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De la carrosserie poids lourds à la 2 CV

2CV-MCC | 4 octobre 2017

Installés à Beaumont-en-Auge dans le Calvados depuis 2008, Thierry Louiset et le garage BL Auto Rétro se sont fait une spécialité de la restauration et de l’entretien des voitures populaires des années cinquante aux années quatre-vingt. Bien sûr, la 2 CV et la Méhari sont ses modèles de prédilection !

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Lorsqu’il avait 15 ans, Thierry Louiset souhaitait faire une formation de menuisier. Mais comme toutes les places étaient déjà prises, il décide de s’orienter vers la chaudronnerie. Trois ans plus tard, en 1979, ayant obtenu son CAP, il trouve un premier emploi aux transports Mertz alors installés à Pont-L’Evêque. Son employeur lui fait alors suivre une formation complémentaire accélérée d’un an de carrossier-peintre auprès de l’Afpa de Charleville-Mézières. Il se familiarise ainsi avec tout ce qui concerne la réparation en matière de carrosserie automobile.

En 1988, il travaille à Trouville pour le compte de la carrosserie Morel. Cinq ans plus tard, alors qu’il doit racheter l’entreprise de son employeur, l’affaire ne peut être conclue à cause un problème de bail. Il décide alors de tenter malgré tout sa chance. Thierry s’installe ainsi à son compte à Saint-Arnoult où la mairie lui loue une ancienne fabrique de parpaings de 150 m2. Son épouse Patricia devient alors l’autre pilier de l’entreprise familiale.Elle assure non seulement l’accueil et l’administratif, mais elle se charge aussi de camoufler avant peinture, de nettoyer et de lustrer les voitures !

Mais, en 2000, il faut déménager… C’est l’occasion de s’agrandir. Les nouveaux locaux, construits par la mairie, ne font pas moins de 350 m2 ! Désormais au large, l’affaire se développe. Thierry a ainsi jusqu’à cinq employés dont un apprenti. Là, il fait de la réparation toutes marques, travaille beaucoup pour les assurances et se spécialise dans la restauration de voitures populaires anciennes avec une prédilection pour la 2 CV, mais aussi la Fiat 500 et la Renault 4.

Profitant d’une proposition de rachat particulièrement intéressante de son affaire, il achète en 2008 le garage de l’agent Renault de Beaumont-en-Auge où il est toujours installé aujourd’hui. Il dispose dès lors d’un atelier et d’un hall d’exposition faisant respectivement 400 et 150 m2. Quant aux bureaux, ils offrent une surface au sol de 50 m2 ! Travaillant avec le 2CV-MCC depuis plusieurs années, il devient Point-Relais en 2009. La rapidité des livraisons depuis Cassis lui permet de ne constituer qu’un stock consacré aux pièces d’usure courantes et de première urgence.

Aujourd’hui, le garage BL Auto Rétro passe une bonne soixantaine de commandes par an. La 2 CV et la Méhari représentent en effet pas moins de 80 % de son activité. Thierry n’a maintenant plus qu’un seul employé, mais son fils Maxime, titulaire d’un CAP de carrosserie depuis 2016 et d’une formation de peintre, fait lui aussi partie de l’équipe et il ne serait pas très étonnant que ce soit lui qui prenne un jour la relève.

 

Trois questions Thierry Louiset :
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « En fait, mon parcours de Deuchiste est plutôt classique. Comme beaucoup de passionnés de 2 CV de ma génération, la Petite Citroën a toujours fait partie de mon environnement et de ma vie. Mon père qui était agriculteur, en a toujours eu au moins une à la ferme, et ce bien avant ma naissance. Les différentes 2 CV qu’il a eues, toujours achetées d’occasion, lui servaient à tout. Elles étaient à la fois les voitures de service de la ferme et les voitures familiales. J’ai bien sûr appris à conduire sur ces 2 CV, mais, bizarrement, je n’ai eu ma propre 2 CV qu’assez tardivement. Ce n’est qu’en 2006 que je me suis acheté ma première 2 CV. Une 2 CV 6 Spécial Bleu Céleste de 1988 que j’avais entièrement restaurée. Je l’ai revendu en 2012, mais j’ai eu beaucoup de plaisir à rouler avec. Je participais aux sorties du club local, 2 CV sous Les Pommiers, dont je suis membre depuis plus de dix ans. Je faisais aussi des promenades en famille avec mon épouse Patricia et nos enfants Léa et Maxime. »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Je possède aujourd’hui une Méhari deux places Beige Kalahari de 1979. Mais, si je pouvais, aujourd’hui, je me laisserais maintenant bien tenter par une 2 CV 6 Charleston Gris Nocturne et Gris Cormoran. C’est une voiture que j’apprécie tout autant pour son élégance, que pour son équipement et son confort intérieur très soignés qui me rappellent ceux de la 2 CV AZAM pour qui j’ai aussi un faible. Pour moi la 2 CV 6 est la 2 CV idéale du point de vue mécanique. C’est une voiture qui est encore très moderne avec des vraies reprises et des freins avant à disque. Elle s’intègre sans aucune difficulté dans le trafic actuel et procure ainsi une véritable sensation de sécurité. A mes yeux, avec son moteur de 3 CV, elle est vraiment parfaite ! »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir en 2 CV remonte à mon enfance. Avec Dominique, un de mes grands frères, nous avions un jeu peut-être un peu potache, mais qui nous amusait à chaque fois. Lorsque nous étions assis sur la banquette arrière et que notre père conduisait, il ne supportait pas que les gamins un peu turbulents que nous étions, lui donnent des coups de pieds ou de genoux dans le dos. Ça avait le don de le mettre plutôt hors de lui. Donc, nous nous amusions à le taquiner le plus discrètement possible sans qu’il ne se doute de rien. Et, regardant évidemment la route, il désignait à chaque fois au hasard le coupable. Parfois ça tombait juste, parfois non… Mais ça nous faisait toujours rire ! »

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Garage BL Auto Rétro
Route de Caen
14 950 Beaumont-en-Auge
Tél. : 02 31 65 21 54
Mail : blauto14@orange.fr

 

La mécanique, une passion depuis l’enfance pour Pierre Feret !

2CV-MCC | 10 juin 2017

Pierre Feret a fait sa formation au lycée professionnel de Saint-Vaury dans La Creuse où il a passé un CAP de mécanique automobile ainsi que deux mentions supplémentaires pour obtenir les CAP d’électricien et de diéséliste.

