôt réparateur agréé puisqu’entre-temps, l’appellation a changé…

Jean-Claude Milli vient au monde en 1961. Et, bon sang ne saurait mentir, très vite, il montre une véritable passion pour l’automobile et la mécanique. Sa voie est toute tracée ! Il apprend évidemment le métier auprès de son père puis, Citroën ayant monté ses fameuses ETPC (Ecole technique privée Citroën) pour la formation des jeunes apprentis, il part pendant deux ans en tant que pensionnaire, de 1978 à 1980, suivre les cours de celle de Caen en Normandie. Ensuite, les élèves diplômés étant embauchés dans les diverses succursales Citroën dans toute la France, Jean-Claude se retrouve à la fameuse concession de la rue Mozart dans le XVIe arrondissement à Paris. Située non loin du quai de Javel, celle-ci travaille en lien avec le siège et a à ce titre une clientèle et une activité un peu particulières. Celle-ci assure entre autres l’entretien de nombreux taxis mais aussi de la flotte de l’ORTF voisine, des voitures de l’Elysée ou encore de GS Birotor et de SM toujours en circulation. C’est aussi dans cette concession que sont établis les barèmes de temps utilisés dans tout le réseau pour les facturations. Son équipe travaille par ailleurs avec Rémy Julienne. Elle prépare ainsi les fameuses 2 CV jaunes à mécanique d’Ami Super pour le film de James Bond Rien que pour vos yeux, ou encore la GSA avec le fameux tapis rouge pour la publicité intitulée Elle refait la route.

Jean-Claude part ensuite faire son service militaire à Dijon eu 602e RCR (régiment des circulations routières) où, pendant un an, la Méhari fait partie de son quotidien. Libéré, il se rapproche de chez lui et intègre la fameuse concession lyonnaise de la rue de Marseille construite de 1930 à 1932. Il y reste un an et se forme à la réception atelier. Il rejoint ensuite la concession familiale à Gueugnon pour succéder à son Père qui souhaite prendre sa retraite. Peu de temps après, Jean-Claude s’installe à Paray-Le-Monial, célèbre ville de pèlerinage située à 30 km de Gueugnon et qui, surtout, compte 10 000 habitants l’hiver mais en totalise plus de 40 000 l’été ! Devenu réparateur agréé en 2006, le garage de Jean-Claude Milli qui est Point Relais depuis une vingtaine d’années, a compté jusqu’à 27 salariés ! Mais, depuis avec l’approche de la retraite et les nouvelles dispositions mises en place par le groupe Stellantis, notre ami a volontairement et progressivement réduit son activité. Aujourd’hui, le garage Milli Automobile ne compte plus que trois personnes, un mécanicien, Jean-Claude et son épouse Marguerite. Avec beaucoup de plaisir et de passion, celui-ci se consacre désormais à la réparation et à la restauration de 2 CV et de Méhari. Il conserve ainsi son garage de 900 m2 avec son imposant hall d’exposition à charpente de bois lamellé-collé pouvant accueillir 15 voitures et qui fait aujourd’hui encore sa fierté. Grand collectionneur de la marque Citroën devant l’Eternel, Jean-Claude peut ainsi continuer à profiter pleinement de ses voitures mais aussi transmettre sa passion à ses deux petits-fils Auguste et Eugène.

Trois questions à Jean-Claude Milli

Interview expresse :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Mon Grand-Père puis mon Père étant agents Citroën, vous pensez bien que j’ai toujours été dans la 2 CV. Depuis ma naissance en 1961, année de la sortie de l’Ami 6, elle ne m’a pas quitté. Je les ai toutes connues. Parmi mes jouets préférés, dans ma chambre, j’avais un volant en fer de 2 CV. J’ai joué avec pendant des heures ! J’étais toujours fourré au garage pour aller voir mon Père travailler. La mécanique automobile fait partie de ma vie depuis toujours. Je l’ai apprise en même temps que j’ai appris à écrire et à compter ! Et puis j’en ai vu passer au moins des centaines de 2 CV au garage. Entre celles que l’on vendait neuves ou d’occasion et celles qui venaient en réparation, il y avait de quoi faire. Avant ma naissance, ma Mère partait à Paris, à l’usine de Javel, pour aller chercher les 2 CV neuves que nous vendions. Elle faisait du stop jusqu’à Digoin où elle prenait le train de Paris. Elle partait après sa journée de travail et revenait par la route. Une fois, la capote s’est arrachée en plein orage. Elle est arrivée au garage, mais avec une 2 CV neuve complètement inondée ! »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Voilà une question à laquelle il est bien difficile de vous répondre ! Pour la 2 CV comme pour les Modèles Dérivés, j’aurais tendance à dire que tout est intéressant. Vous savez, toutes ces Citroën ont été développées à partir de la même base mécanique. Elles ont ainsi entre elles un lien de parenté extrêmement fort. Pour ma part, le collectionneur de Citroën que je suis, en possède bien sûr quelques-unes. J’y suis particulièrement attaché. J’ai par exemple une 2 CV 6 Charleston de 1990, une des dernières que j’ai vendues neuves à l’époque et que j’ai eu la chance de pouvoir racheter ensuite. J’ai aussi une rare 2 CV France 3, la fameuse 2 CV entièrement blanche avec ses grandes vagues bleues. J’ai aussi deux Méhari 4 x 4, une à voie large que j’ai entièrement restaurée récemment et une autre, normale, qui est actuellement en attente mais dont je compte bien m’occuper prochainement. Dans mes projets, j’ai aussi la restauration d’une 2 CV AZU de 1961, mon année de naissance. Elle est particulièrement saine même s’il y a un peu de tôlerie et je pense que je vais elle aussi la restaurer entièrement. Je vais le repeindre avec une publicité à l’ancienne aux couleurs de l’époque du Garage Milli. »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir en petite Citroën n’est pas le plus récent. Cela remonte à l’époque où j’étais pensionnaire à l’ETPC de la concession de Caen. Je roulais alors en Dyane Rouge Géranium. En un week-end, lorsque je rentrais chez moi à Gueugnon, je faisais quand même un peu plus de 1 200 km avec elle. Autant vous dire que je ne la ménageais pas et que l’accélérateur était tout le temps à fond. Je savais bien qu’à ce rythme, elle risquait un jour de me faire faux bond sur la route. J’avais donc tout prévu et j’emportais toujours avec moi mon outillage et quelques pièces neuves au cas où. Et un jour est arrivé ce qui devait arriver. Le moteur a serré ! Je me suis donc retroussé les manches et, sur le bord de la route, j’ai sorti mes outils et j’ai déposé les deux culasses pour remplacer chemises et pistons. Et je suis reparti comme si de rien n’était ! Heureusement la Dyane n’était pas trop vieille et j’ai pu démonter sans trop de difficultés les ailes avant. Je devais avoir à l’époque seulement 18 ou 19 ans, mais c’était le genre d’opération que je connaissais sur le bout des doigts et qui ne me faisait vraiment pas peur du tout ! »

Garage Milli Automobile
ZA Le Champ Bossu
71600 Paray-Le-Monial
Tél. : 03 85 88 88 21

 

Garage Pottier dans l’orne : l’ADN Citroën en héritage et la tradition des voitures de collection.

2CV-MCC | 19 août 2021

En 1947, le père de Jean-Claude Pottier s’installe à son compte comme garagiste à Boucé dans le département de l’Orne, à une dizaine de kilomètres au sud d’Argentan. Il est alors agent Citroën et distributeur des tracteurs agricoles allemands Fendt. En ces années d’après-guerre, c’est la grande époque des Traction ainsi que des camions U 23 et T 45. En attendant la sortie de la 2 CV en 1949, le garage Pottier répare aussi beaucoup de voitures d’Avant-guerre.

Né en 1961, Jean-Claude grandit dans le garage paternel. Dès sa plus tendre enfance, il baigne dans un univers exclusivement automobile. La mécanique et Citroën font en quelque sorte partie de son ADN. Aussi loin que remonte sa mémoire, il a toujours su ce qu’était un moteur, une boîte de vitesse, un arbre de transmission, un châssis ou encore une vidange. Sa voie est toute tracée ! Adolescent, il n’est pas rare qu’après l’école, le soir ou le samedi, il vienne aider son père à l’atelier. En 1978, après deux ans de pensionnat à l’Institut Lemonnier à Caen, il obtient un CAP – BEP en mécanique automobile. Il travaille alors au garage puis part faire son service militaire en 1980. Démobilisé en 1981, il prend alors la tête de l’affaire familiale.

