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Méhari Bearn 64, le retour aux sources pour vivre pleinement sa passion

2CV-MCC | 22 août 2019

Quel habitant de la Région Parisienne ne rêve pas un jour de tout laisser derrière lui, de partir s’installer en Province et d’y profiter de la douceur de vivre ? Thierry Censier, lui, a franchi le pas en 2018 et est retourné dans sa région natale. Dans le Béarn, à Puyoô, il a ainsi ouvert un garage entièrement dédié à sa passion !

Après trois ans passés comme mécanicien engagé dans la Marine, Thierry Censier trouve un premier emploi chez Mercedes poids lourds en Seine-Saint-Denis. Quatre ans plus tard, en 1985, il a 25 mécaniciens sous ses ordres lorsque son grand-père paternel lui propose de racheter son agence Citroën dont le gérant vient de décéder. Avec son épouse Catherine, ils décident donc de se lancer dans l’aventure. Ils reprennent l’agence en juillet 1985, et conservent son unique mécanicien qui était là depuis 35 ans et qui avait été embauché comme apprenti… En 2000, Thierry rend le panneau Citroën et devient un garage toutes marques indépendant. Le volume de travail que représentent les voitures modernes ne lui permet malheureusement pas de travailler autant qu’il le voudrait sur les Petites Citroën qu’il aime tant. L’année suivante, il devient Point Relais 2CV-MCC pour la région nord de Paris.

A titre personnel, Thierry est très impliqué dans le milieu associatif de la Méhari. En 1994, il achète à Toulon une Méhari Vert Montana deux places de 1981 à un ancien militaire. Avec elle, il participe en 1998 au fameux rassemblement des 30 ans organisé à Deauville par le Méhari Club de France et en remporte la coupe à l’issue du rallye-questions. Il s’inscrit alors au club, en devient vice-président dans un premier temps puis, fin 2002, président à la suite de Jean-Claude Tronchaud qui avait lui-même succédé à Jean-Marie Defrance. Avec une équipe recomposée, il donne alors un nouvel élan à l’association. Il crée par exemple les antennes régionales qui permettent de fédérer tous les passionnés et qui procurent aujourd’hui au club une véritable dimension nationale.

Mais, un peu lassé de son activité en Région Parisienne et souhaitant changer de vie, Thierry décide en 2015 de fermer son garage et revend le bâtiment qui avait été construit en 1930 par son arrière-grand-père. Son projet est de se consacrer désormais entièrement à sa passion et aux Petites Citroën. Avec son épouse, il part alors s’installer dans sa région d’origine, à Puyoô, près de Bayonne dans le département des Pyrénées-Atlantiques.

Pendant deux ans, il déménage petit-à-petit tout son matériel, son outillage, ses pièces et ses voitures. Installé dans un bâtiment de 600 m2 avec 1 500 m2 de terrain, il débute son activité en mai 2018 juste après l’organisation des 50 ans de la Méhari à Amboise. Dans ce nouveau garage, baptisé Méhari Béarn 64, Thierry dispose de deux ponts à deux colonnes et d’un poste pour la mécanique. Il travaille tout seul, son épouse se charge de la comptabilité le soir à la maison.

Quand il faut beau, c’est-à-dire souvent, il n’hésite surtout pas à travailler dehors. Comme il le dit lui-même « J’apprécie beaucoup cette vie de province. Je travaille sur des voitures que j’aime. Et depuis que je suis loin de la Région Parisienne, chaque jour a comme un petit goût de vacances. ».

 

Il se charge de tous les travaux mécaniques et de l’électricité, mais il sous-traite tout ce qui est tôlerie et peinture. Bien sûr, Thierry a emporté avec lui son contrat de Point Relais. Il dispose d’un petit stock de pièces 2CV-MCC pour l’entretien courant et passe en moyenne une vingtaine de commandes par an à Cassis. Mais cela peut varier si ses chantiers en cours sont par exemple des restaurations complètes qui nécessitent beaucoup de pièces neuves. Au fil des mois, il s’est constitué une clientèle conséquente, et ce d’autant qu’il n’y avait plus personne dans la région qui travaillait sur les Petites Citroën. Au début, il a fait un peu de publicité dans la presse spécialisée, puis le bouche-à-oreille a fait le reste.

Aujourd’hui, Thierry n’aspire plus qu’à une chose, continuer à assouvir sa passion en travaillant sur les voitures qu’il aime. Et, clairement, son objectif est de continuer comme çà jusqu’à l’âge de la retraite !

 

Trois questions à Thierry Censier :

Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Je suis dans la 2 CV depuis ma naissance. Mon père en a toujours eu. Je me souviens, enfant, qu’il nous disait toujours « Attention ! Accrochez-vous, la portière risque de s’ouvrir dans le virage ! » Ça nous faisait beaucoup rire avec mes frères et sœurs. Il possédait une 2 CV AZAM de 1967 qui était tombée en panne et qu’il avait promis de me donner à condition que j’aie les moyens de l’assurer. Lorsqu’elle a été à moi, je l’ai réparée et l’ai utilisée pour aller travailler. Je l’avais repeinte en blanc et jaune, aux couleurs des courses landaises. Mais, un jour, à un carrefour, je me suis fait entrer dedans par l’arrière. Puis elle a eu des problèmes moteur. Alors je l’ai découpée en morceaux et l’ai apportée à la déchetterie. Aujourd’hui je le regrette, évidemment… Sinon, je me souviens aussi que mes grands-parents maternels, Raymond et Marie Molia, qui habitaient à Dax dans les Landes, étaient représentants Teepol pour toute l’Aquitaine. Pour leur travail, ils avaient des 2 CV AU, les premières 2 CV camionnettes à moteur de 375 cm3, qui, entièrement peintes en jaune et rouge étaient aux couleurs de ce fameux produit nettoyant multi-usages. Quand il les revendait, mon grand-père les faisait repeindre en gris sauf les roues qui restaient rouge. ».

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Ma 2 CV AZL de 1958, sans aucune hésitation. Tout d’abord parce qu’en 1958, la 2 CV AZL est un modèle très peu courant. En effet, depuis la sortie de la 2 CV AZLP (à porte de malle) en septembre 1957, les ventes de la 2 CV AZL (à capote longue) se sont effondrées. Et puis c’est une voiture exceptionnelle dont je suis aujourd’hui le propriétaire. Je connais tout son historique. Elle a par exemple été équipée neuve d’une malle bombée accessoire comme ça se faisait beaucoup à l’époque. C’est le concessionnaire qui l’avait vendue qui s’était occupé de la transformation. Sous la malle, sur la face arrière, il y a même encore la première immatriculation en WW ! Et puis son état est lui aussi très intéressant puisqu’elle n’a qu’à peine 50 000 kilomètres d’origine. A l’époque, je l’avais payée 10 000 francs et, en 1998, j’étais allé avec au Cinquantenaire de la 2 CV à Saint-Quentin-en-Yvelines. D’ailleurs, il n’est pas impossible qu’en octobre prochain je reprenne la route avec elle. J’aimerais participer à La Petite Vadrouille des 2 CV de Cocagne, cette sortie organisée au Veurdre, dans le centre de la France, exclusivement réservée aux 2 CV 425 cm3 d’avant 1963. »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir est certainement ma première rencontre avec Roland de La Poype, le célèbre créateur de la Méhari. Avec le Méhari Club de France, nous avions organisé en 2008 dans Paris une sortie en Méhari au profit de La Croix Rouge Française avec des enfants handicapés. Il nous avait ensuite accueillis chez lui où nous avions passé des heures à discuter et à l’écouter nous raconter ses souvenirs. C’était un moment vraiment exceptionnel et je sentais bien qu’il était heureux de partager tout cela avec nous. On avait l’impression que cela aurait pu durer éternellement tant il avait de choses à partager sur sa création. C’est d’ailleurs peu de temps après qu’il nous avait fait cadeau des éléments multicolores avec lesquels j’avais construit la Méhari Arlequine. Cette fameuse Méhari que nous avions exposée à Amboise, et qui a malheureusement été volée depuis…. Ce jour-là, pour continuer à discuter, il nous avait retenus à déjeuner et nous avions mangé une omelette dans sa cuisine à la bonne franquette. Il n’avait aucune envie que nous partions. C’était vraiment une rencontre inoubliable ! »

Garage Méhari Béarn 64
Thierry Censier
2006, route départementale 817
64270 Puyoô
Tél. : 05 59 67 26 85 et 06 09 43 91 80
Mail : meharibearn64@gmail.com
Facebook : Méhari Béarn 64

 

La passion et la profession sans fausse note au Garage Collector

2CV-MCC | 17 juin 2019

Tout destinait Yannick Lionnais à une carrière de musicien, mais la passion de l’automobile a finalement décidé pour lui. Parfois l’environnement familial est plus fort que tout. Inconsciemment, il influe sur votre vie et la voie que vous suivez finalement. Yannick en sait quelque chose, et ne vous dira pas le contraire !