IMG_20170321_131024webPour Pierre Feret, fils d’épicier, la mécanique est une passion qui remonte à l’enfance. Enfant, dès qu’il le pouvait, il passait tout son temps libre dans le garage d’un cousin installé à Ahun dans la Creuse. Et c’est d’ailleurs lui qui lui propose son premier emploi après ses études à la fin des années 70. En 1980, Pierre part faire son service militaire à Bourges où il est affecté au garage automobile de l’Esam (Ecole supérieure d’application du matériel). Là, il touche un peu à tout ce qui est alors en dotation dans l’armée française.

Revenu à la vie civile, il trouve une place à la concession Citroën Samat de Guéret où il reste un an et demi. En 1982, le garage de son cousin qui était en difficulté, est mis en vente aux enchères. L’occasion est trop belle. Il le rachète, s’installe à son compte et devient agent Citroën pour vingt ans. S’étant marié entre-temps, son épouse Isabelle l’assiste et prend en charge tout le secrétariat. C’est le début d’une longue histoire jalonnée de succès professionnels puisqu’ils remportent notamment en 1986 et 1991 le concours du meilleur agent organisé par la Direction Régionale de Bordeaux.

C’est à la fin des années 90, lorsque les pièces de 2CV et Méhari deviennent de moins en moins disponibles, que Pierre Feret commence à s’approvisionner auprès du Méhari Club Cassis. Il ouvre tout d’abord un compte avant de devenir officiellement Point-Relais le 12 juillet 2001. Il se rend alors à Cassis pour suivre une formation de mise au point, révision et entretien de mécanique générale. Son but était alors double, «  réviser  » les spécificités mécaniques des Petites Citroën, et rencontrer également ses interlocuteurs du MCC pour mettre des visages sur des noms. Parallèlement, il intègre en 2003 Euro Répar, le réseau des réparateurs affiliés à Citroën et Peugeot.
IMG_20170321_125007webL’atelier du garage de Pierre Feret représente aujourd’hui presque 270 m2 et comporte trois ponts et six postes de travail. Son équipe est constituée d’un seul mécanicien et de son épouse Isabelle. Tous les gros travaux de carrosserie sont sous-traités à l’extérieur. Deux à trois commandes de pièces sont passées toutes les semaines à Cassis. Il dispose d’un stock de pièces détachées d’une valeur d’environ 3 000 euros constitué uniquement de pièces nécessaires à l’entretien, allumage, freinage, échappement, éclairage, pneumatiques, etc. Beaucoup de ses clients roulent encore en Petite Citroën. Pierre en dénombre en effet plus de 500 de tous les âges dont il assure l’entretien. Et la plus ancienne est ni plus ni moins qu’une inusable 2 CV AZU de 1957 !

Trois questions à Pierre Féret :
Interview express

IMG_20170321_130518web– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
J’ai officiellement réparé ma première 2 CV en 1981, et cette voiture qui ne ressemble à aucune autre a depuis toujours fait partie de ma vie. Quand je suis arrivé à la concession Citroën de Guéret, au début de mois de mai 1981, après mon service militaire, on m’a confié comme travail la première révision d’une 2 CV neuve qui avait à peine plus de 1 000 kilomètres. Je m’en souviens comme si c’était hier ! C’était une 2 CV 6 Spécial Rouge de Castille qui était encore équipée de freins avant à tambours. Une des dernières… D’ailleurs, quelques mois plus tard, j’étais allé suivre une formation pendant une semaine à Clermont-Ferrand, et le garage m’avait prêté une 2 CV 6 de démonstration le temps de mon séjour là-bas. Elle aussi n’avait que quelques kilomètres. J’en garde un excellent souvenir. Finalement, c’est certainement elle qui m’a donné l’envie d’en posséder plusieurs et de les collectionner.

– Quel est votre modèle préféré ?
En fait, j’ai commencé par acheter une DS. C’était la voiture d’un client que je convoitais, mais il l’avait promise à son voisin. Cependant, ayant eu des enfants, il a fini par me la revendre en 1996 car elle n’avait pas de ceintures de sécurité à l’arrière. Juste après, j’ai acheté ma première 2 CV, une 2 CV 6 Spécial Blanc Meije. Il est vrai qu’à l’époque des Jupettes et des Baladurettes, en tant que garagiste, il était facile pour nous de les racheter au prix de la casse… Aujourd’hui, je possède huit 2 CV en parfait état de rouler. Celle que je préfère, c’est ma 2 CV 6 Spécial Bleu Céleste pour laquelle j’ai spécialement fait faire des roues à rayons en Grande Bretagne. Je l’avais vendue neuve en 1988 à mon beau-père, et elle ne totalise aujourd’hui que 30 000 kilomètres !

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
Je n’ai pas de meilleur souvenir particulier. En fait, chaque sortie en 2 CV me laisse toujours d’excellents souvenirs. A son volant, on est proche de la nature. Une 2 CV attire tout de suite la sympathie. Les gens viennent vers vous. Ils ont toujours quelque chose à raconter, une anecdote ou un voyage. C’est la seule voiture qui fait çà ! Avec le club local, Les Amis des Anciennes en Marche, j’organise une manifestation qui s’appelle La 2 CV en Fête. Pour cette occasion, j’ai construit une 2 CV avion avec une hélice qui tourne, un empennage et des ailes. J’ai aussi fait une réplique de la fameuse 2 CV coupée en deux de la bonne sœur du Gendarme de Saint-Tropez, et un Taxi de La Marne très réussi. Ces trois 2 CV, que je possède toujours, me laissent toutes d’excellents souvenirs.

 

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Garage Pierre Féret
Euro Répar Car Service
Route de Guéret
23 150 Ahun
Tél. : 05 55 62 40 69
Mail : piferet@wanadoo.fr

 

Gilles Hennequin, dans le même garage depuis 1986 !

2CV-MCC | 13 avril 2017

Le parcours de Gilles Hennequin débute à l’aube des années quatre-vingt par un BEP, suivi d’un CAP de mécanique automobile, d’une formation de diéséliste puis d’un bac technique passé au lycée Wiette à Montbéliard.

WP_20160927_18_52_14_Pro 2V2Libéré de son service militaire en 1986, il rentre au garage Citroën de Lougres tenu par Jean Nedey. Il y débute comme simple mécanicien pour finalement en devenir propriétaire-gérant en 2012 en rachetant le garage au fils de son patron, Monsieur Valère Nedey qui avait lui, déjà créé de son côté sept garages Citroën
Avant le rachat, Gilles Hennequin s’occupait déjà de véhicules anciens. Une annexe du garage, placée sous sa responsabilité, leur était entièrement consacrée. Depuis, il a développé cette activité au point d’en faire une véritable spécialité. Le garage Hennequin est par exemple devenu un sous-traitant régulier du musée de l’Aventure Peugeot à Sochaux. Il a ainsi récemment fait tous les travaux de tôlerie et de peinture sur une rare 203 Darl’mat. Il est vrai aussi que Gilles a toujours été passionné par les voitures de collection. Aujourd’hui, il possède pas moins de quatorze 2 CV, depuis la 2 CV AZ de 1955 jusqu’à la 2 CV 6 Charleston de 1990 ! Dans son garage l’on trouve aussi une Aronde P60, une 203, deux tracteurs Pony, une Visa bicylindre et six BX dont deux BX Sport et une BX GTI !

