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Garage Gassin Automobile : Rien n’est finalement plus fort que la tradition familiale

2CV-MCC | 25 juin 2021

Pour Sébastien Franco, la mécanique automobile est avant tout une véritable tradition familiale. S’il baigne dedans depuis sa plus tendre enfance, il n’était pas forcément logique pour lui de reprendre un jour l’entreprise paternelle. Mais, lorsque l’on a grandi dans un garage et qu’a un moment de sa vie il faut faire des choix, la tradition familiale s’impose finalement d’elle-même !

Toujours en activité aujourd’hui, Armand Franco, le père de Sébastien, est mécanicien depuis l’âge de 14 ans. Il a commencé son activité professionnelle chez Galbusera, un garage toutes marque comme il y en avait tant autrefois et qui se trouvait à Cavalaire-sur-Mer dans le Var. Ensuite, celui-ci s’est installé à son compte dans la ville voisine de La Croix-Valmer. Là, il a tenu un garage Fiat pendant quelques années puis, en parallèle, a racheté en 2008 une agence Citroën qui avait été créée au cours des Années soixante non loin de là à Gassin. Le garage Fiat existe toujours, mais Armand Franco l’a entretemps revendu.
Sébastien, ayant donc grandi en baignant dans la mécanique, suit dans un premier temps la voie tracée par son père. Après trois ans d’études, il passe donc son CAP Mécanique au CFA (Centre de formation des apprentis) situé sur la presqu’île de Giens à Hyères. Logiquement, il effectue son alternance dans le garage paternel. Son père est évidemment plus exigeant avec lui qu’avec ses employés, mais « c’est pour la bonne cause » et tout se passe très bien. Seulement voilà, Sébastien souhaite faire une pause avec la mécanique automobile pour s’orienter maintenant vers… la menuiserie ! Il reprend alors le chemin de l’école pour des cours à temps plein, et ce pendant six ans. C’est à nouveau le CAP, puis le BEP, le BP et enfin le fameux BM, Brevet de Maîtrise. Un fois son diplôme en poche, notre ami monte alors son entreprise de menuiserie à La Croix-Valmer avec l’ambition de se consacrer avant tout à la restauration et à la réalisation de meubles. Mais, avec l’apparition des meubles industriels tout prêts à monter, il doit se consacrer la production de volets et de portes à longueur de journées… Malgré cela, son entreprise fonctionne bien, mais il a l’impression de tourner en rond. Il décide donc de la revendre et rejoint finalement son père à l’agence Citroën en 2009.

Il entre alors au poste service rapide et petite mécanique qu’il fallait alors pourvoir. Il y fait les opérations d’entretien courant et les révisions avec les remplacements de consommables, plaquettes de frein, amortisseurs, pneumatiques, etc. Il y reste un an, le temps de mettre en place une nouvelle organisation au sein du garage. En parallèle, il suit les cessions de formation Citroën organisées au GNFA (Groupement National pour la Formation Automobile) de Brignoles. Cela lui permet de compléter ses compétences en matière d’électricité et de devenir technicien automobile. Il prend alors le poste de technique mécanique et se consacre ainsi à la mécanique générale mais aussi à la recherche et la gestion des pannes électroniques. Aujourd’hui, Sébastien occupe toujours ce poste mais, depuis 2019, il est aussi chef d’entreprise puisqu’il a racheté l’agence Citroën à son père. C’est aussi à cette époque qu’il devient Point Relais 2CV-MCC et confie toute l’activité Petites Citroën à ce dernier qui les connaît évidemment sur le bout des doigts.