Avant qu’il ouvre le Garage Collector à Mezzavia dans les faubourgs d’Ajaccio, le parcours de Yannick Lionnais est pour le moins atypique. Passionné d’automobiles depuis son plus jeune âge, la voiture de sport a toujours fait partie de son quotidien. Il a par exemple déjà suivi quelque 36 éditions du Tour de Corse et pas moins d’une quinzaine de Rallye de Monte Carlo ! Il est vrai que Yannick a été à bonne école. Tout d’abord avec son père Patrick, grand amateur d’automobiles, et tout particulièrement de BMW, mais aussi avec son oncle Joseph Giacomoni qui courait en rallye sur Renault 5 Alpine. Tout cela laisse forcément des traces lorsque l’on baigne dans un tel univers depuis son enfance. D’ailleurs, ses parents pensaient qu’avec le temps, cette passion lui passerait mais, au contraire, celle-ci n’a fait que se renforcer… Cependant, Yannick est loin d’être un monomaniaque et suit un parcours qui ne les destine pas vraiment à devenir un professionnel de l’automobile. En effet, il est aussi un musicien de talent et, après avoir obtenu un baccalauréat ES, il suit des études pour devenir professeur de piano. En parallèle, il est aussi un sportif de haut niveau et joue au football en CFA. La passion de l’automobile ne le quitte pas pour autant. A l’époque, il roule par exemple en Subaru Impreza…

Mais, enseigner le piano à des enfants qui, poussés par leurs parents, suivent les cours sans aucune passion, ne l’intéresse finalement pas du tout. Au bout d’un an, il réalise des concerts-performances avec Morio Matsui, un artiste-peintre japonais de renom international installé en Corse. Pendant cette période, l’automobile occupe une place de plus en plus grande dans sa vie, et il s’achète ainsi quelques Renault 5 Turbo, une Lancia Delta, une BMW M 3 E 30, des Mini, une Cox, un Combi ainsi que quelques 2 CV et une Méhari. Avec son père, il les révise, les répare et les restaure. Pour assouvir leur passion, ils s’installent d’ailleurs dans un grand local situé à côté d’une carrosserie. En 2016, ils franchissent le pas et créent une société destinée à l’achat et à la vente de voitures. Puis, le voisin carrossier partant à la retraite leur propose de racheter ses locaux. Tout s’enchaîne alors et ils décident de monter un véritable atelier de restauration. C’est ainsi que Garage Collector ouvre ses portes il y a à peine un an au milieu de l’année 2018 ! Aujourd’hui, celui-ci dispose d’une surface totale de 1 000 m2 dont 350 sont consacrés à la mécanique avec deux ponts, un à deux colonnes et à un à quatre colonnes. Il y a aussi deux cabines de peinture, un marbre et six postes de carrosserie. L’effectif est aujourd’hui de sept personnes et le travail ne manque pas car, en plus des 2 CV et des Méhari, Garage Collector intervient sur toutes sortes de voitures anciennes et sportives. Les chantiers s’accumulant, tout est déjà plein pour les 12 mois à venir ! Devenu Point Relais 2CV-MCC au printemps 2018, Yannick passe aujourd’hui un minimum de dix à douze commandes par mois. Faisant de la location de Petites Citroën à la belle saison, il souhaite aussi pouvoir distribuer Eden dans laquelle il croit beaucoup et voudrait réellement s’investir. D’ailleurs, il compte maintenant agrandir ses locaux en construisant un showroom de 300 m2 en façade avec une déco vintage et dans lequel il voudrait justement faire bonne place à notre Méhari électrique 100 % plaisir.

Trois questions à Yannick Lionnais : Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « La 2 CV à proprement parler ? Cela fait une quinzaine d’années qu’elle fait partie de mon quotidien. En fait, je l’ai véritablement découverte grâce à mon père qui en a acheté une pour son anniversaire de mariage. C’est une 2 CV 6 de 1981 repeinte en Bleu Thasos que nous avons entièrement refaite avec un de mes amis. Il l’avait trouvée dans un village où elle servait encore tous les jours. Cette 2 CV que nous avons toujours, a été le début de tout pour moi ! C’est à elle que je dois aujourd’hui toute ma passion pour la petite Citroën et qui a fait que nous nous sommes mis à les collectionner. Nous possédons quand même une quinzaine de 2 CV dont une Dolly, une Charleston Bordeaux et une Charleston grise, une 2 CV AZLP de 1959, une 2 CV Camionnette de 1962, une 2 CV 007 et quatre Méhari. Et je dois avouer que si j’avais par exemple l’occasion d’acheter une authentique 2 CV Charleston jaune, je me laisserais bien tenter. Avec les deux autres, elle ferait un bel ensemble. Une collection on sait toujours quand on commence, mais on ne sait jamais quand on termine… »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Je suis bien tenté de vous dire que ma 2 CV préférée est ma 2 CV AZLP de 1959. C’est vrai que, pour moi, avec son capot à petites nervures, elle est de loin la plus belle. Bien sûr, ce n’est pas celle pour qui c’est le plus facile pour trouver des pièces détachées, mais elle est particulièrement attachante. C’est la 2 CV des origines. Elle n’a que quatre glaces. Elle possède encore les fameux essuie-glaces mécaniques avec le petit compteur et les portières avant qui s’ouvrent à l’envers. En même temps, elle symbolise la fin d’une époque car elle a déjà les petites roues de 380 qui seront conservées jusqu’à la fin de la production en 1990. Et puis, l’année suivante, 1960, voit apparaître le nouveau capot. C’est en quelque sorte un modèle-charnière dans l’histoire de la 2 CV. Maintenant, je ne vous cache pas que j’ai aussi un petit faible pour la 2 CV 007. Sur les 500 exemplaires produits, la nôtre est certainement la seule survivante en Corse, et elle a été parfaitement authentifiée par le Conservatoire Citroën ! »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Il y a à peu près quarante ans, mon père roulait en Méhari jaune avec bâche noire. Je n’oublierai jamais. Il l’avait d’ailleurs trouvée à vendre sur le bord de la route pas loin de Cassis et elle avait été refaite par le garage Marquès… Elle m’a laissé des souvenirs inoubliables. Par exemple, avec elle, nous allions nous promener mes parents, moi et notre chien sur les petites routes et les petits chemins de l’arrière-pays corse. C’était un modèle à deux places et je montais dans la petite benne de l’espace arrière. On l’utilisait pour tout. Avec, nous allions aussi en ville pour faire les courses. Et puis c’est la première voiture que j’ai conduite. Plus d’une fois mes parents m’ont pris sur leurs genoux et me laissaient tenir son volant. Bien sûr, nous ne faisions pas cela en pleine circulation mais en rase campagne dans un endroit désert que nous connaissions. En fait, la première petite Citroën que j’ai conduite tout seul en tant qu’adulte, ça a été la 2 CV 6 de mon père. Ça devait être vers 2004. Ça aussi je m’en souviens encore comme si c’était hier ! »

Garage Collector
Yannick et Sophie Lionnais
Lieu-dit Jacuminu
Route de Calvi
20167 Mezzavia – Ajaccio
Tél. : 04 95 73 04 96
Mail : atelier@garagecollector.fr
Site : www.garagecollector.fr (en cours de construction)

 

Au garage Augarage, la passion est une profession

2CV-MCC | 21 février 2019

Après un parcours particulièrement riche et varié, André Vallot a décidé en 2014 de se lancer dans une activité professionnelle centrée sur sa passion pour les Petites Citroën. Installé depuis à son compte, il est aujourd’hui reconnu comme un expert chez qui la compétence n’est pas un vain mot.