Point-Relais depuis cinq ans, il passe aujourd’hui jusqu’à quatre commandes par semaine. Avec un total de 200 à 300 commandes par an, il lui arrive de recevoir une livraison par jour sur une semaine entière !WP_20160927_18_42_36_Pro 2V2
Le garage Hennequin emploie sept personnes. Outre Gilles, le gérant, il y a son épouse Valérie, la secrétaire, ainsi qu’un technicien, un mécanicien voitures récentes, un mécanicien voitures anciennes, un carrossier-tôlier et un peintre. Occupant 1.200 m2 sur deux niveaux dont 1.000m2 d’atelier, il dispose de cinq ponts, trois postes de travail mécanique, un poste de tôlerie de 50 m2 avec rôtissoire, trois postes de mécaniques anciennes, six postes de carrosserie toutes voitures, un atelier de peinture indépendant hors poussière, trois postes de préparation carrosserie, une cabine de peinture ainsi qu’une sableuse mobile. Quant au hall d’exposition, il peut accueillir cinq à six voitures selon leur taille.
Gilles a des projets d’extension, d’autant que depuis qu’il est PointRelais 2CV-MCC il touche une clientèle allemande et suisse non négligeable. Non seulement Lougres est située sur l’ancienne Route Nationale 463, mais elle se trouve aussi à seulement 20 km de la frontière suisse et 50 km de la frontière allemande.

 

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Trois questions à Gilles Hennequin :
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Voilà une question à laquelle il est un peu difficile de répondre car cette voiture m’a toujours accompagné. Tout d’abord, mon grand-père en avait une. Je suis né en 1964 et je me souviens qu’à la fin des années soixante, il roulait dans une 2 CV A qui avait été repeinte en vert foncé. Maintenant, comme il était mécanicien, il est fort possible que celle-ci n’avait plus depuis longtemps son moteur d’origine de 375 cm3. Elle a été détruite dans un accident… Il a ensuite roulé quelque temps avec une Méhari verte.
Mon père a eu une 2 CV 4 du début des années soixante-dix qu’il avait équipée d’un moteur de 602 cm3. Je me souviens très bien qu’elle avait des freins avant à tambours et un moteur avec un carburateur à simple corps. Son volant, du même modèle que celui des 2 CV AZAM, était en bakélite marron. Je montais souvent avec eux. Mon père m’emmenait parfois à l’école. L’hiver, il mettait des pneus à gros clous et nous passions partout ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Ma 2 CV préférée est en fait ma première 2 CV que j’ai toujours. C’était à l’origine une 2 CV 4 Jaune Cédrat de 1976 à phares rectangulaires. Je l’utilisais au début pour aller en cours. Ensuite, elle m’a servi pour aller à l’Armée puis au travail. Elle a beaucoup roulé. Son moteur d’origine de 435 cm3 a rendu l’âme alors que je l’avais prêtée à mon frère. J’ai remis dedans un moteur de 602 cm3, puis elle a reçu au cours des années quatre-vingt-dix toute la carrosserie d’une 2 CV Gris Cormoran plus récente. J’ai arrêté de la conduire il y a seulement cinq ans car son châssis est complètement rouillé et les planchers ainsi que les bas de caisse sont à refaire entièrement. Je compte bien la remettre un jour complètement en état. »

2014-10-17-IMGP0034-2– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir en 2 CV, je l’ai justement vécu avec ma première 2 CV. En 2004, je voulais participer à une épreuve sportive locale qui s’appelle le Slalom de Montbéliard et qui est ouverte aux voitures de série. Bien sûr, il était hors de question pour moi de le faire avec une autre voiture qu’une 2 CV. Je lui ai mis quatre amortisseurs à gaz ainsi que deux barres stabilisatrices de train avant d’Ami 8 pour améliorer sa tenue de route dans les virages serrés. Ensuite, le moteur a reçu un allumage électronique de Super 5 et gros carburateur de R 16, mais je n’ai pas touché à sa cylindrée. Elle marchait comme un avion. Le jour de l’épreuve, j’ai fini 99e sur 107 et il y avait derrière moi au moins une 205 GTI, une AX Sport et une 106 S16 ! »

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Garage Hennequin
38, rue de Montbéliard
25 260 Lougres
Tél. : 03 81 96 28 66
Mail : contact@garage-hennequin.com

 

Garage Philippo, en plein cœur de la Bretagne

2CV-MCC | 20 février 2017

Relais du Mois 1 FEV2017

Né en 1971, Yann Philippo grandit dans la mécanique. Il passe toute son enfance entre le garage de son père, agent Citroën à Saint-Hervé (Côtes-d’Armor), et celui de ses deux oncles à Plémy où il va tous les ans en vacances.

Après son apprentissage à la Carrosserie Le Bot à Loudéac (22) et son service militaire à la base d’aéronautique navale de Landivisiau (29), Yann se fait embaucher aux établissements Zénith de Quimper, spécialisés dans la restauration de voitures anciennes. Là, il touche à tout de la Simca Aronde P 60 jusqu’aux Jaguar des années soixante. Licencié après le rachat de l’entreprise par BMW Brest, il rejoint ensuite la concession Renault de Rostronen. Il y reste jusqu’en 1994 lorsque le Garage Le Bihan de Mûr-de-Bretagne le contacte et l’embauche à son tour comme carrossier mais aussi comme peintre.

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Quelques clients de ce garage sont passionnés de voitures sportives anciennes. Yann peut ainsi travailler sur des Alfa Roméo, des Alpine, des Simca 1000 et des Renault 8 Gordini. Voyant que la voiture de collection l’intéresse, son patron, Joseph Le Bihan, achète aux Domaines un lot d’une vingtaine de Méhari réformées pour les remettre en état et les revendre. Au printemps 2012, quand celui-ci décide de prendre sa retraite, il propose à ses employés, Yann et son collègue André Brélivet, de reprendre son affaire. Yann est le seul à accepter de relever le défi, mais à condition qu’André, un Citroëniste passionné surnommé « André Citroën », continue à assurer la partie mécanique. Une fois l’affaire conclue, Yann Philippo devient officiellement Point-Relais 2CV-MCC le 18 juillet 2012.