A l’époque, les voitures neuves qui arrivent au garage doivent être préparées. Souvent les clients demandent que les soubassements soient traités contre la corrosion. Il y a de la neige et du verglas tous les hivers et les routes sont généreusement salées. Et puis, dans ce monde essentiellement rural et agricole, les voitures et les utilitaires ne sont pas particulièrement ménagés. « C’est fait pour servir ! » Il vaut mieux prévenir que guérir…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais, avec le développement de l’affaire au fil des ans, le garage familial de 500 m2 manque cruellement d’espace. Situé en centre-ville, il devient aussi parfois gênant pour les riverains et la circulation. Et puis, surtout, il n’est pas vraiment pratique. En effet, celui-ci est alors composé de deux bâtiments distincts qui sont dans la même rue, mais à dix mètres de distance l’un de l’autre et ne communiquent pas. Le premier, avec pompes à essence, sert pour les vidanges et le service rapide tandis que le second est dédié aux grosses interventions mécaniques. Aussi, les bureaux sont accolés à la maison de Jean-Claude de l’autre côté de la rue… Au début des Années 2000, il est temps de mettre en place une organisation plus rationnelle avec un garage plus vaste et désormais situé à la périphérie de l’agglomération. Sur un terrain d’un hectare, Jean-Claude fait alors construire un bâtiment de 750 m2, moderne et rationnel. La construction, lancée en 2004, dure un an et l’inauguration a lieu en septembre 2005. Le nouveau garage accueille aujourd’hui trois postes de travail avec un tôlier-peintre et deux mécaniciens dont un en charge du Chrono Service pour toutes les petites interventions d’entretien courant d’une heure et demie maximum. C’est aussi ce dernier qui se charge du nettoyage et de la préparation des voitures d’occasion. Claire, l’épouse de Jean-Claude, assure tout ce qui est administratif, et notre ami se réserve la partie commerciale, achats et ventes, et le dépannage. Il donne aussi un coup de main à l’atelier lorsqu’il y a beaucoup de travail.


Le garage Pottier travaille aujourd’hui sur les voitures de collection depuis plus de dix ans, mais il s’est toujours occupé de voitures anciennes. Il s’en était fait une spécialité depuis longtemps et il n’était pas rare que des confrères lui envoient ainsi des clients. Travailler sur des voitures « âgées » n’a jamais dérangé Jean-Claude, au contraire, il préfère. Il a plus de satisfaction à réparer une pièce, à la remettre en état qu’à la changer comme on le fait un peu trop systématiquement aujourd’hui.

Le garage Pottier est Point-Relais depuis plus de quatre ans. Il connaissait déjà le 2CV-MCC chez qui il commandait régulièrement des pièces. Puis, de fil en aiguille, il a fini par franchir le pas. Il reste encore beaucoup de 2 CV en circulation dans les environs de Boucé, et cela représente pour lui un volume d’activité supplémentaire qui permet de joindre l’utile à l’agréable. Et en plus, ce qui ne gâche rien, les clients sont des gens sympathiques et passionnés. Pour eux, la 2 CV est devenue une voiture de plaisance à part entière. Véritable phénomène, elle est tout autant un art de vivre qu’un outil d’évasion. D’ailleurs, Jean-Claude constate régulièrement cet engouement pour la 2 CV mais aussi pour la marque aux deux chevrons. Aujourd’hui, les clients Citroën sont toujours à la recherche d’automobiles différentes et possédant une forte identité technique. L’esprit qui anime les 2 CV, les Méhari et toutes les Citroën emblématiques est toujours bien là !

Trois questions à : Jean-Claude Pottier

Interview express :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « J’ai grandi avec la 2 CV. Mon père les vendait neuves. On les préparait avant de les livrer aux clients. En sortant de l’école j’allais au garage et on les déparaffinait avec un produit spécial. Et puis, selon les demandes, on les blacksonnait mais aussi on posait divers accessoires, des housses, des attelages, des auto-radios, des rétroviseurs, etc. Pour les traiter on démontait les roues et on les levait sur des grands crics. Puis on enduisait les soubassements avec pistolet à air comprimé spécial. On s’en mettait toujours partout. Aujourd’hui, on ne ferait plus ça dans les mêmes conditions… Avant la remise des clefs, on faisait aussi les pressions et on vérifiait tous les niveaux depuis le lave-glace jusqu’au liquide de frein. Il ne fallait surtout rien laisser au hasard ! Le parallélisme et les hauteurs de caisse étaient par exemple repris si cela était nécessaire. Cela ne veut pas dire que cela n’était pas fait, mais nous le vérifions systématiquement au cas où. Ensuite venait le rodage, on donnait des conseils aux clients, puis les premières révisions après 1 000 km. Il fallait resserrer tout un tas de choses comme les culasses, le carburateur, la tubulure, les tambours de frein. On avait une liste de plus de trente points avec vérifications et réglages ! »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Pour moi toutes les 2 CV sont intéressantes quel que soit leur âge. Mon fils a une 2 CV 6 Charleston et moi je possède une 2 CV 6 que j’ai spécialement préparée et avec laquelle j’ai fait la première édition du Raid des Baroudeurs en 1990. Mais je ne me limite pas à la seule 2 CV. J’aime aussi par exemple beaucoup les Méhari. C’est une voiture que j’ai véritablement découverte lorsque j’ai fait mon service militaire. J’en garde de très bons souvenirs. C’est une voiture à la fois amusante et pratique à tous points de vue. Malheureusement, aujourd’hui, la Méhari est devenue introuvable. Tout le monde en veut et les prix ne cessent de grimper… Dans mon garage personnel, j’ai aussi une LN de 1977 équipée du moteur de 602 cm3 et dont le compteur affiche seulement 70 000 d’origine sans centrifuge. Sinon, mon rêve serait de trouver une Méhari 4 x 4 mais, là, c’est encore plus rare et encore plus cher que la Méhari 4 x 2. C’est une voiture vraiment géniale pour faire du tout-terrain. Sur le site Citroën de Limay près de Paris, une annexe de la succursale Félix Faure, ils en utilisaient plusieurs. C’était apparemment des exemplaires d’avant-série sans carte grise. J’aurais bien aimé leur en acheter une, mais ils n’ont jamais voulu. »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
« Mon meilleur souvenir en 2 CV est sans aucun doute la première édition du Raid des Baroudeurs. C’est mon collègue Olivier Mathien qui était agent Citroën à Lesap à côté de Gacé, qui m’en avait parlé. J’avais pris le départ avec Jean-Paul Vétillard qui était un grand amateur de voyage. Pour ce raid, j’avais préparé une 2 CV 6 qui n’avait que 20 000 km d’origine mais qui, prise en sandwich dans un accident, avait tapé de l’avant de l’arrière… Mais il n’y avait rien de très grave puisqu’elle était encore roulante. Nous sommes partis de Noyal-sur-Vilaine près de Rennes en Bretagne au printemps, le 21 avril 1990. La 2 CV vivait alors ses derniers mois de production au Portugal… Nous avons traversé la France puis toute l’Espagne jusqu’à Algésiras où nous avons pris le bateau pour Tanger et le Maroc. De là, nous sommes allés jusqu’au grand sud Marocain par les pistes et le désert. Nous avons découvert des paysages exceptionnels par leurs couleurs et leur beauté. Il y avait 80 équipages composés essentiellement de 2 CV Berlines mais il y avait aussi des 2 CV Camionnettes ainsi que des Dyane, des Acadiane et des Ami 8. Je n’ai pas souvenir qu’il y ait aussi eu des Méhari. Nous roulions guidés par le road-book sans aucun esprit de compétition. Tout le monde s’entraidait dès qu’il y avait un problème. Si nous pouvions réparer, nous le faisions, sinon l’assistance s’en chargeait. En tout j’ai fait plus de 7 500 km lorsque je suis revenu à Boucé. J’aimerais bien un jour pouvoir repartir pour un tel voyage. La traversée des Etats-Unis par la mythique Route 66 me tenterait bien. Ma 2 CV est prête ! »

Garage Jean-Claude Pottier
Route de Carrouges
61570 Boucé
Tél. : 02 33 35 21 31
Mail : pottier.jeanclaude@wanadoo.fr
Site : https://www.garage-citroen-pottier.fr/ 

 

Garage Gassin Automobile : Rien n’est finalement plus fort que la tradition familiale

2CV-MCC | 25 juin 2021

Pour Sébastien Franco, la mécanique automobile est avant tout une véritable tradition familiale. S’il baigne dedans depuis sa plus tendre enfance, il n’était pas forcément logique pour lui de reprendre un jour l’entreprise paternelle. Mais, lorsque l’on a grandi dans un garage et qu’a un moment de sa vie il faut faire des choix, la tradition familiale s’impose finalement d’elle-même !