Pour André Vallot, la petite Citroën a toujours fait partie de son univers. Lorsqu’il naît en 1967, ses parents roulent au quotidien dans une peu courante 2 CV à capote longue, une 2 CV AZL de 1958. Outre quelques photographies, il n’en garde cependant aucun souvenir car cette 2 CV a été revendue alors qu’il avait seulement 18 mois… De 1973 à 1987, ses parents possèdent trois 2 CV 6 successives. Ceux-ci passent ensuite à la GS avant de changer de marque. Mais André a contracté le virus. En 1985, il obtient son permis de conduire et s’offre une 2 CV Spécial 435 cm3 de couleur Jaune Cédrat. Malheureusement, en 1987, son châssis lâche en plein virage et elle finit sa course contre un mur…


 André revient à la 2 CV en 1995 et elle devient dès lors une véritable passion. Simultanément, il fait aussi la découverte du mouvement deuchiste grâce au club parisien Génération 2 CV. Il participe essentiellement à des sorties locales et, en 2003, prend part à sa première Rencontre Nationale des 2 CV Clubs de France dans les Landes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chaudronnier-traceur à l’origine, André s’est ensuite reconverti dans la mécanique et les véhicules industriels. Mais, immergé dans l’univers deuchiste,  il met à profit ses compétences pour entretenir et réparer ses voitures ainsi que celles de ses amis. Au fil dans ans, il travaille dans divers secteurs, le vélo, le levage et au garage de Thierry Censier, actuel président du Méhari Club de France. En 2013, après un licenciement d’une entreprise de Cergy-Pontoise, il décide de s’installer à son compte et de créer un garage spécialisé dans les petites Citroën. Il crée la société Augarage un an plus tard, à Bray-et-Lû dans le Val-d’Oise, et démarre son activité en septembre 2014. Son local est un ancien hangar à bois qu’il réaménage. En matière d’outillage, il dispose d’une plieuse à tablier de deux mètres, d’un poste à souder Mig, d’un Tig à l’argon, d’un pont à deux colonnes, d’un compresseur, de plusieurs tables de travail et d’un banc CO2 Muller Actigas homologué. Sur les 560 m2 dont il dispose, 100 sont consacrés au stockage et à la salle moteurs et boîtes de vitesse. Celle-ci est équipée d’un établi spécifique, d’une fontaine de nettoyage et d’une rôtissoire. Il s’aménage aussi d’un local de 80 mètres carrés destiné aux travaux de carrosserie afin de ne pas dégager de la poussière dans tout le reste du garage. Enfin, le bureau et les locaux de service occupent quant à eux 30 m2. Le reste de la surface est dévolu à la partie atelier proprement dite.

Aujourd’hui, André travaille à 80% sur des 2 CV et des modèles dérivés, le reste étant constitué de Traction, VW Combi, Simca et un tout petit peu d’Anglaises. Il réalise l’intégralité des travaux de mécanique, d’électricité et fait la carrosserie jusqu’à la mise en apprêt. La peinture, elle, est sous-traitée non loin de là à Gasny. Point Relais depuis septembre 2018, il dispose d’un stock tampon de pièces du 2CV Méhari Club Cassis de l’ordre de 8 000 euros  : uniquement du consommable, afin de remplacer toutes les pièces d’usure, du simple jeu de vis platinées aux éléments de freinage.

Trois questions à André Vallot :
Interview express

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « En fait, je suis dans la 2 CV depuis toujours. Grâce à mes parents, j’ai grandi dedans. Mai, véritablement, la naissance de ma passion pour la petite Citroën remonte à 1995 lorsque je découvre le mouvement deuchiste et que je m’y implique. A l’époque, je possède une 2 CV 6 Spécial rouge et blanche de 1981 avec à freins à disque, mais sa caisse est tellement rouillée qu’il est impossible de la réparer. Pour la refaire, je suis obligé d’en trouver une autre… Bien que plus saine, il faut quand même lui changer les deux planchers latéraux et le plancher de pédales. Je me lance alors dans ce type de réparation pour la première fois. Je suis conseillé par Alain Le Bihan, le créateur du fameux cabriolet Azelle. C’est lui qui m’initie et me fait découvrir la culture de la 2 CV. Je n’imaginais vraiment pas ce que cela pouvait représenter. Cela a été le déclic, le déclencheur de ma vraie passion pour cette voiture. J’en suis vraiment tombé amoureux lorsque j’ai découvert qu’en fait, j’étais capable de tout faire pour la réparer  ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Ma 2 CV préférée est l’une des sept 2 CV Dolly commercialisées par Citroën entre mars 1985 et mars 1986. Celle qui me plaît le plus est l’un des trois premiers modèles avec la livrée Rouge Vallelunga et Gris Cormoran. Je trouve que l’accord des couleurs est plutôt sympa et très atypique. On y a à la fois le côté traditionnel de la 2 CV avec le gris et son côté pétillant, éternellement jeune, avec ce rouge très vif. Mais c’est aussi une voiture qui ne manque pas d’élégance avec sa sellerie de 2 CV 6 Charleston et ses roues équipées d’enjoliveur. Je m’en suis d’ailleurs fait une à l’identique sur laquelle j’ai rajouté quelques petites touches personnelles comme un capot de type 2 CV AZAM 1965. Mais la plus grosse modification se trouve au niveau du moteur puisque j’ai monté une mécanique de 652 cm3 de type Visa. Cela me permet de partir pour de grands voyages avec mon épouse Maud et nos deux enfants avec la caravane. C’est ce que nous avons par exemple fait lorsque nous sommes allés en Pologne en 2015 pour la Rencontre Mondiale des Amis de la 2 CV. »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir en 2 CV  ? C’est justement ce voyage jusqu’à Torun en Pologne au cours de l’été 2015 ! Nous en avons rapporté des souvenirs inoubliables. Nous étions partis avec six autres équipages, des amis, et avons ainsi effectué presque 4 000 kilomètres. A l’aller, nous avons traversé la Belgique puis l’Allemagne. Nous étions quatre dans la 2 CV Dolly avec tous nos bagages et nous tractions notre caravane, une Erka pliante en toile. Nous en avons profité pour faire du tourisme. Après la Rencontre Mondiale, nous avons visité des villes comme Varsovie, Cracovie, Lublin et Wroclaw. Nous sommes revenus par l’Allemagne. Nous avons alors visité Legoland dans la région d’Ulm, mais aussi la Forêt Noire et les villes de Dresde et de Nuremberg. Je ne vous cache pas que je compte bien revivre de telles vacances cet été en allant à la Rencontre Mondiale à Samobor en Croatie. Ce sont vraiment des moments uniques  ! »

Coordonnées  :
Garage Augarage
3, chemin de l’Aubette
95 710 Bray-et-Lû
Tél.  : 01 30 36 77 39
Port.  : 07 82 47 93 19
Mail  : andre.vallot@augarge.fr
Facebook  : augarage.fr

 

Garage du Valinco, notre Point-Relais en Corse du Sud

2CV-MCC | 11 décembre 2018

Pour André Leonetti, la 2 CV et la Méhari sont une spécialité qui remonte à la fin des Années cinquante lorsqu’il a commencé dans la mécanique. Aujourd’hui, son garage installé sur l’Ile de Beauté à Olmetto près de Propriano, est une adresse réputée pour les amateurs de Petites Citroën et tout particulièrement de Méhari.