 

Relais du Mois 3 FEV2017

Aujourd’hui, l’activité de son Garage est consacrée à la vente de voitures d’occasion, à la réparation carrosserie et mécanique, à la restauration de voitures anciennes et à l’activité de station-service. Outre « André Citroën », Yann travaille avec son épouse Patricia et leur fils Steven. Les locaux totalisent un peu moins de 1 200 m2, l’atelier mécanique et l’atelier carrosserie faisant chacun 400 m2. Le premier comprend six ponts tandis que le second abrite trois autres ponts, une cabine de peinture, un laboratoire pour les mélanges, une cabine de sablage, une sableuse mobile, un marbre pour les voitures récentes et un marbre pour les voitures anciennes. Le hall de 300 m2 permet quant à lui d’exposer de 10 à 12 voitures en façade. Pour les Petites Citroën, deux à quatre commandes sont actuellement passées tous les mois à Cassis, sachant que Yann ne conserve en stock que les pièces nécessaires à l’entretien courant. Particulièrement actif dans le milieu des collectionneurs où il compte de nombreux clients et amis, il organisera une journée portes ouvertes avec exposition de voitures les 20 et 21 mai prochains.

 

Trois questions à Yann Philippo :

Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « J’ai toujours été passionné par la 2 CV. Aujourd’hui, avec le recul des années, j’ai l’impression que cette voiture a toujours été autour de moi. Ma mère possédait une 2 CV 4 Rouge de Rio de 1974 avec laquelle elle m’emmenait à l’école. Par tous les temps, cette brave 2 CV faisait partie de mon univers quotidien deux fois par jour. Elle était comme une sorte d’amie et de grand jouet qui nous accompagnait et rythmait notre vie. Bizarrement, bien que mon père ait été agent Citroën, c’est la seule 2 CV que nous n’ayons jamais eue dans la famille. A mon plus grand regret, nous ne l’avons conservée que quatre ans… Sinon, bien sûr, il y avait régulièrement des 2 CV et des Modèles Dérivés au garage. C’était des voitures de clients. Au cours des années soixante-dix et quatre-vingts, c’était encore des voitures de tous les jours, et personne ne pensait à les collectionner, même si elles avaient déjà de nombreux inconditionnels ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Mon modèle préféré ? En fait, à vrai dire, je n’en ai pas vraiment. Comme je le dis souvent, j’aime toutes les 2 CV ! Depuis les premières à moteur de 375 cm3 jusqu’aux dernières 2 CV 6 de la fin des années quatre-vingts. Toutes présentent un véritable intérêt dès lors que l’on est passionné. Chaque année, chaque modèle possède ses spécificités qui font que l’histoire de la 2 CV n’est qu’une longue évolution de 1949 à 1990. Mais je reconnais bien volontiers que les 2 CV des années cinquante, avec leurs portières suicide et leur capot à petites nervures ont un charme tout particulier. Et si je me restaure une 2 CV AZLP de 1957 depuis quelques années, ce n’est finalement pas par hasard… »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Je ne sais pas si l’on peut parler de meilleur souvenir, mais c’est en tout cas celui qui m’a le plus marqué. Lorsque nous étions enfants, avec mes deux sœurs, Marie-Noëlle et Gwenaëlle, nous avions l’habitude de jouer dans la 2 CV 4 rouge de ma mère. Un jour, j’étais au volant et les clefs étaient dessus. J’avais réussi à mettre le contact et je l’avais démarrée en appuyant sur le petit contacteur au tableau de bord. Mais je ne savais pas comment faire pour l’éteindre. Alerté par le bruit du moteur, mon père est arrivé en courant et j’en ai “pris pour mon grade”. Mais, quelques années plus tard, alors que je n’avais pas encore le permis, c’est aussi lui qui me laissait conduire l’Ami Super Break du garage sur la petite route de campagne qui reliait notre maison à celle de ma grand-mère. Mon père était parfois dur, mais il était toujours juste ! »

Garage Philippo
Le Botrain
RN 164
22 530 Mûr-de-Bretagne
Tél. : 02 96 28 53 95
Mail : yann.philippo@orange.fr

 

Garage TSA, une passion familiale pour Citroën et la mécanique

2CV-MCC | 6 décembre 2016

wp_20160608_10_10_41_proNé en 1966, Emmanuel Torres a grandi dans un environnement bercé par les automobiles. Son père, Jean, après avoir été agriculteur, a en effet été mécanicien pendant 31 ans chez Citreoën à Villefranche-de-Rouergue.

Emmanuel se souvient qu’il y avait toujours une voiture à bricoler à la maison. Son père était à la fois passionné de mécanique et inconditionnel de la marque aux deux chevrons. En 1978, à l’âge de 12 ans, il lui donne ses premières leçons de conduite au volant de son Ami 6 Break. Le chemin de 800 mètres qui relie leur maison à la route départementale est idéal pour cela. Emmanuel commence alors à cultiver lui aussi une véritable passion et pour la mécanique et pour le constructeur de Javel.
Il commence son apprentissage de mécanicien à l’âge de 14 ans chez Lizouret, le concessionnaire Citroën de Villefranche-de-Rouergue où travaille son père. Trois ans après, il obtient son CAP haut la main. En 1987, il fait son service militaire à Castelsarrasin où il est affecté à l’entretien mécanique de la 31e compagnie du Génie. Celle-ci possède tout le matériel nécessaire pour construire et entretenir des routes. Il en profite pour passer son permis poids lourds et, à sa libération, se voit remettre un certificat d’aptitude de mécanicien militaire !
Emmanuel reprend alors sa place à la concession Lizouret avec, cette fois, le statut d’employé. En 1992, la XM étant sortie, il suit un stage de six semaines au centre régional de formation Citroën de Toulouse et devient l’un des premiers à obtenir la certification de Technicien Expert délivrée par le constructeur. Outre les Citroën récentes, il travaille beaucoup sur les 2 CV, Dyane, Ami 6, Ami 8 et Méhari. Il effectue sur ces dernières de nombreux remplacements de plateformes et les connaît ainsi sur le bout des doigts.
En 2003, il quitte le garage Lizoutret mais reste à Villefranche-de-Rouergue. Il est embauché par l’un de ses amis qui s’installe à son compte en ouvrant un garage toutes marques. Il se charge alors de mettre en place et de gérer un Point Relais 2CV-MCC. Cinq ans plus tard, Emmanuel décide de voler de ses propres ailes. En octobre 2008, le mois même où la 2 CV célèbre ses 60 ans, il ouvre le Garage TSA à Villeneuve-d’Aveyron. Au début, il est un indépendant toutes marques, mais il conserve l’activité Point Relais 2CV-MCC dont il était à l’origine et qui reposait entièrement sur lui. Un an plus tard, il rejoint le réseau Eurorépar de PSA pour en devenir agent. Il reste bien sûr en contact avec la concession Citroën de Villefranche-de-Rouergue avec qui il entretient toujours d’excellentes relations. Pour lui, c’est un plaisir que de travailler sur les 2 CV. L’atelier du garage TSA fait aujourd’hui 225 m2 auquel sont accolés un hangar d’une surface identique et un local de 150 m2 où sont rangées quelques Petites Citroën en réserve et tout un stock de pièces d’occasion. Il y a en plus un magasin entièrement dédié au stock des pièces neuves 2CV-MCC pour une valeur total d’un peu plus de 3 000 euros. On y trouve aussi bien toutes les pièces de consommation courante pour l’entretien régulier que, par exemple, une structure tubulaire complète de Méhari ! Aujourd’hui, le Garage TSA passe entre une et trois commandes de pièces à Cassis chaque semaine.
Aujourd’hui, tel le cordonnier qui est toujours le plus mal chaussé, Chantal et Emmanuel ne roulent plus en Petite Citroën depuis quelques années… Mais cela ne devrait plus durer !