Toujours en activité aujourd’hui, Armand Franco, le père de Sébastien, est mécanicien depuis l’âge de 14 ans. Il a commencé son activité professionnelle chez Galbusera, un garage toutes marque comme il y en avait tant autrefois et qui se trouvait à Cavalaire-sur-Mer dans le Var. Ensuite, celui-ci s’est installé à son compte dans la ville voisine de La Croix-Valmer. Là, il a tenu un garage Fiat pendant quelques années puis, en parallèle, a racheté en 2008 une agence Citroën qui avait été créée au cours des Années soixante non loin de là à Gassin. Le garage Fiat existe toujours, mais Armand Franco l’a entretemps revendu.
Sébastien, ayant donc grandi en baignant dans la mécanique, suit dans un premier temps la voie tracée par son père. Après trois ans d’études, il passe donc son CAP Mécanique au CFA (Centre de formation des apprentis) situé sur la presqu’île de Giens à Hyères. Logiquement, il effectue son alternance dans le garage paternel. Son père est évidemment plus exigeant avec lui qu’avec ses employés, mais « c’est pour la bonne cause » et tout se passe très bien. Seulement voilà, Sébastien souhaite faire une pause avec la mécanique automobile pour s’orienter maintenant vers… la menuiserie ! Il reprend alors le chemin de l’école pour des cours à temps plein, et ce pendant six ans. C’est à nouveau le CAP, puis le BEP, le BP et enfin le fameux BM, Brevet de Maîtrise. Un fois son diplôme en poche, notre ami monte alors son entreprise de menuiserie à La Croix-Valmer avec l’ambition de se consacrer avant tout à la restauration et à la réalisation de meubles. Mais, avec l’apparition des meubles industriels tout prêts à monter, il doit se consacrer la production de volets et de portes à longueur de journées… Malgré cela, son entreprise fonctionne bien, mais il a l’impression de tourner en rond. Il décide donc de la revendre et rejoint finalement son père à l’agence Citroën en 2009.

Il entre alors au poste service rapide et petite mécanique qu’il fallait alors pourvoir. Il y fait les opérations d’entretien courant et les révisions avec les remplacements de consommables, plaquettes de frein, amortisseurs, pneumatiques, etc. Il y reste un an, le temps de mettre en place une nouvelle organisation au sein du garage. En parallèle, il suit les cessions de formation Citroën organisées au GNFA (Groupement National pour la Formation Automobile) de Brignoles. Cela lui permet de compléter ses compétences en matière d’électricité et de devenir technicien automobile. Il prend alors le poste de technique mécanique et se consacre ainsi à la mécanique générale mais aussi à la recherche et la gestion des pannes électroniques. Aujourd’hui, Sébastien occupe toujours ce poste mais, depuis 2019, il est aussi chef d’entreprise puisqu’il a racheté l’agence Citroën à son père. C’est aussi à cette époque qu’il devient Point Relais 2CV-MCC et confie toute l’activité Petites Citroën à ce dernier qui les connaît évidemment sur le bout des doigts.

Aujourd’hui, le Garage Gassin Automobile occupe une surface au sol de 3 000 m2 dont 400 couverts pour le garage lui-même. Celui-ci comprend un atelier avec quatre postes de travail, le service rapide, deux postes pour la grosse mécanique et le poste restauration pris en charge par le père de Sébastien. Dans ce même atelier, l’on trouve quatre ponts, un pont à quatre colonnes, deux ponts à deux colonnes et un pont ciseaux. La carrosserie, la peinture et la sellerie sont sous-traitées à l’extérieur et le sablage est effectué par un artisan spécialisé qui vient travailler sur place avec tout son matériel. Les locaux proprement dits se composent d’une zone d’accueil avec un petit salon, un bureau de ventes, un secrétariat administratif et le bureau de Sébastien. En termes de personnel, en plus de Sébastien et de son père Armand, il y a une hôtesse d’accueil, un vendeur, une secrétaire administrative, une comptable, un mécanicien grosse mécanique et un mécanicien service rapide (dont le poste est actuellement à pourvoir). En extérieur, l’on trouve enfin un grand parking d’exposition pouvant accueillir un peu plus de trente voitures neuves et d’occasion.

Aujourd’hui, Sébastien tient tout particulièrement à impliquer son entreprise dans les technologies d’avenir et la mobilité du futur. Convaincu du bien-fondé des solutions électriques que proposent la Méhari Eden et le Rétrofit avec kit R-Fit, il compte bien devenir au plus vite installateur R-Fit agréé et est déjà inscrit pour cela pour une formation dans nos locaux de Cassis au mois de septembre prochain. Il attend aussi avec beaucoup d’intérêt les formations que Citroën organisera le mois suivant pour les véhicules hydrogène à pile à combustible qui seront commercialisés à partir de la rentrée 2021. Côté relève, son fils Ethan, âgé de six ans, montre déjà un véritable intérêt pour le mécanique et les outils. C’est plutôt bon signe pour le devenir de l’entreprise familiale. Quant à son second fils, Nathan, du haut de ses trois semaines, il encore un peu tôt pour se prononcer… Mais il sera sûrement lui aussi à bonne école !

Trois questions à Sébastien Franco

Interview express :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
–  « Depuis toujours ! Je suis vraiment dans la 2 CV depuis longtemps. Mon père en a toujours réparé, c’est une voiture de sa jeunesse. Et puis c’est une voiture à coté de laquelle j’ai grandi. Il y en avait en permanence au moins une dans le garage familial. Depuis ma naissance, jamais une autre voiture n’a été aussi présente dans ma vie. Mon père a aussi eu une 2 CV lorsque j’étais tout petit. C’est aussi la voiture de mon enfance. Même du temps où il avait son garage Fiat, il réparait toutes les marques. Et les Petites Citroën étaient nombreuses à venir chez nous. Je les ai ainsi connues dans tous les états, de la 2 CV la plus ancienne à la 2 CV la plus récente en passant par l’Ami 6, la Dyane, l’Ami 8, l’Ami Super, l’Acadiane, la LN. Et puis il y avait aussi la Visa et la LNA avec leur moteur bicylindre de 652 cm3 dérivé de celui de la 2 CV. Je suis né en 1982, donc j’ai connu la 2 CV alors qu’elle était encore en production. Pendant mon adolescence on en voyait encore partout sur les routes. Il n’était pas encore question de collection comme aujourd’hui. C’était surtout des voitures de tous les jours dont nous assurions l’entretien et la réparation comme tant d’autres. Le phénomène 2 CV est véritablement apparu plus tard puisqu’il a réellement pris son ampleur avec la célébration du cinquantenaire en 1998. »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Je ne possède actuellement pas de 2 CV ni de Méhari à titre personnel, ou tout du moins je n’en possède plus. Je le regrette un peu… Mais le garage en a toujours en réparation ou en restauration, donc je prends régulièrement le volant d’une 2 CV ou d’une Méhari, ne serait-ce que pour les essayer et vérifier leur bon état de fonctionnement. Et je le fais tout aussi bien pour les voitures des clients que pour celles que nous restaurons pour les revendre. Maintenant, si je devais avoir une 2 CV à titre personnel, mon choix se porterait surtout sur une 2 CV ancienne avec les portières suicide. J’aime aussi beaucoup le capot à petites nervures. Pour moi, la 2 CV des Années cinquante est la 2 CV ancienne par excellence. Si un jour je dois m’en offrir une, ce sera très certainement une 2 CV AZ. La première 2 CV à moteur de 425 cm2 et qui est équipée en série du génial embrayage centrifuge. C’est vraiment la 2 CV dans toute sa simplicité avec sa couleur forcément grise, sa capote longue à petite lunette et ses petits clignotants sur les custodes. Elle est la plus dépouillée, la plus rustique et donc la plus proche de l’esprit originel de la 2 CV. Ce serait en fait une voiture de loisir pour aller se promener, pour profiter des petites routes, des petits chemins et des fameux paysages de l’arrière-pays varois. »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
« Mon meilleur souvenir c’est certainement pour moi les balades en Méhari pour aller à la plage. La Méhari est une voiture typique ici dans le sud de la France. Il n’y a pas mieux pour rouler cheveux aux vents et profiter du bord de mer dans les environs de Saint-Tropez. La Méhari est iconique. C’est la voiture des Années soixante-dix incontournable et indémodable. Elle a traversé les décennies sans prendre une ride et toujours avec le même succès. J’ai eu des Méhari a titre personnel, et mon meilleur souvenir je l’ai vécu avec Ethan, mon fils aîné. Chaque fois que je l’emmène se promener avec moi, il monte à l’arrière et se régale littéralement. Rien ne peut lui faire plus plaisir qu’un tour de Méhari. C’est une voiture qui reste dans les mémoires. Depuis sa sortie, elle a vraiment marqué les esprits et elle continue encore aujourd’hui. Bien que ce soit une véritable automobile, ce n’est ni plus ni moins qu’une sorte de grand jouet en plastique. D’ailleurs Ethan, du haut de ses six ans, en redemande tout le temps. Pour lui, la Méhari est la voiture plaisir par excellence. Chaque fois que j’en ai l’occasion, je continue aujourd’hui à l’emmener. Je compte bien aussi en faire autant avec Nathan mon second fils né il ya quelques semaines. Je veux qu’il connaisse ce plaisir qu’est une promenade en Méhari aux beaux jours. Et puis je souhaite transmettre à mes enfants le flambeau comme mon père l’a fait avec moi autrefois. Si cela se trouve, eux, rouleront tous les deux en Méhari Eden. C’est bien tout le mal que je leur souhaite ! »