Dans la famille Leonetti, la tradition n’est pas à la mécanique automobile mais à la boulangerie. Très jeune, André Leonetti décide seul de se diriger vers cette profession qui le passionne. Ainsi, le 1er octobre 1958, il commence son apprentissage au garage Vestérini de Propriano, alors agent Renault. Là, il signe un contrat de trois ans pour devenir mécanicien automobile. En 1961, après avoir obtenu son CAP, il est embauché au garage Peugeot de Propriano. Deux ans plus tard, c’est l’appel sous les drapeaux à la fameuse BA 105, la base aérienne d’Orange. Naturellement, ses compétences de mécanicien sont mises à contribution et il intervient tout aussi bien sur des véhicules français, que sur du matériel américain aux noms évocateurs de Jeep, Dodge, GMC, ou Diamond. Parti pour dix-huit mois, la durée du service ayant été réduite entre-temps, il est libéré deux mois plus tôt que prévu, rentre en Corse et est rapidement embauché au garage Citroën Santarelli de Propriano. C’est la grande époque de la 2 CV, de la DS, du Type H de l’Ami 6 et du U 23 et les journées étaient bien occupées. Il y reste jusqu’en décembre 1968 lorsqu’il se fait embaucher, toujours comme mécanicien, à la station Shell d’Olmetto. Là, un client avec qui il a sympathisé, l’encourage à se rendre à Paris chez Citroën où il a des relations bien placées. C’est ainsi qu’au Quai de Javel, il fait la connaissance de Jean Satin, un des ingénieurs du bureau d’études qui a entre autres travaillé sur la 2 CV et la DS. Grâce à lui, il va pouvoir suivre la formation de l’EMAC, l’Ecole de Mécanique André Citroën, à Nanterre. Ainsi, en un mois, il découvre la DS. Il la démonte et la remonte entièrement. Il se rend aussi dans les différentes usines du constructeur en région parisienne, Javel, Courbevoie, Levallois et Saint-Ouen. Il quitte la station-service en juin 1973 et inaugure dès septembre 73 son garage Citroën qu’il avait commencé à construire dès 72.
Le garage du Valinco ne porte plus les couleurs du constructeur depuis 2003, mais, intégré au réseau Eurorépar, il est devenu Point-Relais 2CV-MCC. Il fait 500 m2 et possède cinq postes de travail dont trois avec pont. André Leonetti fait la mécanique et est secondé par son fils François-Joseph, 42 ans, qui prendra la succession à la tête de l’affaire le moment venu. Titulaire d’un CAP, d’un BEP et d’un Bac Pro, il a aussi été formé par son père qui lui a transmis toute son expérience. Parfaitement complémentaires, ils peuvent tout faire de la petite révision jusqu’à la reconstruction complète. Ils ont par exemple récemment refait avec des pièces neuves trois Méhari en état sortie d’usine !


Trois questions à André Leonetti :
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « La 2 CV et moi, c’est une vieille histoire. La première fois que j’ai travaillé dessus, c’était lorsque j’étais jeune apprenti au garage Renault de Propriano. Une 2 CV A, une des premières 2 CV, avec son petit moteur de 375 cm3, avait été accidentée. On nous l’avait confiée pour la réparer. La plateforme avait été sérieusement touchée et nous n’avions pas d’autre solution que de la remplacer. J’avais été chargé par le patron, Monsieur Vestérini, de poser les fameuses bandes faisant l’étanchéité entre la plateforme et la caisse, et de serrer toutes les vis de fixation. Mais je connaissais déjà bien la 2 CV car ma famille qui était ne jurait que par elle. Il est vrai que c’était une voiture extraordinaire. Robuste, économique, simple à entretenir et réparer, elle n’avait que des qualités. Je pense que c’est pour ça qu’elle est aujourd’hui toujours autant appréciée par toutes les générations. Elle ne se démode pas ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Mon modèle préféré est une 2 CV à moteur de 425 cm3, une 2 CV AZLP de 1962 de couleur Gris AC 132 que j’ai achetée d’occasion en 1969 et que je possède toujours. C’était une affaire. Elle avait la boîte de vitesse cassée. Je l’ai réparée et j’ai depuis toujours roulé avec. J’aimerais bien un jour trouver le temps de la refaire entièrement. Sinon, j’aimais bien aussi la première 2 CV que je m’étais achetée neuve en septembre 1964 après le service militaire. C’était une 2 CV AZAM, cette fameuse 2 CV de haut de gamme que Citroën avait sortie l’année d’avant et qui avait une finition dérivée de celle de l’Ami 6. Elle était vraiment confortable. Sinon, il y a dans la famille une 2 CV 6 Vert Jade de février 1982 qui dort dans un garage depuis plus de trente ans. Elle appartenait à un de mes oncles aujourd’hui décédé qui était colonel de la Légion. Je souhaite pouvoir la récupérer un jour et la remettre en route. Ça me ferait une 2 CV ancienne en six volts et une 2 CV moderne en douze volts avec le moteur de 3 CV et les freins avant à disques. Deux modèles finalement bien complémentaires. »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir c’est vraiment l’agrément de conduite et le confort que la 2 CV vous offrait lorsque vous la conduisiez. Eté comme hiver, j’allais deux fois par semaine à la succursale Citroën de Bastia chercher des pièces de rechange. Il y avait 250 kilomètres et il me fallait quatre heures. A l’époque, il n’y avait pas de limitations de vitesse et je m’en donnais à cœur joie. Evidemment, dans la montagne, dans les montées, il fallait être patient. Mais le confort, la tenue de route et le freinage étaient extraordinaires. Pour ceux qui connaissent les petites routes corses, inutile de préciser qu’elles permettaient de mettre bien en valeur toutes les qualités de cette voiture. Et par toutes saison ! C’était un vrai plaisir à conduire. Et puis il y avait cette sensation d’être proche des éléments, de profiter des paysages plus qu’avec aucune autre voiture… Et il est vrai que, dans ce domaine, nous sommes particulièrement gâtés en Corse ! »

 


Coordonnées :
André Leonetti
Garage du Valinco
Lieu-dit Cipiniello
20113 Olmeto
Tél. : 04 95 76 05 90 et 06 34 41 91 51

 

Garage Gavard, quatre générations sous le signe des Chevrons

2CV-MCC | 5 novembre 2018

Cela fait plus d’un siècle que la famille Gavard est dans la mécanique de père en fils en Haute-Savoie. Aujourd’hui, l’agence Citroën dirigée par Laurent est presque centenaire, mais elle est aussi un Point-Relais 2CV Méhari Club Cassis où la passion pour les petites Citroën est devenue bien plus qu’une simple tradition.

En 1900, Joseph Gavard, l’arrière-grand-père de Laurent, crée son garage à Viuz-en-Sallaz, une petite ville de Haute-Savoie située à une vingtaine de kilomètres d’Annemasse. Pour lui, il n’est pas encore question d’automobiles, mais plus simplement de motos et de vélos dont il assure la vente, l’entretien et la réparation. Agent pour la marque Terrot, il travaille aussi pour des constructeurs installés en Suisse toute proche. En 1922, il franchit le pas et lie le sort de son garage à celui du tout jeune constructeur automobile de Javel. Il devient l’un des tout premiers stockistes Citroën de la région (équivalent de sous-agent aujourd’hui). Petit à petit, l’affaire familiale prend de l’ampleur. Elle devient agent Citroën dans les Années trente, statut qu’elle possède toujours aujourd’hui. A l’arrière-grand-père succèdent ses deux fils, Alexis et Louis, le grand-père de Laurent. En 1972, Pierre Gavard, le père de Laurent, reprend seul l’affaire familiale. Né quatre ans plus tard, Laurent grandit donc au milieu des voitures et dans le culte de la marque aux deux chevrons. Sa voie est toute tracée et, après un BEP de mécanique automobile, il obtient un baccalauréat professionnel qu’il complète avec un brevet professionnel d’électricien automobile. Pendant un an, il fait ensuite une formation complémentaire de carrossier. De 1992 à 1998, il effectue son apprentissage à la concession Peugeot d’Annemasse. Après un service militaire particulièrement court, puisque de deux mois seulement, il intègre l’entreprise familiale où il débute comme simple ouvrier mécanicien multitâches. Là, il intervient sur des voitures de toutes marques. Mais, très vite, sa préférence va aux Peugeot et aux Citroën qu’il connaît le mieux. Aussi, il est plus à l’aise avec l’électricité automobile qu’avec la « grosse mécanique ». Il épaule de plus en plus son père au fil des ans et la transmission se fait en douceur et dans la continuité. Même si celui-ci a officiellement pris sa retraite en 2008, il ne peut s’empêcher, dix ans après, de toujours venir voir ce qui se passe dans l’atelier.