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Trois questions à Emmanuel Torres :
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Ma passion pour la 2 CV remonte à l’enfance. Je considère que c’est une voiture qui a accompagné ma vie. En fait, comme elle a toujours fait partie de mon environnement, je n’en ai pas possédé beaucoup. Je n’ai paradoxalement acheté ma première 2 CV, une 2 CV 6 Club Beige Colorado de 1986, qu’en 1990. Je l’ai gardée cinq ans. Elle était véritablement superbe et possédait encore sa sellerie d’origine en tissu à grosses rayures. Elle me servait tout à la fois pour aller travailler et pour tous mes loisirs. A cette époque, j’avais aussi un Espace, mais je ne l’utilisais pratiquement pas… Je lui préférais largement la 2 CV ! J’ai malheureusement dû la revendre. Elle affichait 80 000 km, et était toujours comme neuve ! J’ai ensuite acheté une Méhari Beige Kalahari de 1977 à l’état d’épave que j’ai entièrement refaite en bleu et blanc façon Azur. Mais là encore, je m’en suis séparé. »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Mon modèle préféré est sans aucun doute la Méhari Azur. C’est vraiment une Méhari spéciale qui a une personnalité très particulière par rapport aux autres. Elle est la seule à offrir en série cette combinaison de couleurs deux tons spécifiques. Elle lui va parfaitement bien et lui donne un côté encore plus sympa. C’est la plus fun des Méhari ! Sinon, en matière de 2 CV, la 2 CV 6 Charleston Gris Nocturne et Gris Cormoran me plaît par dessus tout. C’est la plus élégante. Je trouve que cette sobriété des gris renforce encore plus son côté rétro. Mais, aujourd’hui, j’aimerai bien me refaire une Méhari Azur. C’est une voiture qui me manque vraiment ! »

– « Des meilleurs souvenirs, j’en ai plein la tête ! C’est difficile de ne vous en citer qu’un. Mais je crois que les balades que je faisais avec ma Méhari resteront pour moi à jamais inoubliables. Rouler en été dans le seul but de se promener, cheveux au vent, entièrement décapoté avec seulement le pare-brise et le son légendaire du moteur bicylindre, c’était vraiment une sensation unique. Et puis la campagne aveyronnaise déserte dans les environs de Villefranche-de-Rouergue est un décor idéal pour çà. J’aimais me retrouver en quelques minutes au milieu de nulle part avec la nature pour moi tout seul. Ce sont en fait ces escapades qui me donnent aujourd’hui envie de me refaire une Méhari. Mais, avant, il faut que je finisse une 2 CV Charleston Jaune Hélios et Noir pour mon épouse ! »

 

Garage Beaurepaire, la passion pour métier !

2CV-MCC | 11 octobre 2016

logo-beaurepairePour Bruno Simoes, la marque aux chevrons et les Petites Citroën font partie de son quotidien depuis sa plus tendre enfance, et il n’y a aucune raison pour que cela change.

C’est avec une fierté non dissimulée que Bruno Simoes se décrit lui-même comme étant fils de garagiste et petit-fils de pompiste. Son grand-père maternel s’était en effet installé comme pompiste à Fontenay-sous-Bois dès les années Trente. A cette époque, cette ville était encore dans le département de la Seine, et ce métier consistait alors à pomper l’essence à la main pour remplir les réservoirs. Il fallait aussi faire les niveaux d’huile et d’eau, vérifier la pression des pneumatiques, assurer le fameux « petit coup sur le pare-brise » et, parfois, procéder à l’indispensable graissage.
Le père de Bruno, Paul Simoes, commence lui en tant que dépanneur et s’installe au fond d’une cour, avenue Beaurepaire, à Saint-Maur-des-Fossés. Son premier outil de travail est alors une brave Peugeot 403. En 1963, son affaire se développant, il devient garagiste et se spécialise dans la réparation des Citroën. Les Traction, les Type H, les 2 CV, les DS ou les Ami 6 qui viennent de sortir, sont son lot quotidien. Il répare aussi de temps en temps quelques poids lourds. Cependant, tout cela l’amène à devenir agent Citroën en octobre 1979. Pour s’agrandir, il déménage à quelques centaines de mètres et s’installe au début de l’avenue Raspail située dans le prolongement de l’avenue Beaurepaire.

Né en 1971, Bruno grandit évidemment dans le garage familial et met la main à la pâte dès son plus jeune âge. A 12 ans, il sait conduire et déplace les voitures. Il participe aussi au découpage des 2 CV en fin de vie qui doivent partir à la casse… L’atelier est son terrain de jeu favori. Il y rejoint son père après l’école, mais aussi pendant les week-ends et les vacances ! Il développe ainsi une véritable passion pour la mécanique. En 1985, alors qu’il commence un stage à la concession Citroën Paris-Est de Vincennes, on lui confie comme première opération le remplacement d’un embrayage logo-beaurepaire2sur une LNA. A la grande surprise du chef d’atelier et des autres mécaniciens, il en vient à bout en seulement trois quarts d’heure !

En 1987, il commence un CAP de mécanicien automobile et obtient son diplôme deux ans plus tard. Après avoir fait son service militaire comme mécanicien responsable de site à Vincennes, Bruno intègre l’entreprise familiale en tant que salarié en 1990 et seconde dès lors son père. Lorsque celui-ci disparaît neuf ans plus tard, il lui succède et reprend le flambeau.