Aujourd’hui, le Garage Gassin Automobile occupe une surface au sol de 3 000 m2 dont 400 couverts pour le garage lui-même. Celui-ci comprend un atelier avec quatre postes de travail, le service rapide, deux postes pour la grosse mécanique et le poste restauration pris en charge par le père de Sébastien. Dans ce même atelier, l’on trouve quatre ponts, un pont à quatre colonnes, deux ponts à deux colonnes et un pont ciseaux. La carrosserie, la peinture et la sellerie sont sous-traitées à l’extérieur et le sablage est effectué par un artisan spécialisé qui vient travailler sur place avec tout son matériel. Les locaux proprement dits se composent d’une zone d’accueil avec un petit salon, un bureau de ventes, un secrétariat administratif et le bureau de Sébastien. En termes de personnel, en plus de Sébastien et de son père Armand, il y a une hôtesse d’accueil, un vendeur, une secrétaire administrative, une comptable, un mécanicien grosse mécanique et un mécanicien service rapide (dont le poste est actuellement à pourvoir). En extérieur, l’on trouve enfin un grand parking d’exposition pouvant accueillir un peu plus de trente voitures neuves et d’occasion.

Aujourd’hui, Sébastien tient tout particulièrement à impliquer son entreprise dans les technologies d’avenir et la mobilité du futur. Convaincu du bien-fondé des solutions électriques que proposent la Méhari Eden et le Rétrofit avec kit R-Fit, il compte bien devenir au plus vite installateur R-Fit agréé et est déjà inscrit pour cela pour une formation dans nos locaux de Cassis au mois de septembre prochain. Il attend aussi avec beaucoup d’intérêt les formations que Citroën organisera le mois suivant pour les véhicules hydrogène à pile à combustible qui seront commercialisés à partir de la rentrée 2021. Côté relève, son fils Ethan, âgé de six ans, montre déjà un véritable intérêt pour le mécanique et les outils. C’est plutôt bon signe pour le devenir de l’entreprise familiale. Quant à son second fils, Nathan, du haut de ses trois semaines, il encore un peu tôt pour se prononcer… Mais il sera sûrement lui aussi à bonne école !

Trois questions à Sébastien Franco

Interview express :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
–  « Depuis toujours ! Je suis vraiment dans la 2 CV depuis longtemps. Mon père en a toujours réparé, c’est une voiture de sa jeunesse. Et puis c’est une voiture à coté de laquelle j’ai grandi. Il y en avait en permanence au moins une dans le garage familial. Depuis ma naissance, jamais une autre voiture n’a été aussi présente dans ma vie. Mon père a aussi eu une 2 CV lorsque j’étais tout petit. C’est aussi la voiture de mon enfance. Même du temps où il avait son garage Fiat, il réparait toutes les marques. Et les Petites Citroën étaient nombreuses à venir chez nous. Je les ai ainsi connues dans tous les états, de la 2 CV la plus ancienne à la 2 CV la plus récente en passant par l’Ami 6, la Dyane, l’Ami 8, l’Ami Super, l’Acadiane, la LN. Et puis il y avait aussi la Visa et la LNA avec leur moteur bicylindre de 652 cm3 dérivé de celui de la 2 CV. Je suis né en 1982, donc j’ai connu la 2 CV alors qu’elle était encore en production. Pendant mon adolescence on en voyait encore partout sur les routes. Il n’était pas encore question de collection comme aujourd’hui. C’était surtout des voitures de tous les jours dont nous assurions l’entretien et la réparation comme tant d’autres. Le phénomène 2 CV est véritablement apparu plus tard puisqu’il a réellement pris son ampleur avec la célébration du cinquantenaire en 1998. »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Je ne possède actuellement pas de 2 CV ni de Méhari à titre personnel, ou tout du moins je n’en possède plus. Je le regrette un peu… Mais le garage en a toujours en réparation ou en restauration, donc je prends régulièrement le volant d’une 2 CV ou d’une Méhari, ne serait-ce que pour les essayer et vérifier leur bon état de fonctionnement. Et je le fais tout aussi bien pour les voitures des clients que pour celles que nous restaurons pour les revendre. Maintenant, si je devais avoir une 2 CV à titre personnel, mon choix se porterait surtout sur une 2 CV ancienne avec les portières suicide. J’aime aussi beaucoup le capot à petites nervures. Pour moi, la 2 CV des Années cinquante est la 2 CV ancienne par excellence. Si un jour je dois m’en offrir une, ce sera très certainement une 2 CV AZ. La première 2 CV à moteur de 425 cm2 et qui est équipée en série du génial embrayage centrifuge. C’est vraiment la 2 CV dans toute sa simplicité avec sa couleur forcément grise, sa capote longue à petite lunette et ses petits clignotants sur les custodes. Elle est la plus dépouillée, la plus rustique et donc la plus proche de l’esprit originel de la 2 CV. Ce serait en fait une voiture de loisir pour aller se promener, pour profiter des petites routes, des petits chemins et des fameux paysages de l’arrière-pays varois. »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
« Mon meilleur souvenir c’est certainement pour moi les balades en Méhari pour aller à la plage. La Méhari est une voiture typique ici dans le sud de la France. Il n’y a pas mieux pour rouler cheveux aux vents et profiter du bord de mer dans les environs de Saint-Tropez. La Méhari est iconique. C’est la voiture des Années soixante-dix incontournable et indémodable. Elle a traversé les décennies sans prendre une ride et toujours avec le même succès. J’ai eu des Méhari a titre personnel, et mon meilleur souvenir je l’ai vécu avec Ethan, mon fils aîné. Chaque fois que je l’emmène se promener avec moi, il monte à l’arrière et se régale littéralement. Rien ne peut lui faire plus plaisir qu’un tour de Méhari. C’est une voiture qui reste dans les mémoires. Depuis sa sortie, elle a vraiment marqué les esprits et elle continue encore aujourd’hui. Bien que ce soit une véritable automobile, ce n’est ni plus ni moins qu’une sorte de grand jouet en plastique. D’ailleurs Ethan, du haut de ses six ans, en redemande tout le temps. Pour lui, la Méhari est la voiture plaisir par excellence. Chaque fois que j’en ai l’occasion, je continue aujourd’hui à l’emmener. Je compte bien aussi en faire autant avec Nathan mon second fils né il ya quelques semaines. Je veux qu’il connaisse ce plaisir qu’est une promenade en Méhari aux beaux jours. Et puis je souhaite transmettre à mes enfants le flambeau comme mon père l’a fait avec moi autrefois. Si cela se trouve, eux, rouleront tous les deux en Méhari Eden. C’est bien tout le mal que je leur souhaite ! »