Aujourd’hui, le garage Gavard compte deux personnes, Laurent Gavard et Jean-Marc Charmot, un ouvrier mécanicien qui travaille à ses côtés depuis trois ans. L’atelier occupe une surface totale de 400 m2 et comprend pas moins de six postes de travail avec quatre ponts à deux colonnes et un pont à quatre colonnes. En extérieur se trouve une station de lavage équipée elle aussi d’un pont à quatre colonnes qui sert en appoint en été.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le garage Gavard est devenu Point-Relais 2CV Méhari Club Cassis dès que ceux-ci ont été mis en place au cours des Années quatre-vingt-dix. C’est d’ailleurs Laurent qui, à l’époque, avait découvert le 2CV Méhari Club Cassis lors de divers salons de voitures anciennes. Il s’était occupé de toutes les modalités du dossier. Actuellement, il passe environ une dizaine de commandes par an chez nous, essentiellement pour des petites pièces d’entretien courant. Il encourage par ailleurs ses clients à passer eux-mêmes commande, avec ses conseils, et à se faire livrer chez lui pour ensuite effectuer le montage. L’essentiel de son activité sur les petites Citroën concerne l’entretien, et il fait aussi quelques restaurations complètes comme par exemple une Méhari qu’il a achevée cet été. Les occasions ne manquent pas pour cela, contrairement au temps…

Trois questions à Laurent Gavard :
Interview express

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Depuis toujours puisque j’ai grandi dans le garage familial. Personnellement, j’ai eu ma première 2 CV à l’âge de 14 ans. Mon père qui ne voulait pas que j’aie un vélomoteur, m’en a acheté une trouvée au hasard d’un dépannage. Depuis l’âge de onze ans, j’étais passionné par la 2 CV et, dans toutes les revues qui me passaient dans les mains, je découpais les articles qui la concernaient. Cette 2 CV était une voiture de famille et avait été utilisée par trois générations, mais elle ne servait plus car sa boîte de vitesse était cassée. A l’époque, elle n’était pas bien rutilante. Elle avait été repeinte en vert. J’ai vite découvert qu’il s’agissait d’une rare 2 CV A de 1951 ! Il y avait déjà des collectionneurs de 2 CV anciennes, mais nous n’étions pas aussi nombreux qu’aujourd’hui. Ces 2 CV intéressaient moins de monde et leurs prix étaient bien plus raisonnables qu’aujourd’hui. Il n’y avait pas encore eu cet effet de mode qui a littéralement donné une seconde jeunesse aux 2 CV ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Eh bien, justement, mon modèle préféré est de loin cette 2 CV A de 1951. Peut-être parce que c’est ma première 2 CV, que je l’ai entièrement restaurée et que je la possède toujours… Mais c’est une 2 CV à laquelle je suis très attaché. C’est vraiment le premier modèle. La 2 CV des origines, conforme à ce que voulait Pierre Boulanger le P-DG de Citroën de l’époque. Elle est gris métallisé avec des roues de 400, la plaque d’immatriculation arrière décalée sur le côté gauche et, surtout, la fameuse capote longue à petite lunette. Avec elle, en 1995, je suis allé par la route à l’ICCCR organisé à Clermont-Ferrand sur les pistes d’essais de Michelin. Petit à petit, au fil des ans, je peaufine sa restauration grâce au club Les Filles de Levallois dont je suis devenu membre. Par son intermédiaire, je retrouve par exemple les quelques petites pièces qui me manquent encore comme ces fameuses vis fendues à tête ronde qui sont montées un peu partout. »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « L’ICCCR de Clermont-Ferrand reste un souvenir exceptionnel. C’était ma première grosse manifestation, et ma première manifestation avec ma 2 CV A. Et, en plus, j’y étais allé avec mon père qui, lui, était au volant de la Traction 7 A de 1934 que mon arrière-grand-père avait achetée neuve à mon grand-père dès la sortie du modèle. Nous étions tous les deux, lui avec une des toutes premières Traction et moi avec une des toutes premières 2 CV… C’était exceptionnel ! Il y a aussi cette sortie organisée en Alsace par le Retraumobile Club de Haute-Savoie dont je suis membre. J’y participais là encore avec ma 2 CV A de 1951 qui passait plutôt inaperçue au milieu de voitures prestigieuses comme les Delage et les Delahaye. Mais le hasard a voulu que nous tombions alors sur des participants de la Rencontre Nationale des Amis de La 2 CV qui se déroulait dans la même région. Ma 2 CV et moi avons été littéralement pris d’assaut. Il a fallu que je m’arrête pour que tout le monde puisse la prendre en photo avec tous ses détails. Pendant un bon bout de temps, elle était devenue une vraie vedette ! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Coordonnées :
Garage Gavard
100 rue de Faucigny
74250 Viuz-en-Sallaz
Tél. : 04 50 36 80 08
Email : garage-gavard.citroen@orange.fr

 

Kebihan Automobile, du XVIe arrondissement au Golfe du Morbihan

2CV-MCC | 10 septembre 2018

Ancien agent Citroën à Paris, Patrick Petit est installé en Bretagne à Carnac (56) depuis plus de vingt ans. Point-Relais depuis cinq ans, il a aujourd’hui recentré son activité sur la voiture ancienne.

Lorsque l’on demande à Patrick Petit d’où lui vient sa vocation pour la mécanique, il répond qu’il ne s’agit pas d’un héritage familial, mais que c’est avant tout pour lui une passion qu’il cultive depuis de très longues années. En revanche, il reconnaît volontiers qu’il tient son goût pour la voiture ancienne de ses deux grands-pères puisque l’un travaillait chez Citroën et l’autre chez Simca. On ne saurait en effet être à meilleure école…

Titulaire d’un baccalauréat d’électrotechnicien, il est embauché à 18 ans chez un Agent Citroën installé à Paris dans le XVIe arrondissement. Là il apprend le métier et découvre au quotidien la spécificité de la mécanique des modèles emblématiques de la marque aux deux chevrons que sont alors la 2 CV, la Méhari, le Type H la GS et la CX. D’ailleurs, à cette époque, sa première voiture n’est autre qu’une GS. Il se plaît d’ailleurs tellement dans cette agence que, quelques années plus tard, lorsque l’occasion se présente, il la rachète et s’installe à son compte. Mais il n’est pas encore question de se lancer dans la restauration et l’entretien de voitures anciennes.

En 1994, lui et son épouse Patricia décident de quitter Paris pour aller déménager en Bretagne, au bord de la mer, dans le Golf du Morbihan. Ils s’installent en effet à Carnac où ils reprennent une autre agence Citroën. Région particulièrement appréciée des vacanciers où les résidences secondaires sont nombreuses, ce petit coin de Bretagne regorge de 2 CV et de Méhari qui ne servent essentiellement qu’aux beaux jours pendant la période estivale. Très vite, le bouche-à-oreille et les solides compétences de Patrick aidant, une clientèle de fidèles se constitue. Et puis viennent aussi à lui de nombreux propriétaires de voitures anciennes de toutes marques et de toutes nationalités telles que Maserati, Aston Martin, Triumph, Jaguar, Ford SAF, Ford USA, Lancia ou encore Toyota. Evidemment, les Citroën anciennes ne sont pas oubliées. C’est même la spécialité de Patrick, et quelques jolies DS et SM passent ainsi chez Kerbihan Automobiles pour une cure de jouvence. En 2013, après 35 ans de fidélité à la marque aux deux chevrons, il décide de rendre son panneau pour rejoindre le réseau Eurorépar et pouvoir ainsi recentrer plus son activité sur la rénovation des voitures anciennes. Aussi, Kerbihan Automobiles est Point-Relais 2CV-MCC depuis 2003.

Aujourd’hui le garage compte trois employés dont une mécanicienne. Entre l’entretien, les réparations et les rénovations, il ne désemplit pas, et cela occupe largement les deux postes de travail de l’atelier d’autant qu’aucune opération n’est sous-traitée à l’extérieur. Passionné et collectionneur dans l’âme, comme les cordonniers qui sont toujours les plus mal chaussés, Patrick n’a en fait qu’un regret, celui de ne pas disposer d’assez de temps pour s’occuper de ses propres voitures anciennes. Quelque part en Bretagne, une SM de 1971 et une Autobianchi Bianchina Eden Roc de 1967 attendent patiemment leur tour…