Dès le milieu des années quatre-vingt-dix, ne trouvant plus de pièces neuves pour réparer les Petites Citroën de ses clients, le garage Beaurepaire se tourne naturellement vers le 2CV-MCC pour s’approvisionner. Les commandes étant de plus en plus fréquentes, celui-ci devient alors logiquement membre du réseau Point Relais jusuq’à aujourd’hui.

Le garage Beaurepaire compte sept employés et totalise 1 100 m2 de terrain dont 250 pour l’atelier et 30 pour les bureaux. Dès que ce sera possible, notre ami envisage de construire un étage pour installer les bureaux afin de dégager de la place pour créer un nouveau hall d’exposition.

Trois questions à Bruno Simoes :
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « La 2 CV fait partie de mon univers depuis que j’ai ouvert les yeux. J’en ai toujours vu autour de moi et j’espère bien que cela va continuer encore longtemps ! Non seulement cela représente une partie de mon activité professionnelle quotidienne, mais c’est aussi une véritable passion. Je suis d’ailleurs impliqué dans l’équipe des Conceptos, une bande de joyeux compères emmenée par Gabriel “Deuchgab” Fresnois et Jean-François “Jehef” Gartin qui, tous les ans, imagine et construit un engin le plus original possible constitué uniquement de pièces de Petites Citroën. D’ailleurs, certaines réalisations comme Tubix ont été construites ici au garage Beaurepaire. Notre but, avec ces engins parfois improbables, est avant tout de nous amuser en les construisant, mais aussi d’amuser les autres lorsqu’ils sont finis et de partager ainsi notre passion. »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « J’avoue que j’ai un petit faible pour la 2 CV cabriolet Azelle que je me suis construite. C’est tout d’abord une voiture qui m’a toujours fait envie car elle offre des lignes très esthétiques et très équilibrées. Ensuite, c’est un projet qui m’a demandé pas moins de 11 ans pour en venir à bout. Donc, oui, c’est une voiture qui compte beaucoup pour moi. Sinon, je suis aussi très attaché à ma 2 CV 6 Charleston rouge et noir de 1984. Entièrement d’origine et parfaitement conservée, celle-ci totalise aujourd’hui 69 000 kilomètres. Stationnée devant le garage avec une pie géante sur le toit, elle en est aujourd’hui devenue l’enseigne ! »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Je n’étais pas du tout impliqué dans le mouvement deuchiste, par manque de temps, et je ne participais à aucune manifestation. Au cours de l’été 2011, par simple curiosité, je me suis pourtant rendu à la Rencontre Mondiale des Amis de La 2 CV qui se tenait alors à Salbris. Là, j’ai eu un véritable choc ! Je n’avais aucune idée de ce que pouvait être ce genre d’événement rassemblant des passionnés venus de toute la France mais aussi du monde entier. Je ne suis pas près d’oublier cette ambiance si particulière faite de convivialité et de solidarité entre Deuchsites ! En tant que mécanicien, j’avais particulièrement apprécié toutes les animations autour des démontages-remontages 2 CV. C’est d’ailleurs là que j’ai rencontré toute la bande des Conceptos et que je suis en quelque sorte tombé dedans comme Obélix… »

 

Leblond Automobiles, Point-Relais depuis dix ans !

2CV-MCC | 25 août 2016

point relais aout 2016Autrefois grand consommateur de 2 CV, Alain Leblond en est vite devenu un spécialiste, mais aussi un véritable passionné. Depuis presque 40 ans, toute sa carrière est marquée par la petite Citroën.

Pour Alain Leblond, la 2 CV s’est imposée d’elle-même lorsqu’il était jeune conducteur. N’ayant que des moyens modestes, elle était la seule automobile qui correspondait à son budget tant à l’achat qu’au quotidien. Né en 1955, il a toujours vu partout autour de lui des vieilles 2 CV, aussi bien à la ville qu’à la campagne où elles ont bravement roulé pendant des décennies. Au début des années soixante-dix, il devient vite un grand consommateur de petites Citroën. Ne roulant qu’avec des 2 CV d’occasion passablement usées, celles-ci souffrent alors beaucoup car il habite dans une rue particulièrement en pente. Leur boîte de vitesses déjà bien éprouvée n’y résiste pas longtemps ! La 2 CV d’occasion n’étant alors pas une denrée rare, plutôt que de s’embêter à en réparer ou changer la boîte, il préfère tout simplement remplacer sa voiture par une autre plus ou moins identique.

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Mécanicien de formation, Alain est d’abord inspecteur technique dans les Travaux Publics, puis, en 1978, il se met à son compte et achète à Saint-Genis-Laval, au sud-ouest de Lyon, un garage fermé depuis dix ans qui s’était spécialisé dans l’électricité automobile. Très vite, l’affaire tourne bien et il prend même un apprenti avec lui. Après six ans d’activité, les locaux qui ne peuvent contenir que cinq à six voitures, deviennent vraiment trop petits et Alain décide de déménager. En 1984, il s’installe ainsi à Dagneux dans l’Ain, mais reste dans les environs de la Capitale des Gaules. Il devient simultanément agent Citroën et intervient à ce titre sur de très nombreuses 2 CV, Méhari, Ami 6 et 8, Dyane et Acadiane neuves ou d’occasion. Alain n’est pas dépaysé, loin de là ! Malheureusement, son garage brûle en 2006 et il doit déménager à nouveau, même s’il reste à Dagneux.

Il quitte alors le réseau Citroën officiel et se spécialise dans la voiture ancienne. Il assure ainsi un temps l’entretien des fameuses 2 CV Cochonou du Tour de France. 2006 est aussi l’année où le garage Leblond Automobiles commence à travailler avec le 2CV-MCC pour devenir membre du réseau Point-Relais. Aujourd’hui, dix ans plus tard, la collaboration avec le MCC n’a cessé de monter en puissance avec, au minimum, une commande quotidienne à Cassis et un stock de pièces détachées permanent à Dagneux d’une valeur d’au moins 30 000 euros ! Les passionnés y viennent de loin pour se fournir, mais aussi pour faire entretenir, réparer et restaurer leurs chères petites Citroën.

Les locaux actuels du garage totalisent une surface de 850 m2, possèdent quatre baies d’atelier et disposent de pas moins de six ponts élévateurs. Si Alain a déjà pris sa retraite il y a quelques temps, il continue à participer à la vie du garage, son fils Alexandre lui ayant succédé en douceur. Les 2 CV et les Dérivés représentent actuellement la moitié de leur activité. L’autre moitié est essentiellement constituée par des voitures anciennes de toutes marques et de tous modèles, mais aussi de quelques voitures modernes de clients fidèles. Lorsqu’on partage la même passion, cela finit toujours par créer des liens !