Garage Gassin Automobile
Sébastien Franco
1438, route départementale 559
83580 Gassin
Tél. : 04 94 56 25 63
Mail : contact@fscars.fr
Site : www.gassinautomobile.fr
Facebook : gassin automobile

 

Les vélos de Mathilde sur l’ile de re, ou de l’île aux vélos à l’île aux Méhari

2CV-MCC | 20 avril 2021

A l’origine du magasin Les Vélos de Mathilde, l’on trouve Stéphanie. Travaillant dans l’immobilier sur Paris, celle-ci voulait changer d’air et de lieu de vie pour retrouver des valeurs plus authentiques loin de la capitale et de son agitation. En 2014, elle s’installe ainsi sur l’île de Ré particulièrement réputée pour sa qualité de vie.

Elle y rejoint en fait son père qui, deux ans plus tôt, avait fait le même choix et y avait ouvert un magasin de location de vélos. Stéphanie se lance dans la même activité et crée sa propre affaire. Mais, dès le départ, elle souhaite que son activité se distingue des autres. En effet, la location de vélos sur l’Île de Ré est une activité particulièrement développée compte tenu de la topographie locale. D’abord, elle ne veut pas d’un nom à la consonance anglo-saxonne. Donc exit les mots bike, sea, beach, sun, sand, etc. Ils évoquent bien sûr les vacances et le bord de mer mais, finalement, ils sont déjà très usités par les autres loueurs et n’apportent ainsi aucune originalité. Stéphanie veut quelque chose qui soit bien français, simple, mais qui véhicule aussi une notion tout à la fois d’authenticité et de convivialité. Il faut que le client ait le sentiment de se retrouver comme en famille, dans une ambiance quasi-intimiste. Et puisqu’elle souhaite que la notion de famille soit particulièrement présente dans son magasin de vélos, elle décide tout simplement d’utiliser le prénom de sa fille Mathilde. Et c’est ainsi que le magasin Les Vélos de Mathilde est né au printemps 2015 !