Trois questions à Patrick Petit :
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « En fait, j’ai l’impression d’avoir toujours été dans la 2 CV puisque j’ai commencé mon parcours professionnel chez Citroën à la fin des années 70 et qu’aujourd’hui, c’est une voiture qui fait toujours partie de mon quotidien. Mais j’avoue que c’est une voiture dont je ne me lasse pas. Je la connais par cœur et j’ai toujours le même plaisir à travailler dessus. Que ce soit pour un petit entretien des bougies à remplacer, une vidange à faire ou que ce soit une restauration complète, elle me procure toujours la même satisfaction. C’est vraiment une voiture attachante et c’est ce qui lui donne encore aujourd’hui toute sa dimension populaire après de toutes les générations. Et puis, ici, à Carnac, au bord de la mer, elle a évidemment un goût de vacances unique qui continue à séduire de nombreux amateurs. Elle n’est plus, comme à mes débuts, une voiture de tous les jours, pour aller travailler. C’est un peu sa façon à elle de prendre une retraite bien méritée. »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Voilà une question à laquelle j’ai bien du mal à vous répondre. J’aime la 2 CV, ça c’est sûr, mais vous dire précisément laquelle, c’est un tout autre problème… En fait, toutes les 2 CV sont intéressantes et ont leur personnalité. Que ce soit les 2 CV des débuts, avec leurs petits moteurs de 375 cm3 ou de 425 cm3 et leur capot en tôle nervurée, ou les dernières 2 CV 6, avec leurs freins avant à disques, leurs ceintures de sécurité à enrouleur et leur moteur fonctionnant à l’essence sans plomb, n’importe quelle 2 CV a de l’intérêt à mes yeux. En fait, ne m’en voulez pas, mais je ne peux pas vous répondre. Elles sont toutes tellement attachantes…  »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Vous savez, j’appartiens à une génération de Français qui ont tous au moins un bon souvenir avec une 2 CV. Et comme en plus je la côtoie depuis maintenant 40 ans, des bons souvenirs j’en ai quelques-uns en mémoire. Mais, en revanche, le plus ancien d’entre eux est certainement ces promenades que je faisais enfant dans la 2 CV de ma grand-mère. Comment oublier ces moments qui aujourd’hui me paraissent presque magiques ? Le bruit du moteur, celui des portières que l’on ferme, la commande des clignotants, le mouvement des essuie-glaces et, surtout, cette odeur unique dans l’habitacle, tout cela est gravé dans ma tête pour toujours. En fait, la 2 CV, au-delà du plaisir qu’elle procure, est devenue une véritable machine à fabriquer de la nostalgie, et à tel point que les mauvais souvenirs que l’on pouvait avoir avec elle, deviennent avec le temps des souvenirs tout court. »

Kerbihan Automobiles           
ZA de Montauban
56340 Carnac
Tél. : 02 97 52 07 25
Email : patou.petit56@wanadoo.fr
Site : www.kerbihan-automobiles.fr

 

Anthony Vallez, une passion au parcours atypique

2CV-MCC | 22 juin 2018

C’est finalement une succession d’opportunités et de rencontres qui ont conduit Anthony Vallez à la tête de l’agence Citroën de Villeneuve-d’Ascq dans le département du Nord.

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Rien ne prédestinait Anthony Vallez à devenir agent Citroën et encore moins Point-Relais du 2CV Méhari Club Cassis. Enfant, il avait pourtant une véritable passion pour l’automobile, collectionnait les miniatures et achetait beaucoup de livres sur le sujet. Mais, lorsqu’il s’est agi de passer son bac et de faire des études, tout cela n’était encore qu’un loisir puisqu’il a décroché une maîtrise en langues étrangères appliquées…

Après son service militaire, Anthony trouve un premier emploi dans la grande distribution puis est embauché chez Norauto où il reste huit ans, dont sept en tant que directeur de magasin. Il y voit passer quelques voitures et prend véritablement goût à l’Automobile. Il devient ensuite patron d’une agence Securitas à Arras où il chapeaute pas moins de 200 collaborateurs sur quatre départements des Hauts-de-France. Il y reste trois ans jusqu’à ce qu’un ancien collègue de chez Norauto qui était devenu agent Renault, le rappelle. Ce dernier s’apprête alors à acheter un second garage, une agence Citroën située à Villeneuve-d’Ascq, pour laquelle il cherche un gérant. Anthony, qui en avait assez d’être salarié, accepte tout de suite et s’associe dans l’affaire dès janvier 2011. Sept ans plus tard, il rachète 100% des parts et devient seul maître à bord.

 

C’est en 2015, à Paris, qu’un ami lui présente Stéphane Wimez, président du 2CV Méhari Club Cassis, lors du salon Rétromobile. Ils font connaissance et, très vite, le 2CV-MCC lui propose de devenir Point-Relais. Anthony qui apprécie particulièrement les Petites Citroën et en possède plusieurs, développe ainsi dans son agence une activité d’entretien et de restauration de 2 CV et de Méhari.

Ne souhaitant pas constituer de stocks trop volumineux de pièces détachées pour les différentes 2 CV et autres dérivés dont il assure l’entretien, il travaille prioritairement en flux tendu et passe ainsi un peu plus d’une trentaine de commandes par an à Cassis. Pour lui, le système mis en place est particulièrement réactif et lui convient parfaitement.
Son agence Citroën, installée sur un terrain de 3 000 m2, occupe une surface de 1 500 m2 carrés couverts. Elle emploie 13 personnes avec six mécaniciens dont un chef d’atelier, trois carrossiers, deux secrétaires administratives et deux pompistes en charge de la distribution de carburant. Anthony considère que pour cette dernière activité, le service reste primordial. Il met donc un point d’honneur à ce que les clients, même s’ils paient leur carburant un peu plus cher, puissent venir faire le plein chez lui sans qu’ils aient à sortir de leur voiture. Vous le croirez ou non, mais cela est particulièrement apprécié !

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Trois questions à Anthony Vallez :
Interview express

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « J’ai commencé avec une Méhari Orange Kirghiz de 1973. Je voulais absolument avoir une Méhari de cette année car c’est mon année de naissance. Lorsque je l’ai trouvée, elle était en Dordogne. J’ai tout de même fait 1 700 kilomètres dans la journée pour aller la chercher, mais je n’ai pas hésité un instant, même si je n’avais alors rien dit à mon épouse ! Avec cette Méhari, j’ai enfin réalisé un vieux projet. Je l’ai entièrement restaurée, voire même reconstruite. Mais j’ai été obligé de m’en séparer il y a un peu moins d’un an car je venais de trouver le bateau de mes rêves. Et comme j’avais une très bonne offre… Mais j’ai aussi dans mon garage une 2 CV 6 Spécial Blanc Meije de 1989 et une 2  CV AZ de 1955 dont la restauration est en cours d’achèvement. Elle va être comme neuve. J’ai vraiment hâte de pouvoir rouler dans cette 2 CV ancienne avec son capot nervuré et sa capote longue à petite lunette. Ce modèle est vraiment plein de charme. »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Evidemment j’aime beaucoup ma 2 CV AZ de 1955 et je regrette ma Méhari de 1973. Mais dès que l’occasion se présentera, je m’en rachèterai une autre car elle me manque vraiment. J’ai d’autres voitures dans ma collection. Toutes ne sont pas des Citroën, mais celles que je possède sont plutôt des versions vitaminées. J’ai par exemple une Visa Chrono, une Visa GT et une ZX 16 S 2 litres 176 ch, la version la plus puissante. Mais, en matière de Petite Citroën, s’il y a un modèle qui me fait aujourd’hui très envie et que j’achèterai volontiers, c’est bien la fameuse Méhari 4 x 4. J’en ai vu une une fois chez un ami collectionneur qui a aussi une 2 CV Sahara. C’est vraiment une voiture très intéressante, avec des capacités de franchissement exceptionnelles. Elle est d’ailleurs devenue aujourd’hui un des 4 x 4 français les plus mythiques. ! »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Je pense que mon meilleur souvenir est le jour où nous avons célébré avec mon épouse ses quarante ans et nos dix ans de mariage avec ma Méhari orange de 1973. Ça reste pour nous un souvenir inoubliable. D’ailleurs, j’ai aussi beaucoup utilisé cette Méhari au quotidien. J’emmenais avec elle régulièrement mes enfants à l’école. Tout comme moi, ils n’oublieront jamais les bons moments que nous avons connus avec elle. Pour eux, c’était encore mieux qu’un tour de manège. Ils la trouvaient vraiment très attachante. Ils me disaient qu’elle était géniale parce que c’était la voiture de Oui-Oui ! »

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Garage de La Haute Borne
186, rue des Fusillés
59650 Villeneuve-d’Ascq
Tél. : 03 20 41 23 05
Fax : 03 20 41 18 06
Mail : ggedelahauteborne@gmail.com
Site : www.garage-delahauteborne.fr

 

Guy Bonnisseau, tombé dans la Citroën par hasard

2CV-MCC | 11 avril 2018

Au fil des ans, et grâce à un bouche-à-oreille très efficace, Guy Bonnisseau, s’est fait une véritable spécialité de la restauration et de l’entretien des Petites Citroën. Installé à son compte depuis 1980, il est à la fois mécanicien et carrossier.