Trois questions à Alain Leblond :
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
« J’ai toujours connu la 2 CV autour de moi. Je l’ai aussi vue évoluer et passer au début des années soixante-dix du moteur de 425 cm3 aux moteurs de 435 puis 602 cm3. Mais mon premier véritable contact avec elle remonte à mes 18 ans. Dès l’obtention de mon permis, j’ai acheté ma première 2 CV au début de l’année 1973. C’était une 2 CV AZAM à six glaces de couleur Gris Etna avec un superbe intérieur en tissu Rouge Diamanté. Je l’ai conservée trois ans. Elle me servait à tout faire. Avec elle, j’allais travailler, danser le samedi soir et partais en vacances. J’allais ainsi sur la Côte d’Azur ou en Savoie pour voir ma famille. Mais, ce que j’aimais par dessus tout, c’était de rouler au hasard, de suivre mon inspiration du moment et d’aller à la découverte des gens et des paysages hors des sentiers battus. »

– Quel est votre modèle préféré ?
« Je dois admettre que la 2 CV AZAM occupe une place toute particulière dans mon cœur de Deuchiste. Elle a été ma première 2 CV et me séduit tout particulièrement par le confort de sa sellerie de type Ami 6 et de son volant Quillery en bakélite au toucher si particulier. Et puis, son équipement luxueux avec sa baguette de capot, ses enjoliveurs de roue, sans oublier ses encadrements de glaces en inox et en aluminium poli, me plait particulièrement. J’aimerais bien en retrouver une identique, un modèle avec les six glaces et les portières avant ouvrant dans le bon sens. Mais je ne cherche pas. J’attends que le hasard et le destin fassent leur œuvre pour me trouver la perle rare. »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
« Je dois avoir au moins un million de meilleurs souvenirs en 2 CV à vous raconter ! Mais celui qui me revient avant tout remonte à 2006. C’était un raid au Maroc organisé par Jean-Paul Debroise et P.R.O. que j’avais fait avec une bande d’amis. Nous avions créé une association baptisée Le Raid pour faire des voyages à l’étranger. Mon fils Alexandre m’avait accompagné. Il n’avait pas encore son permis, mais il a malgré tout beaucoup conduit pendant ce voyage… C’était mon premier raid avec lui. Il avait duré 18 jours et nous avions effectué ensemble pas moins de 8 500 kilomètres de piste. Un jour sur deux, nous bivouaquions dans le désert. Nous étions partis avec ma 2 CV 4 x 4 Voisin qui portait le numéro de série 283. Elle avait été construite par Marc Voisin lui-même et avait été achetée neuve par une famille de Metz qui voulait alors absolument rouler dans un 4 x 4 cent pour cent français. Ce fut un raid exceptionnel ! »

 

Gallien Autos Anciennes, de Citroën au 2CV-MCC

2CV-MCC | 8 juin 2016

Chez les Gallien, la marque Citroën est une tradition familiale qui se transmet de père en fils et remonte maintenant à plus d’un demi-siècle.

 

garage galien

Tout a commencé en 1952 lorsqu’Henry, le Grand-Père, s’installe à Chassieu dans le Rhône comme garagiste de campagne. Réparant tout depuis la

bicyclette jusqu’au poids lourd en passant par le tracteur agricole et, bien sûr, les automobiles, il développe rapidement son affaire. Il ne tarde pas à prendre le panneau Citroën et à représenter officiellement le constructeur du Quai de Javel. Il va ainsi vivre en direct le lancement de modèles mythiques tels la DS, la SM et la CX, mais aussi la Méhari. La 2 CV sous toutes ses versions ainsi que ses Modèles Dérivés accompagnent aussi son quotidien. En 1983, il cède sa place à son fils Gilles et sa belle-fille Paulette. Leurs fils Pierre intègre quant à lui l’entreprise familiale en 2006 puis il crée Gallien Auto Anciennes en 2007 souhaitant développer une activité entièrement consacrée aux voitures de collection.

Aujourd’hui, les deux entités ont déménagé à Genas, à quelques kilomètres, et le Garage Gallien est en cours de rachat par Gallien Autos Anciennes. Son père profitant d’une retraite bien méritée, Pierre a décidé de reprendre son activité et de l’intégrer à la sienne. Pour cela, un nouveau bâtiment a été spécialement construit. Il comporte 600 m2 d’atelier et un grand bureau de 40 m2. Mais un nouveau permis de construire a récemment été obtenu pour 240 m2 supplémentaires afin de pouvoir augmenter les capacités de stockage des pièces détachées de Méhari et de 2 CV en provenance de Cassis. Quant à la superficie des locaux administratif, elle va se trouver prochainement doublée par l’aménagement d’un étage avec deux nouveaux bureaux au-dessus de celui existant.

Authentique passionné, Pierre est aussi à la tête d’une véritable petite collection comportant une 2 CV AZ de mars 1955 avec la rare suspension à ressorts apparents, une 2 CV AZU de 1961 Vert Cactée, une 2 CV AZLP de 1963 Gris Typhon à moteur 18 ch, une 2 CV AZLP de 1964 Gris Rosé, une Ami 6 Break de 1967 Gris Etna, une 2 CV 4 de 1974 Beige Vanneau à phares rectangulaires, une 2 CV AZU de 1976 aux couleurs de Gallien Autos Anciennes, une Méhari quatre places de 1977 façon Azur, une Ami 8 Break de 1977 Bleu Myosotis, une Visa Club série 1 de 1981 Cuivre Tammela, une LNA Club de 1982 Rouge Dragon, une 2 CV Spécial de 1983 Beige Colorado, une Teilhol Tangara de 1986, une Visa II Blanc Meije de 1986 et enfin, certainement l’une des plus rares de toutes, une 2 CV 6 Charleston de 1987 Rouge Delage à conduite à droite !

Actuellement, en plus de Pierre, Gallien Autos Ancienne compte quatre employés à plein temps, soit sa Mère, une secrétaire et deux mécaniciens. N’ayant pas renouvelé le contrat qui liait le Garage Gallien à la marque aux deux chevrons en fin d’année 2014, Pierre Gallien a aussi décidé de devenir Point-Relais 2CV-MCC le 1er septembre 2015 conformément à son souhait de consacrer le plus possible son activité aux Petites Citroën.