Garage Gassin Automobile
Sébastien Franco
1438, route départementale 559
83580 Gassin
Tél. : 04 94 56 25 63
Mail : contact@fscars.fr
Site : www.gassinautomobile.fr
Facebook : gassin automobile

 

Les vélos de Mathilde sur l’ile de re, ou de l’île aux vélos à l’île aux Méhari

2CV-MCC | 20 avril 2021

A l’origine du magasin Les Vélos de Mathilde, l’on trouve Stéphanie. Travaillant dans l’immobilier sur Paris, celle-ci voulait changer d’air et de lieu de vie pour retrouver des valeurs plus authentiques loin de la capitale et de son agitation. En 2014, elle s’installe ainsi sur l’île de Ré particulièrement réputée pour sa qualité de vie.

Elle y rejoint en fait son père qui, deux ans plus tôt, avait fait le même choix et y avait ouvert un magasin de location de vélos. Stéphanie se lance dans la même activité et crée sa propre affaire. Mais, dès le départ, elle souhaite que son activité se distingue des autres. En effet, la location de vélos sur l’Île de Ré est une activité particulièrement développée compte tenu de la topographie locale. D’abord, elle ne veut pas d’un nom à la consonance anglo-saxonne. Donc exit les mots bike, sea, beach, sun, sand, etc. Ils évoquent bien sûr les vacances et le bord de mer mais, finalement, ils sont déjà très usités par les autres loueurs et n’apportent ainsi aucune originalité. Stéphanie veut quelque chose qui soit bien français, simple, mais qui véhicule aussi une notion tout à la fois d’authenticité et de convivialité. Il faut que le client ait le sentiment de se retrouver comme en famille, dans une ambiance quasi-intimiste. Et puisqu’elle souhaite que la notion de famille soit particulièrement présente dans son magasin de vélos, elle décide tout simplement d’utiliser le prénom de sa fille Mathilde. Et c’est ainsi que le magasin Les Vélos de Mathilde est né au printemps 2015 !

Au côté de Stéphanie, l’on trouve Gaëtan. « Unis à la ville comme à l’écran », ils sont aujourd’hui à eux deux les animateurs et la véritable âme des Vélos de Mathilde. Son parcours est plutôt axé sur la mécanique. Titulaire d’un BEP, d’un CAP puis d’un Bac professionnel en mécanique automobile obtenus à Nantes, il a un peu touché à tout. Il a en effet été mécanicien chez Mercedes pendant quatre ans, quatre ans à nouveau réceptionnaire d’atelier dans un magasin d’électricité et d’électronique automobile puis, pendant 14 ans, s’est mis à son compte en ouvrant un atelier spécialisé dans la pose de films solaires pour vitrages. Enfin, pendant trois ans, il a aussi été propriétaire-gérant d’un garage de vente et de réparation pour voitures de luxe et de très haut de gamme qu’il revendu en fin d’année 2017.

Stéphanie et Gaétan se sont rencontrés il y a aujourd’hui trois ans par l’intermédiaire d’un ami commun qui était le fournisseur de vélos des Vélos de Mathilde. Vous l’aurez compris, de cette rencontre est alors né cette décision de faire désormais route commune.

Dès sa création le magasin Les Vélos de Mathilde a affirmé sous l’impulsion de Stéphanie toute sa différence en misant sur l’accueil et la convivialité. Sa volonté est de s’assurer une clientèle fidèle et d’entretenir avec elle une relation véritablement familiale. Elle commence avec une cinquantaine vélos et embauche un salarié pour la saison estivale. Avec ses 140 kilomètres de pistes cyclables et ses 220 000 vélos en circulation au mois d’août, l’île de Ré est un véritable paradis pour les adeptes de la Petite Reine. Le succès est tout de suite au rendez-vous et l’affaire se développe chaque année un peu plus. Aujourd’hui, avec Les Vélos de Mathilde, Stéphanie et Gaétan sont à la tête d’un parc de 300 vélos dont une bonne centaine de vélos électriques. Tous les ans Stéphanie lance des offres et des formules de locations nouvelles qui font mouche à chaque fois. Leur magasin est ouvert toute l’année, ce qui est loin d’être le cas sur l’île de Ré puisque la quasi-totalité des professionnels de ce secteur n’a qu’une activité saisonnière. Le but est ainsi de se démarquer le plus possible et donner une identité propre à l’entreprise. Pour l’été 2020, Stéphanie et Gaétan ont ainsi décidé de s’ouvrir à la location de Méhari avec sept voitures. Sur l’île de Ré, cette Citroën iconique est aussi populaire que la bicyclette. Là encore, le succès est au rendez-vous. Mais, outre la clientèle des touristes pour la location, cette activité leur a aussi amené de nombreux propriétaires à la recherche d’une bonne adresse pour acheter quelques pièces, mais aussi pour faire remettre en route, entretenir et réparer leur Méhari. Gaétan a donc pris en charge toute cette activité qui s’est petit à petit mise en place d’elle-même. Pour intervenir chez le client, il s’équipe d’une camionnette-atelier spécialement aménagée qui lui permet de faire toutes les interventions de la plus simple jusqu’à la plus compliquée. Devenu Point Relais 2 CV-Méhari Club, Les Vélos de Mathilde dispose aussi d’un véritable magasin de pièces détachées. Et comme l’originalité et les bonnes idées sont la marque de fabrique de la maison, Stéphanie et Gaétan ont mis en place pour la saison prochaine de nouvelles prestations personnalisées qui vont leur permettre d’assurer l’entretien mais aussi de maintenir en état de rouler les Méhari des particuliers stationnées à l’année dans leurs maisons de vacances. Au programme, pression des pneus, maintient de la charge des batteries, mise en hivernage en fin de saison et remise en route dès le retour des beaux jours, vidanges, allumage, etc. En fait, ce n’est ni plus ni moins que le principe de la conciergerie. La clientèle insulaire des propriétaires de Méhari apprécie tout particulièrement l’intervention à domicile qui la décharge de tout déplacement pendant son séjour. En fait Gaétan, avec sa camionnette-atelier, est à lui tout seul un véritable petit garage ambulant spécialisé dans la Méhari. Et le travail ne manque pas. A titre indicatif, rien qu’en 2020, pas moins de 83 Méhari ont été achetées par des habitants de l’île de Ré !