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IMG_20170322_154240webPour Guy Bonnisseau, la mécanique n’a rien d’une tradition familiale et ce n’est ni son père ni son grand-père qui lui ont donné cette passion. Tout commence en fait en 1965 lorsqu’il rentre en apprentissage au garage Michel Durand, agent Citroën à Briare-Le-Canal dans le Loiret. Guy a alors quinze ans et le garage Durand était le plus proche de chez lui. C’est donc par hasard qu’il découvre l’univers des Citroën. A l’époque, c’est l’âge d’or de la DS, de la 2  CV et du Type H. La Dyane et la Méhari ne vont, quant à elles, pas tarder à sortir. Eté comme hiver, Guy vient travailler tous les jours en bicyclette puis en vélomoteur. Bien sûr, il n’est pas question de compter ses heures. Parfois, il en fait jusqu’à une cinquantaine par semaine… Il y reste jusqu’à l’obtention de son CAP de carrossier en 1968. Puis Guy trouve une place de peintre à la carrosserie Thioux à Gien.

En 1980, il a l’opportunité de reprendre un garage Citroën dont le propriétaire va partir en retraite. Celui-ci est situé à Sury-près-Léré dans le Cher, entre Briare et Cosne-sur-Loire, et tout prêt de la mythique Route Nationale 7. Puis, en 2002, il s’agrandit. Toujours à Sury-près-Léré, il rachète le garage Renault situé 3 rue de Léré, à environ un kilomètre du sien. Dès lors, le garage Citroën assure la mécanique générale tandis que l’ancien garage Renault prend en charge la carrosserie et la peinture. Les deux garages constituent aujourd’hui un ensemble de presque 500 m2 carrés couverts.
Dès la fin des années 90, Guy Bonnisseau et son épouse Annette deviennent Point-Relais du 2CV Méhari Club Cassis. Tous modèles confondus, la clientèle deuchiste représente aujourd’hui pour le garage Bonnisseau une bonne trentaine de clients fidèles. Il y a de tout, ce sont aussi bien des collectionneurs que des utilisateurs inconditionnels qui roulent en Petite Citroën toute l’année quelle que soit la saison. Guy n’est impliqué dans aucun club local, mais le bouche-à-oreille fonctionne parfaitement.

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Trois questions à Guy Bonnisseau :
Interview express

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « En fait, j’ai réellement découvert la 2  CV à partir de 1965 lorsque j’ai débuté mon apprentissage. Nous en avions beaucoup en entretien au garage. C’était l’époque où la 2  CV battait ses records de vente tous les ans ! Il y avait aussi l’Ami 6 puis l’Ami 8. Quand je me suis installé, j’avais toujours au moins une Petite Citroën au garage en entretien ou en réparation. Puis, au fil des ans il y en a eu de plus en plus. C’est venu tout seul et c’est ainsi que je m’en suis fait une véritable spécialité. Ma première 2  CV a été une 2  CV 6 Charleston Rouge Delage et Noir que j’avais achetée neuve en 1982. Un jour de verglas, je l’ai malheureusement prêtée à un client qui me l’a cassée en tombant dans un fossé… Heureusement, j’ai pu la réparer. Après avoir remplacé la plateforme, j’ai fini par la revendre à un médecin. J’ai aussi possédé une 2  CV AZLP grise avec les grandes roues de 400. Je l’aimais beaucoup, mais un client la voulait absolument. J’ai fini par céder et la lui ai vendue. »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Mon modèle de 2  CV préféré est sans aucun doute un modèle produit en série limitée ou en série spéciale. J’ai toujours bien aimé ces voitures qui ont une personnalité très particulière par leur finition et leur décoration bicolore spécifiques. Ça en fait des voitures très attachantes et qui, aujourd’hui, sont particulièrement recherchées, surtout si ce sont des vraies entièrement d’origine. J’aime beaucoup les 2  CV 6 Charleston. Je trouve que la Gris Cormoran et Gris Nocturne est très élégante. Mais j’aime aussi particulièrement la Jaune Hélios et Noir dont la production n’a finalement duré que de novembre 1981 à juillet 1983, soit un peu moins de deux ans. »

Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir en 2  CV, est en fait un petit rallye auquel j’ai participé il y a deux ou trois ans avec des clients. Ils avaient réuni 25 voitures de toutes sortes. J’en garde vraiment un bon souvenir car nous avions fait une très une belle balade. Organisée sur la journée, elle suivait un petit circuit très sympa dans le département du Cher autour du village de Sancerre. Je regrette évidemment de ne pas avoir plus de temps pour recommencer. Mais je possède une DS 21 Pallas de 1970 de couleur Sable Doré que j’ai achetée il y a au moins vingt ans et que j’ai entièrement refaite. Aujourd’hui, elle est comme neuve. Je ne l’utilise pas souvent. Mais quand je roule avec, c’est aussi un grand plaisir et je n’hésite pas à faire quelques voyages. Avec elle, je suis par exemple aller faire du tourisme jusqu’en Alsace. »

Garage Bonnisseau
29, route de Belleville
18240 Sury-près-Léré
Tél. : 02 48 72 53 96
Méle : bonnisseau.guy@wanadoo.fr

 

Un garage, deux frères et trois chênes

2CV-MCC | 7 février 2018

Pierre Georgidaes et son frère William sont les propriétaires du garage des Trois Chênes situé à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest d’Aix-en-Provence. Depuis le début des Années Quatre-vingt, ils se sont fait une spécialité de la 2 CV et de la Méhari.
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William est l’aîné des deux frères et c’est lui le premier qui, à 14 ans, commence à suivre une formation d’apprenti-carrossier. Pour Pierre, son grand frère est son modèle, et ça lui paraît normal de faire comme lui. Et puis, remettre des voitures en état, les reconstruire entièrement, est une chose qui lui plaît tout particulièrement.

Les deux frères qui ne se quittent pas sont donc tous les deux apprentis au Garage des Trois Chênes appartenant à Monsieur Chapuis. Établissement indépendant comme il y en avait tant à l’époque, celui-ci répare des automobiles de toutes marques et de tous âges. Après trois ans de formation, William et Pierre sont embauchés par Monsieur Chapuis. En 1978, deux ans plus tard, celui-ci partant à la retraite, il leur propose tout naturellement de poursuivre son activité. L’affaire est rapidement conclue. Situé en dehors du bourg, le garage ne possède aucun employé. William et Pierre font tout eux-mêmes, mécanique et carrosserie.
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Au fil des ans, ils modernisent le garage, renouvellent son outillage et son équipement afin de suivre l’évolution technique d’alors. L’électronique commence à s’imposer un peu partout ! Dès 1982, ils se font une spécialité de la 2 CV et de la Méhari alors que toutes les deux sont encore en production. Passant ainsi régulièrement des commandes au 2CV Méhari Club Cassis qui vient d’être créé, une véritable relation d’amitié se met en place. Le garage des Trois Chênes devient logiquement Point-Relais au bout de quelques années.

Aujourd’hui, celui-ci comprend un bâtiment de 600 m2 dont 300 pour l’atelier, 60 pour les bureaux et les 240 restants sont dévolus au stationnement ainsi qu’au stockage des voitures personnelles de William et Pierre. Dans l’atelier, on trouve un pont et une cabine de peinture et tout l’outillage nécessaire pour reconstruire entièrement n’importe quelle voiture, mais aussi un stock de plusieurs milliers d’euros de pièces du 2CV Méhari Club Cassis.

Le garage compte par ailleurs de nombreux clients qui, possesseurs de la Carte Club se font directement livrer sur place leurs pièces achetées au 2CV-MCC. Grâce au bouche-à-oreille, les propriétaires de petites Citroën représentent maintenant un peu plus de la moitié de la clientèle, sachant que certains viennent parfois des Pays-Bas ou de Grande-Bretagne pour acheter des voitures entièrement refaites. Il y a aussi quelques personnalités du show-business, amateurs de 2 CV et de Méhari, qui font confiance au Garage des Trois Chênes comme le célèbre Michou de Montmartre, l’homme de cirque Alexis Gruss ou encore le chanteur Renaud. Tatatin !
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Trois questions à Pierre Georgiades :
Interview express

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
Cela remonte à 1982. J’avais découpé une 2 CV pour en faire une sorte de cabriolet-buggy. Avec je m’amusais dans l’arrière-pays. J’allais dans les chemins pour faire du tout-terrain. La voiture n’était pas très discrète et, en fait, elle m’a fait une publicité involontaire mais très efficace ! C’est ainsi que nous avons commencé mon frère et moi à être connus des propriétaires de 2 CV et de modèles dérivés. Ils sont venus nous voir pour nous confier l’entretien et la réparation de leurs voitures. Petit à petit, nous nous sommes construits une clientèle très spécialisée mais aussi très fidèle puisque cela fait maintenant un peu plus de 35 ans… Depuis, la 2 CV m’a toujours accompagné. C’est vraiment une voiture que j’aime plus que toutes les autres. Aujourd’hui, j’en possède environ une cinquantaine !