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Trois questions à Pierre Gallien :
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « En fait la 2 CV et les Modèles Dérivés accompagnent mon quotidien depuis ma naissance il y a 34 ans, mais, à titre professionnel, disons que tout a réellement commencé en 2007 avec la création de Gallien Autos Anciennes. Il est vrai aussi que ma première Petite Citroën, la Méhari de 1977 façon Azur que je possède toujours, a été achetée en 1990. Par ailleurs, sans être membre d’aucun club, nous avons pendant de longues années soutenu le fameux rassemblement de Pâques du Lyon 2 CV Club à Sathonay-Village. »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Sans aucun doute ma 2 CV AZU de novembre 1961 Vert Cactée que j’ai entièrement restaurée. J’ai une affection toute particulière pour ce modèle équipé du nouveau capot et de la calandre en aluminium à gros chevrons. Il y a quelques temps, on m’a proposé une des premières 2 CV AU de 1952, mais elle était trop chère… Cependant, dès que j’en aurai l’occasion, je compte bien enrichir ma collection d’une 2 CV à moteur de 375 cm3, et peu importe s’il s’agit d’une Berline ou d’une Camionnette ! »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « On en revient à cette Méhari de 1977 façon Azur qui, d’origine, était en fait Vert Tibesti. Nous l’avions achetée à une personne qui souhaitait partir aux Etats-Unis et qui avait rapidement besoin d’argent afin de financer son billet d’avion. Pour moi, elle reste attachée à jamais à d’excellents souvenirs de promenades en famille. A la fin des années quatre-vingts, avec mes parents et ma sœur Valérie, elle nous emmenait aux beaux jours sur les petites routes de campagne. Pendant une dizaine d’années, le 1er mai, nous avons aussi participé avec elle au Rallye du Muguet organisé par le club IDéale DS Rhône-Alpes. »

 

Garage Visa, au croisement de l’Europe

2CV-MCC | 5 avril 2016

 Installé dans la petite ville de Fixem, à l’extrême nord du département de la Moselle, le Garage Visa est membre de notre Réseau Point Relais depuis maintenant plus de 12 ans.

point relais visa fixem

Victor Isabelinho, a fait toute sa carrière sous le signe des deux chevrons. Titulaire d’un CAP de mécanicien, il entre en 1975 chez Citroën à Thionville où il avait déjà fait un stage l’année précédente. Ouvrier mécanicien, il y reste jusqu’en 1980 après avoir été momentanément détaché en 1977 à Strasbourg. Ensuite en poste au Luxembourg voisin, toujours chez Citroën, il y est technicien avant d’être promu chef d’atelier à partir de 1984.
A trente ans, en 1987, Victor rentre en France à Fixem avec son épouse Maryvonne pour s’installer à son compte en tant que garagiste indépendant. Il crée alors le Garage Visa (V pour Victor et Isa pour Isabelinho) et fait construire un bâtiment de 600 m2 comprenant des bureaux, une salle d’exposition et un atelier de 400 m2. Ayant suivi une formation de carrossier-peintre au début des années quatre-vingt-dix, une cabine de peinture vient ensuite compléter l’ensemble.

Aujourd’hui, l’entretien, la réparation et la restauration des Petites Citroën représentent quarante pour cent de son activité, mais il compte bien la développer encore. D’autant que son fils Gilles, âgé de 32 ans et avec qui il travaille depuis 2014, se passionne lui aussi pour ces voitures emblématiques. Victor espère bien d’ailleurs qu’il lui succédera le moment venu.

Membre du réseau Eurorépar dès sa création en 2003, le Garage Visa devient aussi Point Relais dès l’année suivante. Cela s’est imposé comme une évidence tant le volume et la fréquence de ses commandes de pièces détachées auprès du 2CV Méhari Club Cassis n’avait cessé d’augmenter tous les ans pour atteindre aujourd’hui une moyenne de quatre commandes hebdomadaires.
S’il travaille essentiellement sur des 2 CV 6, Victor assure aussi l’entretien de quelques modèles très anciens tels qu’une 2 CV A de 1952 et une 2 CV AZ de 1954 équipée de la rare suspension à ressorts apparents. Par ailleurs, son garage personnel renferme une vingtaine de 2 CV et de Modèles Dérivés dont une 2 CV AZLP de 1958, une Ami 8 Break, une 2 CV 6 Spécial de 1990, un modèle de chacune des camionnettes, depuis la 2 CV AZU jusqu’à l’Acadiane en passant par la 2 CV AK 350 et la 2 CV AKS 400, deux Méhari, une 2 CV Dolly et deux 2 CV 6 Charleston, une Rouge Delage et une grise, ainsi qu’un Lomax. Président du club local Chevrons sans Frontières créé en 2003, Victor a, outre sa clientèle française, une clientèle européenne assez importante puisque Fixem n’est situé qu’à quatre kilomètres du Luxembourg, six de l’Allemagne et trente de la Belgique. On ne pouvait rêver meilleure situation !


3 questions à Victor Isabelinho :

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
«  Tout a commencé en fait en 1976. J’étais alors motard et, en Moselle, à deux pas du Luxembourg, le climat n’est pas vraiment méditerranéen… J’ai vite compris que pour aller se promener avec les copains et les copines, une voiture était quand même bien plus pratique pour rouler à l’abri en cas de pluie. Je me suis donc acheté mes premières “quatre roues sous un parapluie” ! C’était une 2 CV AZLP de 1958 que j’ai gardée à peu près un an. Je l’ai remplacée par une Ami 6 Berline. C’était parti ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
« La fameuse 2 CV AZAM Export ! Voilà une 2 CV que j’aimerais bien avoir. Ce modèle produit pendant seulement un peu plus de quatre mois, d’avril à août 1967, symbolise pour moi tout ce qu’il y a de plus raffiné en matière de 2 CV ancienne. Remplaçant la 2 CV AZAM, mais elle-même supprimée lors de la sortie de la Dyane, elle est devenue aujourd’hui une véritable rareté, surtout avec ses fameux enjoliveurs Gala à flanc blanc en plastique thermoformé. »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
« Mon meilleur souvenir remonte à l’été 2009 lorsque je suis allé en 2 CV 6 avec mon club, Les Chevrons sans Frontières, à la 17e Rencontre Mondiale des Amis de La 2 CV à Most en République Tchèque. C’était ma première Mondiale. Le voyage de près de 4 000 km, fait en compagnie de Maryvonne, mon épouse, avec toute une bande de bons copains, nous a laissé des souvenirs inoubliables. De Fixem, nous ne sommes qu’à 1 000 km de Prague… Mais nous en avons profité pour partir à la découverte du pays et, sur le chemin du retour, nous en avons fait autant en Allemagne. »

 

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