Aujourd’hui, Les Vélos de Mathilde s’est donc fait une solide réputation de spécialiste de la Méhari. Outre une restauration complète, leur carnet de commande est déjà particulièrement rempli. Une petite dizaine de clients leur a passé commande d’une Méhari avec des souhaits à chaque fois bien précis. Stéphanie et Gaétan sont désormais sans cesse à la recherche de Méhari à vendre et à remettre en état. Ils l’ont constaté à travers la location, la Méhari est non seulement une véritable institution sur l’île de Ré, qui est aussi surnommée l’île au Méhari, mais elle est aussi une véritable machine à faire du bonheur. Tous les vacanciers qui leur ont loué une Méhari au cours de la saison dernière, que ce soit à la journée ou à la demi-journée, sont tous revenus avec un gigantesque sourire. Compte de tenu de leur dynamisme et de leur succès, peut-être bien qu’un jour il leur faudra aussi déposer le nom Les Méhari de Mathilde. Qui sait ? C’est tout le mal que nous leur souhaitons !

Trois questions à : Stéphanie et Gaétan

Interview express :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– Gaétan : « Je suis dans la 2 CV depuis que ma Grand-Mère a acheté une 2 CV 6 Spécial neuve en 1979, quelques mois après ma naissance. J’ai donc été dans la 2 CV toute ma vie. C’est une 2 CV que je possède toujours. Elle est de couleur Vert Jade, ce vert très clair typique des 2 CV de la fin des Années soixante-dix et du début des Années quatre-vingts. D’ailleurs, il est le dernier vert proposé sur la 2 CV. A l’époque, la 2 CV 6 Spécial qui vient de remplacer la 2 CV Spécial équipée du moteur de 435 cm3 de la 2 CV 4, est le modèle le plus dépouillé de la gamme. Il est le seul qui possède les phares ronds. C’est une version peu courante car encore équipée de freins avant à tambours. Quand j’étais tout jeune, j’ai fait mes premiers exercices de conduite à son volant. Je la conduisais dans le garage et je faisais des marches avant et des marches arrière. A 17 ans, avec ma Grand-Mère, lorsque je préparais mon permis de conduire, j’ai fait aussi de la conduite accompagnée à son volant. Dans ma famille, on est Citroëniste depuis toujours. Cela vient de mon père qui est un véritable passionné de Citroën. Il ne veut rien d’autre ! D’ailleurs, aujourd’hui, il roule dans le dernier Picasso. Quand ma Grand-Mère est décédée, lui et moi avons hérité de sa 2 CV il y a une quinzaine d’années. Nous la possédons toujours aujourd’hui et la conservons précieusement. A l’époque, nous l’avons entièrement restaurée. Mon père était mécanicien moto et auto et tout au long de sa vie professionnelle a possédé plusieurs garages. Aujourd’hui, il utilise toujours régulièrement cette 2 CV. Avec, il fait des sorties de voitures anciennes et fait des balades rétro pour son plaisir. Il la soigne précieusement et ne l’utilise que pour se faire plaisir. Il l’économise afin de la conserver le plus longtemps possible. »

● Quel est votre modèle préféré ? 1 000 signes
– Stéphanie : « Sans hésiter, mon modèle préféré c’est la Méhari rouge des débuts avec sa capote noire. Mon Père en a eu une lorsque j’étais petite. J’en garde des souvenirs inoubliables. D’ailleurs nous en avions une parmi nos voitures de location lors de la saison dernière. Je ne comprends pas pourquoi Citroën n’a pas proposé cette couleur plus longtemps à son catalogue. Elle n’a en effet été disponible que de 1968 jusqu’en 1975… C’est dommage c’est une couleur qui lui va bien et qui, je trouve, lui donne une certaine allure. »

– Gaétan : « Pour moi, mon modèle préféré reste, c’est la 2 CV 6 Spécial. Certainement parce que c’est la 2 CV dans laquelle j’ai grandi mais, aussi, je dirais qu’elle a tout pour elle. C’est à la fois une 2 CV 6, avec un moteur de 3 CV à carburateur à double corps, et une vraie 2 CV fidèle à ses origines, avec un équipement vraiment minimaliste par rapport à une 2 CV 6 Club ou une 2 CV 6 Charleston. A l’intérieur, on retrouve le tableau de bord en tôle avec le petit compteur du début des Années soixante ainsi que le petit volant en plastique dur de couleur noir. Et, malgré çà, elle reste une voiture très moderne qui se comporte parfaitement dans le trafic automobile actuel, que ce soit en ville ou à la campagne. »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ? 1 000 signes
– Gaétan : « Mes meilleurs souvenirs en 2 CV, ce sont les promenades que je faisais lorsque j’étais enfant avec ma grand-mère à bord de sa 2 CV 6 Spécial. Nous roulions par tous les temps et en toutes les saisons. Elle habitait un petit village de campagne situé à une dizaine de kilomètres de Châteaubriant dans le département de la Loire-Atlantique. Sa 2 CV était son seul moyen de locomotion. Elle lui permettait surtout de faire toutes ses courses. A l’époque, il n’y avait pas de grandes surfaces comme aujourd’hui. Nous faisions la tournée des commerçants, le boucher, le boulanger, le crémier, l’épicier, le cordonnier, le bureau de tabac-presse. Nous allions aussi à la ferme voisine pour aller chercher du lait frais. C’était unique ! Avec, nous allions aussi rendre visite à un de mes oncles dans un village voisin. Chose étonnante, ma Grand-Mère ne décapotait jamais sa 2 CV. Je n’ai jamais compris pourquoi elle ne voulait pas profiter de cet avantage pourtant tellement agréable aux beaux jours… Elle ne faisait en fait que des petits trajets. Lorsque nous avons hérité de sa 2 CV avec mon Père, celle-ci ne totalisait que 78 000 kilomètres ! Pour elle, c’était uniquement une voiture de proximité pour ses trajets quotidiens. Pas question de traverser la France avec… et encore moins de faire le Tour du Monde ! »

Coordonnées :
Les Vélos de Mathilde
8, avenue Victor Bouthillier
17410 Saint-Martin-de-Ré
Tél. : 09 72 82 33 37 et 07 66 36 70 24
Mail : meharidere@gmail.com
Site : http://www.lesvelosdemathilde.fr/
Facebook : lesvelosdemathilde
Instagram : lesvelosdemathilde

 

La Grange aux 2 CV, une nouvelle vie au cœur de la Bretagne dans la passion des petites Citroën!

2CV-MCC | 16 février 2021

Titulaire d’un CAP en mécanique agricole obtenu en 1989, Christophe Guillaume commence alors une carrière de commercial dans l’automobile. D’abord salarié puis installé à son compte, il a comme principal atout un véritable don d’éloquence. C’est aussi quelqu’un qui ne peut bien vendre un produit, avec des arguments techniques solides, qu’à partir du moment où il le connaît dans ses moindres détails.

En 2007, il fait la connaissance d’Anne qui est aujourd’hui son épouse. Avec elle, il souhaite réorienter son parcours professionnel pour construire quelque chose de solide et s’installer dans la durée. Désormais Christophe veut en effet exercer un métier atypique et s’auto-déclare amuseur et humoriste. Il se produit alors en public, si possible en plein air, et fait revivre la ruralité d’autrefois. Mais cette activité, avant tout saisonnière, l’occupe essentiellement l’été et lui laisse beaucoup de temps libre l’hiver.

En 2003, il aurait bien aimé hériter de la 2 CV de 1958 de son Grand-Père, mais elle est finalement revenue à un de ses cousins. Christophe décide alors de s’en acheter une, plus vielle, de 1954, qu’il remet en état puis revend. Puis il en achète une autre encore plus vielle, de 1952, qu’il remet aussi en état et revend à son tour. Au passage, notre ami fait évidemment à chaque fois un petit bénéfice. Il réalise alors que cette activité, avec sa compétence, peut être elle aussi une véritable source de revenus. Il continue ainsi et s’installe auto-entrepreneur en négoce automobile. Il cherche alors des 2 CV partout en France. Il les complète pour leur rendre leur authenticité, les débarrasse des pièces anachroniques rajoutées au fil des ans et les remet en état de marche. Les clients sont au rendez-vous et, très vite, il se construit une petite réputation. La qualité de son travail de restauration est très appréciée des connaisseurs. Des propriétaires de 2 CV viennent en Bretagne le voir de toute la France et de toute l’Europe pour lui confier leurs voitures. Les chantiers se succèdent et, de fil en aiguille, pour répondre à la demande, Christophe embauche un premier salarié.