– Quel est votre modèle préféré ?
Sans hésiter, la 2 CV France 3 ! J’aime beaucoup ce modèle pour son look. Elle est jolie, tout à la fois sobre et élégante, avec une petite touche de fantaisie aussi. Sa décoration est originale, mais simple. Tout est uniformément blanc avec des bandes bleues. Et puis il y a ce bateau sur le coffre qui lui donne un air décalé. Ceux qui ne connaissent pas son histoire sont toujours étonnés de le découvrir sur la voiture. Déjà à l’époque quasiment personne ne savait quel rapport il y avait entre cette série limitée et ce bateau, alors aujourd’hui, ça frise presque le mystère. J’ai la chance d’en posséder une qui est complète et roulante. Il faudra un jour que je la restaure. Mais celle-là, je la garde pour moi. Il est hors de question que je la vende !

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
En 2008 j’ai organisé pour la première fois un raid au Maroc qui s’appelait le 2 CV Trophy. C’est ma fille Audrey, passionnée elle aussi de 2 CV, qui s’était chargée des reconnaissances. C’était une aventure fabuleuse ! Nous étions partis d’Aix en direction de Sète pour le bateau. De Tanger, nous avons commencé par monter dans l’Atlas puis nous avons passé une semaine dans le désert. C’était magique ! Nous passions les nuits dans le sable sous des tentes touaregs. Ensuite nous avons pris la route pour Casablanca et Marrakech avant de retourner à Tanger. Il y avait près de 25 voitures. Nous faisions la fête tout le temps. Il n’y avait que des passionnés, avec un esprit de groupe très fort. Ils avaient une véritable envie d’aventure. Je recommencerai peut-être çà un de ces jours…

Garage des Trois Chênes,
William et Pierre Georgiades,
3130, route du Puy-Sainte-Réparade
13 540 Puyricard
Tél. : 04 42 92 15 54
Fax. : 04 42 92 00 01

 

Les mains dans les Citroën depuis toujours…

2CV-MCC | 11 décembre 2017

En juillet 1978, à l’âge de 15 ans, Gérard Lépine commence à travailler en tant qu’apprenti au garage Citroën de La Chappelle-Basse-Mer en Loire-Atlantique à côté de Nantes. Passionné de mécanique, il a « toujours aimé assembler des boulons ».

IMG_7831 2Au fil des ans, il passe deux CAP de mécanicien, essence et Diesel, plus une mention d’électricien automobile puis devient chef d’atelier. En 1996 Gérard s’installe à son compte avec son épouse Nathalie sous la bannière du réseau AD. Ils achètent pour cela un petit garage de 200 m2 à Oudon qui était fermé depuis un an et demi. Situé dans le centre du bourg, le bâtiment date des années trente. Il possède toujours sa piste de station-service avec, sur la façade, deux niches qui accueillait autrefois les pompes. A l’intérieur, il y a même encore un pont en ciment… Gérard débute son activité seul à l’atelier. Au bout d’un an, il prend un apprenti puis un ouvrier quatre ans plus tard.

En 2008, ils déménagent leur garage dans un bâtiment tout neuf qu’ils ont fait construire sur un terrain de 2 300 m2 dans la zone artisanale d’Oudon. Le nouveau garage totalise 550 m2 de surface au sol dont 350 sont consacrés à l’atelier, 70 au showroom et le reste aux locaux administratifs, vestiaires, cuisine et sanitaires. Il y a aussi une mezzanine de stockage de 100 m2. Dans l’atelier sont aménagés sept postes de travail dont quatre avec pont, soit deux ponts à deux colonnes, un pont à quatre colonnes et un pont ciseaux. En termes de personnel, il y a toujours un ouvrier, Gaël Hourdeau, et un apprenti, Victor Fustemberg.

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Devenu Point-Relais 2CV-MCC en 2010, le Garage de La Tour possède un stock comprenant essentiellement des pièces de filtration et des petites pièces d’usure spécifiques en caoutchouc comme les lanières de retenue de portières. Comme les délais de livraison depuis Cassis sont très rapides, cela lui permet de ne pas trop stocker de grosses pièces comme les éléments de carrosserie, les plateformes ou les lignes d’échappement. Les commandes sont passées en fonction des besoins du moment et des chantiers en cours. Gérard a découvert notre société lorsqu’il a commencé à rénover des Petites Citroën. Il avait alors plusieurs fournisseurs, mais, en tant qu’ancien de Citroën, il appréciait tout particulièrement nos pièces. Outre leur qualité supérieure, leur conformité à l’origine est pour lui un atout essentiel. Ce sont des pièces qui se montent parfaitement sans avoir à se lancer dans des adaptations souvent longues et hasardeuses.

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En tant que véritable passionné de Citroën, Gérard possède une petite collection qui comprend une 2 CV AZAM Gris Rosé de mars 1965, une rare 2 CV AZLP Paille Brûlée de septembre 1969, une 2 CV 6 Spécial Blanc Meije de septembre 1982 et une 2 CV 6 Charleston Rouge Delage et Noir d’octobre 1988. Il aimerait bien parfois l’enrichir un peu. Malheureusement, ou heureusement, la place lui manque…

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Trois questions à Gérard Lépine :
Interview express

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Cela fait une dizaine d’années que j’ai véritablement commencé professionnellement à refaire des 2 CV et des Modèles Dérivés. J’en ai fait une activité de mon garage à part entière que ma clientèle apprécie. Celle-ci se compose d’ailleurs avant tout d’utilisateurs au quotidien, de tous les âges. Des gens qui utilisent leurs 2 CV pour aller tous les jours prendre le train à la gare ou pour aller à leur travail. Ils l’utilisent ainsi tous les jours de l’année par toutes les saisons et par tous les temps. Je commence aussi grâce au bouche-à-oreille à avoir une clientèle de véritables collectionneurs qui apprécient mon travail. Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, cela ne réduit pas pour autant le nombre de mes clients habituels.
Ainsi, en ce moment, j’ai au garage une Méhari en restauration complète sur laquelle on change la caisse, une des dernières Ami 6 Berline de 1969 sur laquelle il faut réviser toute la mécanique mais aussi remplacer tous les planchers et refaire les ailes arrière, véritables nids à rouille ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Je ne sais pas pourquoi, mais je suis particulièrement attiré par les 2 CV jaunes du début des années quatre-vingt. J’ai vraiment beaucoup d’attirance pour la fameuse 2 CV 007 construite en série limitée à 500 exemplaires et commercialisée en octobre 1981. J’aime vraiment le symbole qu’elle représente au travers du film et des cascades qu’elle y exécute. J’apprécie aussi beaucoup sa décoration avec le gros logo noir sur les portières ainsi que les impacts de balles autocollants très réalistes disposés sur carrosserie. Une 2 CV 6 Charleston jaune et noir me plairait aussi beaucoup. Elle a malheureusement eu très peu de succès en France ce qui en fait un modèle devenu aujourd’hui presque aussi rare. On verra, peut-être qu’une occasion se présentera un jour… »

Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Le meilleur souvenir que j’ai en 2 CV est sans aucun doute d’avoir marié mon frère Guy en 2012 dans ma 2 CV AZLP Paille Brûlée de septembre 1969. Cela restera un souvenir inoubliable. Mais ce n’est pas mon souvenir les plus marquant en Citroën. A mes débuts au garage de La Vallée, mon second patron, M. Legoff, était un Citroëniste acharné. Il avait en effet une Traction, une SM et, surtout, une étonnante GS Birotor. Cette voiture était extraordinaire. Son moteur montait dans les tours de façon étonnante. Elle avait un couple et une nervosité exceptionnels. Son échappement dégageait une telle chaleur qu’il faisait toujours chaud dans l’habitacle. D’ailleurs, en été, il arrivait que, lorsque nous la garions sur le goudron et que sa suspension descendait, celui-ci fonde sous la voiture ! »

 

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Gérard Lépine
Garage de La Tour
ZA Le Plessis
44521 Oudon
Tél. : 02 40 83 80 40
Mail : ad-garagedelatour@orange.fr

 

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