Un journal local lui consacre un article, puis, en novembre 2018, c’est le journal 20 heures de TF1 de Gilles Bouleau qui lui consacre un reportage. La Grange aux 2 CV passe à l’antenne juste avant la météo devant six millions de téléspectateurs ! Le samedi suivant, les clients se pressent devant chez lui. C’est incroyable ! On le reconnaît même lorsqu’il va faire ses courses…

Pour répondre à la demande, il doit embaucher un deuxième, un troisième et un quatrième employé. Puis se pose la question de la place. Christophe travaille toujours chez lui et ne dispose que d’un atelier de 110 m2. Ça ne peut plus durer, il lui faut plus ! Il trouve donc un local à vendre, une ancienne usine de remorques agricoles de 1 800 m2 située à Montours (Ille-et-Vilaine) dans laquelle il s’installe entre décembre 2020 et janvier 2021. Particulièrement bien située, elle se trouve à deux kilomètres de l’échangeur de l’autoroute A 84. D’ailleurs Christophe et Anne ont obtenu au titre du développement de l’artisanat local que La Grange aux 2 CV soit dans peu de temps signalée dès la sortie de l’autoroute.

Entre-temps, en juillet 2020, La Grange au 2 CV a pris contact avec notre société. Christophe et Anne, après être venus nous voir à Cassis et avoir visité toutes nos installations sont ainsi devenus Point Relais en Ille-et-Vilaine. Ils passent chez nous quatre à six commandes par mois, soit une grosse cinquantaine par an. Ouverts depuis le 11 janvier dernier, leurs nouveaux locaux, ont été pensés et organisés avec logique selon les opérations de restauration des 2 CV.

L’installation et le déménagement du Ferré, où ils étaient précédemment installés, à Montours leur ont quand même pris un mois et demi. Dans ce nouveau local, ils disposent maintenant d’un poste par ouvrier, avec un magasin, un bureau, une salle d’accueil, une cabine de sablage, une cabine de peinture, un pont à deux colonnes et un pont ciseaux. L’achat de deux autres ponts, un pont à quatre colonnes et un second pont à deux colonnes, est déjà prévu. L’équipe est constituée de quatre salariés avec Jean da Silva, chef d’atelier et tôlier-peintre, Anthony Poirier, spécialiste mécanique et responsable magasin, Tony Pinsault, responsable du remontage et des finitions, ainsi que Florent Nobelet, spécialiste des châssis et des trains roulants.

Christophe, lui, se charge de la tôlerie. Il prépare les caisses, les déshabille, soude les renforts puis dépose les éléments à remplacer tels les bas de caisses, les planchers, etc. Ensuite, selon ses disponibilités, il se charge du remplacement des éléments et des réparations de carrosserie avec Jean. Quant à Anne, elle a sous sa responsabilité tout le secrétariat, l’administratif et l’accueil des clients. Aujourd’hui, Christophe et Anne ne manquent pas de projets. Ils espèrent pouvoir maintenant sortir deux voitures par mois. Ils comptent aussi développer l’activité de vente de pièces au comptoir et ont aménagé un nouveau magasin en ce sens. Enfin, ils ont décidé d’embaucher dès que possible une personne supplémentaire pour prendre en charge le magasin et soulager Anthony. Et dans tout cela, ils ont aussi hâte maintenant que les beaux jours reviennent pour pouvoir à nouveau aller se promener en famille le week-end. Une bonne petite balade en 2 CV, il n’y a quand même rien de mieux pour se détendre après une grosse semaine de travail !

Trois questions à : Christophe Guillaume

Interview express :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Professionnellement, cela fait un peu plus de trente ans que je suis dans la 2 CV. Depuis 1989, j’en ai vu passer quelques-unes. Et puis, j’en ai conduit dès mon enfance. Dans la famille on a toujours eu des Citroën. Depuis ma naissance, je n’ai eu que ça sous les yeux ! Mon père a commencé par une 2 CV puis ça a été une Ami 6, une Dyane 6, une ZX, une Xsara puis enfin une C3. Il y avait aussi mon grand-père maternel qui était lui aussi agriculteur. Il avait acheté une 2 CV AZLP de 1958 neuve. Il avait réussi à l’avoir car un de ses beaux-frères avait acheté une Traction neuve et avait pu ainsi avoir un bon de commande pour une 2 CV. Je n’ai jamais eu le droit de monter dedans. Mon grand-père l’a conduite jusqu’à l’âge de 95 ans. Lorsqu’il la garait, toujours sur le plat, il ne serrait jamais le frein à main et la bloquait avec la cale en bois qui était fournie avec. Quand elle lui a été livrée chez lui, il a fallu abattre un talus du chemin d’accès pour qu’elle puisse atteindre la ferme ! Ensuite, il n’avait pas le permis de conduire, elle est donc restée plusieurs mois dans son garage en attendant qu’il l’obtienne ! D’ailleurs, le jour dit, c’est à son volant qu’il a passé l’épreuve de conduite. A cette époque, on pouvait passer son permis avec sa voiture… »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Sans hésiter, mon modèle préféré est la 2 CV A de première génération, celle peinte en gris métallisé avec l’écusson ovale sur la calandre, les éléments de carrosserie mécanosoudés, la capote longue à petite lunette et les banquettes à garnitures grises à sangles avec anneaux de caoutchouc plats et crochets doubles. D’ailleurs j’en possède une du mois de juin 1951 que j’adore. Je l’ai trouvée par hasard. Pour moi c’est vraiment le graal. Et puis je ne peux m’empêcher de penser aux gens qui les ont eues neuves. Ils les ont d’abord patiemment attendues, puis ensuite ils ont été tellement fiers de posséder une telle voiture. Tous ces gens qui ont réussi à s’évader grâce à la 2 CV ou tout simplement à se déplacer au quotidien de jour comme de nuit, par tous les temps, bien à l’abri, moi qui suis un rural, ça me parle beaucoup ! Avec son chauffage et son confort, c’était quand même bien mieux qu’une charrette. Sous son aspect dépouillé, elle était très moderne et comportait l’essentiel. On ne le perçoit plus forcément aujourd’hui. A la campagne, les premières 2 CV ont apporté tellement à tellement de gens tout au long des Années cinquante… Elles leur ont donné la liberté ! »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir en Petite Citroën reste ma rencontre en Dyane avec mon épouse. D’ailleurs c’est avec cette Dyane que nous nous sommes ensuite mariés et que je suis allé la chercher à la maternité pour chacun de nos deux enfants. Cette Dyane, une Dyane 6 de 1968 est la Dyane de mon père qui était agriculteur. J’ai commencé à faire de la mécanique dessus à l’âge de 16 ans. J’ai par exemple remplacé son moteur. Quand j’étais jeune, je la conduisais dans les champs. Elle servait à tout. Pour faire les clôtures, on la chargeait de piquets, mon père me mettait au volant, passait la première et descendait. Je longeais le bord du champ pendant qu’il marchait derrière et déchargeait les piquets un à un à intervalle régulier. On revenait ensuite pour les planter. C’est comme çà que j’ai appris à conduire. Aujourd’hui, j’ai à mon tour appris à ma fille Marie qui a douze ans. Pour mon fils Noam qui n’a que cinq ans, je vais attendre encore un peu… Mais je possède toujours cette Dyane 6 et je la conserve précieusement, c’est la voiture de mon enfance et de mes jeunes années. Elle représente tellement de bons souvenirs pour moi ! »

 

Coordonnées :
La Grange aux 2 CV
34, rue du Crochet
35460 Montours
Tél. : 02 99 97 66 65 et 06 85 56 73 28
Mail : dyane.ami6@hotmail.fr
Facebook : lagrangeaux2cv

 

Le Garage Fontaine, une histoire entre passion mécanique et tradition familiale

2CV-MCC | 22 octobre 2020

C’est à Beauvois-en-Cambrésis, dans le département du Nord, au bord de la route nationale 39, que le Garage Fontaine est fondé par grand-père des actuels gérants Anne-Marie Dartois et son frère Jacques Fontaine. Passionné de mécanique, Abdon Fontaine avait commencé par réparer des bicyclettes puis des vélomoteurs et des motocyclettes avant de se consacrer à la mécanique automobile.

Lorsqu’il crée son garage en 1931, c’est pour représenter la toute jeune marque Citroën qui n’avait alors que douze ans d’existence… Son établissement a alors le statut de « Poste Citroën ». Il travaille ainsi sur les C 4 et C 6, les Rosalie 8 CV, 10 CV et 15 CV, les Traction 7 11 et 15, les poids lourds T 45 et U 23 et, après-guerre, sur les premiers Type H et les premières 2 CV A. Après la Libération, il devient aussi distributeur Vélosolex, un génial petit vélomoteur à roue avant motrice alors plein d’avenir. Malheureusement, Abdon Fontaine décède en 1950 des suites d’une crise d’appendicite.

Son fils Michel a alors seize ans et ne peut faire autrement que de poursuivre l’activité avec le soutien de sa mère Pauline. Le travail ne manque pas. La 2 CV et le Type H sont en plein essor, la Traction connaît son âge d’or et la DS ne va pas tarder à révolutionner le paysage automobile français et européen. Les temps sont certes difficiles, mais l’affaire se développe régulièrement. En 1965, Michel Fontaine reprend l’affaire entièrement à son compte avec sa jeune épouse Jacqueline.

Au cours des Années quatre-vingts, il devient impératif d’agrandir l’activité mécanique et de créer enfin un atelier de carrosserie digne de ce nom. Ils rachètent alors les bâtiments d’une usine voisine qui se trouvent à côté du garage et juste en face de l’autre côté de la route. L’atelier carrosserie nécessite un gros investissement pour l’époque en terme d’équipement et d’outillage. Il est ainsi doté d’une cabine de peinture dernier cri ainsi que d’un marbre qui est alors le premier dans la région. Il permet au Garage Fontaine de sous-traiter de très nombreuses interventions pour tous les carrossiers et réparateurs des environs.

Entre-temps, deux enfants sont nés, Anne-Marie en 1966 et Jacques en 1969. La première a fait des études administratives et de comptabilité pour obtenir un BEP d’agent administratif et informatique. Le second, qui compte bien suivre la voie familiale et succéder un jour à son père, fait une formation mécanique professionnelle pour obtenir un CAP de mécanicien, avec option maîtrise et mise au point, puis un CAP d’électricien automobile.

Malheureusement l’histoire se répète en 1986 lorsque leur père Michel, à son tour, décède à 52 ans de l’appendicite… Du jour au lendemain, avec leur mère, les deux enfants doivent assurer à leur tour dans l’urgence le maintien de l’activité intense du garage familial. Anne-Marie qui avait fait un stage chez Olivetti et à qui l’on avait proposé un poste de secrétaire de direction doit décliner l’offre. Sa mère ne conduisant pas, elle est aussi à l’époque la seule de la famille à avoir le permis de conduire… Elle apprend tout sur le tas avec les mécaniciens et s’occupe des commandes de pièces. Quant à Jacques, il lui reste encore un an d’études à faire. Une fois diplômé, il rejoint sa sœur et sa mère. C’est en 1998, lorsque cette dernière prend sa retraite qu’Anne-Marie et Jacques deviennent cogérants du garage Fontaine. Pour Anne-Marie, cette situation qui était provisoire, dure encore aujourd’hui et « devrait durer encore quelques années provisoirement, jusqu’à la retraite » comme elle le souligne non sans un certain humour  !

Devenu Point Relais 2CV-Méhari Club Cassis au cours des Années quatre-vingt-dix, le Garage Fontaine est aussi devenu concessionnaire des voitures sans permis Aixam en 2007. Il emploie aujourd’hui sept personnes dont Arnaud, le carrossier, Vincent et Sébastien, les mécaniciens, Jean-Charles, le commercial Aixam, Céline, la secrétaire à mi-temps, ainsi qu’Anne-Marie et Jacques. Occupant une surface totale de 3 000 m2 dont 1 000 m2 couverts, son équipement comprend un marbre, une cabine de peinture, quatre ponts élévateurs dont deux à quatre colonnes et deux à deux colonnes, et un tour d’usinage. Les 1 000 m2 carrés couverts sont répartis à parts égales entre l’atelier carrosserie et l’atelier mécanique. En plus, ont été aménagés un magasin et un espace de stockage. Aujourd’hui, Jacques vient de passer l’habilitation pour les véhicules électriques. Au Garage Fontaine, même si la passion pour les voitures anciennes n’est pas un vain mot, on est convaincu à juste titre que l’avenir passera forcément par cette nouvelle technologie automobile en plein développement et qui se démocratise tous les ans un peu plus.

Trois questions à Anne-Marie Dartois
Interview expresse  :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « Jacques et moi sommes dans la 2 CV depuis toujours. Nous avons grandi au sein d’un garage Citroën dans lequel nous travaillons encore aujourd’hui tous les deux. Donc vous pensez bien que cela laisse quelques traces  ! Ma première voiture, offerte par mon père, était une Ami 8 Break. J’ai ensuite eu une des premières LN, une 3 CV, équipée d’un moteur de 602 cm3 de Dyane. Je l’aimais beaucoup. C’était une petite voiture particulièrement agréable, à la fois économique et confortable, qui roulait très bien, avec un équipement moderne et facile à garer. Et puis, surtout, elle avait ce moteur bicylindre refroidi par air peu gourmand et si facile à entretenir. Quant à Jacques il a eu sa première voiture dès l’âge de 13 ans. Ce n’était ni plus ni moins qu’une Méhari de 1972. Il l’a entièrement reconstruite lui-même patiemment petit à petit. Elle était à l’origine de couleur verte, mais il l’a refaite à la façon des dernières Méhari Azur. Inutile de vous dire que le résultat était superbe et que c’est un peu elle qui a commencé à nous faire connaître auprès des collectionneurs de petites Citroën. Jacques l’a toujours aujourd’hui. Collectionneur dans l’âme, il possède aussi par exemple, une C 4 Torpédo et une Peugeot 304 Cabriolet. »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Jacques et moi avons un petit faible pour la Méhari tant par son côté pratique et amusant que pour le plaisir qu’elle procure lorsque l’on est à son volant aux beaux jours. Maintenant, si je devais acheter une 2 CV, j’aimerais bien trouver une 2 CV 007. Elle est devenue aujourd’hui une véritable rareté puisque, rendez-vous compte, seulement 500 exemplaires de cette 2 CV série limitée ont été commercialisés en France en octobre 1981. Elle avait été lancée lors de la sortie du film de James Bond Rien que pour vos yeux. Et puis, Olivier, mon mari qui est aujourd’hui concessionnaire Aixam et qui a lui aussi toujours été dans l’automobile, en a eu une lorsqu’il était jeune. La 2 CV 007 est donc un modèle qui a aussi pour nous une histoire familiale.
Quant à mon frère Jacques, lui, il aimerait bien se trouver une belle 2 CV 6, toute simple afin de la conserver en l’état. Une 2 CV 6 Club ou une 2 CV 6 Spécial qui soit parfaitement d’origine, avec sa mécanique et sa sellerie, et sans jamais avoir été transformée. Il en connaît une qu’il a vendue neuve en 1986, de couleur Jaune Rialto, qui est parfaite. C’est une première main. Son propriétaire, décédé récemment, habitait quasiment en face du garage. Affaire à suivre. Nous verrons bien si elle est à vendre un jour… »

● Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?
– « Lorsque nous étions petits, mon père avait une voiture, sa voiture, qui était une DS puis une GS. Il ne l’utilisait que pour faire de la route, pour les grands trajets comme pour partir en vacances… Mais, pour tous les jours, il préférait largement prendre sa 2 CV Camionnette. Il s’agissait d’une 2 CV AK 350 de 1969, peinte en jaune, avec écrit dessus Citroën Dépannage – Garage Fontaine. Elle lui servait vraiment à tout. Le week-end nous partions avec. Mon frère et moi montions derrière et notre mère devant. Lorsque j’ai eu l’âge de conduire, je l’ai aussi beaucoup utilisée pour aller en soirée avec ma meilleure amie. Inutile de vous dire qu’avec elle nous passions rarement inaperçues  !
Mon père avait aussi une Méhari. Je devais avoir dix ou douze ans. Je me souviens qu’un hiver, il avait neigé comme jamais. Toutes les routes étaient bloquées. Il y avait des congères partout. L’autocar du ramassage scolaire ne pouvait plus passer et il n’y avait plus d’école. Plus aucune voiture, plus rien ne pouvait circuler  ! Il avait alors équipé sa Méhari de pneus agraires de motoculteur pour pouvoir aller en dépannage à droite et à gauche chez ses clients. Il nous avait emmenés mon frère et moi. Nous passions littéralement partout dans la neige, c’était extraordinaire. Les gens qui nous voyaient passer n’en croyaient pas leurs yeux  ! »

Garage J. Fontaine
71, rue Victor Watremez
59157 Beauvois-en-Cambrésis
Tél.  : 03 27 85 29 07
Mail  : jacques.fontaine18@wanadoo.fr
Site  :
Facebook  : Marie Fontaine Aixam et Citroën

 

Le Garage Montagne, ou la passion de la Petite Citroën en famille au cœur du Périgord

2CV-MCC | 18 août 2020

Fils d’ouvrier, Jean Montagne commence sa formation de mécanicien à 14 ans et demi au Garage Bossaly à Champagnac-de-Belair en Dordogne. Nous sommes au début des Années soixante et, pendant trois ans, il va ainsi découvrir et apprendre la mécanique sous toutes ses formes avec l’automobile, bien sûr, mais aussi la motoculture, l’agricole et le poids lourd  !

Une fois son apprentissage fini, il entre à en 1966 à l’agence Citroën de Brantôme où il reste deux ans. Il part ensuite faire son service militaire comme mécanicien au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes de Pau. Une fois rendu à la vie civile, il retourne à Brantôme pour rejoindre cette fois-ci la concession Renault où il reste environ huit ans. Jean y est mécanicien mais aussi chauffeur scolaire car son employeur possède en parallèle une structure de transport en commun… Il entre ensuite à la concession Mercedes poids lourds de Périgueux qu’il quitte en 1979 pour finalement s’installer à son compte. Il retourne ainsi à Champagnac-de-Belair où il reprend l’affaire de Jean Bossaly, son premier employeur.

Il commence son activité tout seul avec son épouse Christiane qui assure le secrétariat. Au bout de trois ans, s’étant fait une réputation et une clientèle solides, il décide de monter un garage entièrement à lui et fait construire un bâtiment sur un terrain qu’il a acheté à cet effet. Il embauche des mécaniciens puis, deux de ses fils, Olivier et Denis, qui suivent ses traces dans la mécanique automobile, le rejoignent en tant qu’apprentis. Tous deux sont toujours aujourd’hui à ses côtés.

Le Garage Montagne commence à travailler avec le 2CV-MCC au cours des Années quatre-vingt-dix. Jean Montagne découvre alors l’entreprise de Cassis via une publicité et passe commande de ses premières pièces. Beaucoup de Méhari sont encore en circulation dans la région. Très vite, il se constitue une clientèle très spécifique, et la collaboration avec le 2 CV-MCC prend de l’importance. De fil en aiguille, le Garage Montagne devient ainsi Point Relais il y a une vingtaine d’années. Aujourd’hui, celui-ci travaille sur tous les types de 2 CV berlines et camionnettes, mais aussi sur tous les Modèles Dérivés, Ami 6, Dyane, Méhari, Ami 8, Ami Super et Acadiane. Il réalise des restaurations complètes ainsi que de l’entretien et de la réparation. Rien que pour les Méhari, en fonction des années, il effectue entre quatre et six restaurations par an. Et cela sans compter les réparations et les restaurations partielles. Ses clients sont uniquement des particuliers. Grâce à son stock de pièces neuves alimenté en permanence, il dépanne régulièrement les autres garages des environs avec qui il entretient d’excellentes relations, et fournit par ailleurs les propriétaires de petites Citroën. Aussi, pour ceux qui le lui demandent, il effectue bien sûr dans ses ateliers le montage des pièces neuves qu’il vend.

En terme d’équipement, l’on trouve au Garage Montagne une cabine de peinture, un pont à quatre colonnes, pont un à deux colonnes et une fosse. Disposant à l’origine d’une surface au sol totale de 250 m2, celui-ci a été agrandi en 2016 pour atteindre quelque 400 m2.

Jean Montagne compte bien un jour laisser l’entreprise à ses deux fils s’ils le souhaitent. Comme lui, ils ont tous deux une véritable passion pour leur profession et pour l’automobile. Et puis il y a son petit-fils, Kévin, qui est bien parti lui aussi pour suivre ses traces. Agé de 22 ans, même si, aujourd’hui, il ne travaille pas dans l’entreprise familiale, il est animé par la même passion. Il s’est d’ailleurs déjà remonté une 2 CV et une Dyane. Il est des signes qui ne trompent pas !

Trois questions à Jean Montagne
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « J’ai eu une 2 CV en 1966, c’était ma toute première. J’en avais fait une avec deux accidentées. C’était de véritables épaves. Je les avais rachetées à mon employeur. Je me suis ainsi reconstruit une 2 CV AZLP Bleu Glacier de 1960 qui avait encore le fameux vieux capot avec les petites nervures. Je l’ai gardée assez longtemps, puis je l’ai revendue quand je suis entré chez Renault. Je m’étais alors acheté une R 6. Mais comme elle me manquait, je m’en suis racheté une autre du même modèle, de la même année et du la même couleur  ! Je me suis même marié dans cette 2 CV  ! Nous l’utilisions au quotidien et pour faire des petits voyages lorsque nous partions en vacances. A l’époque, nous allions par exemple tous les ans passer quelques jours au bord de la mer à Royan en Charente-Maritime. J’ai ensuite eu d’autres 2 CV que je refaisais à neuf. J’ai toujours aimé travailler sur les petites Citroën. Mais ces 2 CV que je rénovais devaient être assez belles car elles plaisaient apparemment beaucoup. Régulièrement, des clients insistaient pour me les racheter au prix fort. A l’époque, comme aujourd’hui d’ailleurs, les affaires étant les affaires, on ne refusait pas, ou pas longtemps, de vendre une voiture… »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « En fait cette question est plutôt difficile pour moi si vous voulez une réponse précise. J’aime toutes les 2 CV  ! Je n’ai pas de modèle préféré tant en ce qui concerne les 2 CV qu’en ce qui concerne les modèles dérivés. Pas de préférence particulière, même si j’aime beaucoup les anciennes. C’est vrai qu’elles apportent toujours de la nostalgie. Prendre le volant d’une vieille 2 CV, outre le fait d’avoir en main une voiture très vivante, cela donne toujours un peu la sensation de voyager dans le temps. On retrouve des bruits, des odeurs que l’on a connus autrefois. Quand je suis dans une 2 CV, je suis ailleurs  ! Les 2 CV avec les portes suicide et le petit compteur sont idéales pour faire des petits trajets, pour se promener dans la campagne ou aller faire ses courses dans les villages des alentours. En fait, je dirais surtout qu’en tant qu’amoureux de la mécanique, j’aime d’abord les 2 CV qui tournent bien, celles qui sont fiables et sur lesquelles on peut compter. Maintenant dans l’absolu, si je fais abstraction de l’aspect financier et de la rareté, j’avoue qu’une 2 CV 4 x 4 Sahara ou une des toutes premières 2 CV A, avec le petit moteur de 375 cm3 et l’ovale sur le capot, sont finalement des modèles qui me plairaient assez. »

– Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir remonte à cette fameuse finale de la Coupe du Monde de football remportée par la France le 12 juillet 1998. A l’époque, j’avais une Dyane 6 à vendre qui était de couleur Cuivre Indien. Le match au Stade de France, face au Brésil, avait lieu le dimanche en soirée. Le vendredi soir, je suis avec des amis en train de prendre un verre, et chacun fait des pronostics. Moi j’annonce que la France gagnera contre le Brésil trois à un et, emporté par la passion, j’annonce aussi que je repeindrai ma Dyane 6 en bleu-blanc-rouge et que je la finirai avant la fin du match  ! J’avais juste 48 heures, et il était hors de question de me dégonfler. En deux jours, j’ai travaillé dessus comme un acharné. Je ne me suis même pas arrêté pour manger. Les nuits ont été particulièrement courtes. A la fin, mon épouse Christiane, qui m’apportait des sandwiches, est quand même venue m’aider pour le nettoyage. Lorsque je suis arrivé chez mon beau-frère au volant de la Dyane 6, la France venait de marquer son deuxième but. Même si je n’ai pas gagné mon pari sur le score, j’ai quand même réussi à repeindre ma petite Citroën en moins de 48 heures  ! Après avoir bu le Champagne, nous sommes ensuite allés avec elle à Brantôme pour fêter la victoire. L’ambiance était unique et je peux vous dire qu’elle a eu beaucoup de succès ce soir-là  ! J’ai toujours cette Dyane 6. Elle est sur cales en attente de restauration. Un jour je la ressortirai… »

GARAGE MONTAGNE
avenue de Brantôme
24 530 Champagnac-de-Belair
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