Au côté de Stéphanie, l’on trouve Gaëtan. « Unis à la ville comme à l’écran », ils sont aujourd’hui à eux deux les animateurs et la véritable âme des Vélos de Mathilde. Son parcours est plutôt axé sur la mécanique. Titulaire d’un BEP, d’un CAP puis d’un Bac professionnel en mécanique automobile obtenus à Nantes, il a un peu touché à tout. Il a en effet été mécanicien chez Mercedes pendant quatre ans, quatre ans à nouveau réceptionnaire d’atelier dans un magasin d’électricité et d’électronique automobile puis, pendant 14 ans, s’est mis à son compte en ouvrant un atelier spécialisé dans la pose de films solaires pour vitrages. Enfin, pendant trois ans, il a aussi été propriétaire-gérant d’un garage de vente et de réparation pour voitures de luxe et de très haut de gamme qu’il revendu en fin d’année 2017.

Stéphanie et Gaétan se sont rencontrés il y a aujourd’hui trois ans par l’intermédiaire d’un ami commun qui était le fournisseur de vélos des Vélos de Mathilde. Vous l’aurez compris, de cette rencontre est alors né cette décision de faire désormais route commune.

Dès sa création le magasin Les Vélos de Mathilde a affirmé sous l’impulsion de Stéphanie toute sa différence en misant sur l’accueil et la convivialité. Sa volonté est de s’assurer une clientèle fidèle et d’entretenir avec elle une relation véritablement familiale. Elle commence avec une cinquantaine vélos et embauche un salarié pour la saison estivale. Avec ses 140 kilomètres de pistes cyclables et ses 220 000 vélos en circulation au mois d’août, l’île de Ré est un véritable paradis pour les adeptes de la Petite Reine. Le succès est tout de suite au rendez-vous et l’affaire se développe chaque année un peu plus. Aujourd’hui, avec Les Vélos de Mathilde, Stéphanie et Gaétan sont à la tête d’un parc de 300 vélos dont une bonne centaine de vélos électriques. Tous les ans Stéphanie lance des offres et des formules de locations nouvelles qui font mouche à chaque fois. Leur magasin est ouvert toute l’année, ce qui est loin d’être le cas sur l’île de Ré puisque la quasi-totalité des professionnels de ce secteur n’a qu’une activité saisonnière. Le but est ainsi de se démarquer le plus possible et donner une identité propre à l’entreprise. Pour l’été 2020, Stéphanie et Gaétan ont ainsi décidé de s’ouvrir à la location de Méhari avec sept voitures. Sur l’île de Ré, cette Citroën iconique est aussi populaire que la bicyclette. Là encore, le succès est au rendez-vous. Mais, outre la clientèle des touristes pour la location, cette activité leur a aussi amené de nombreux propriétaires à la recherche d’une bonne adresse pour acheter quelques pièces, mais aussi pour faire remettre en route, entretenir et réparer leur Méhari. Gaétan a donc pris en charge toute cette activité qui s’est petit à petit mise en place d’elle-même. Pour intervenir chez le client, il s’équipe d’une camionnette-atelier spécialement aménagée qui lui permet de faire toutes les interventions de la plus simple jusqu’à la plus compliquée. Devenu Point Relais 2 CV-Méhari Club, Les Vélos de Mathilde dispose aussi d’un véritable magasin de pièces détachées. Et comme l’originalité et les bonnes idées sont la marque de fabrique de la maison, Stéphanie et Gaétan ont mis en place pour la saison prochaine de nouvelles prestations personnalisées qui vont leur permettre d’assurer l’entretien mais aussi de maintenir en état de rouler les Méhari des particuliers stationnées à l’année dans leurs maisons de vacances. Au programme, pression des pneus, maintient de la charge des batteries, mise en hivernage en fin de saison et remise en route dès le retour des beaux jours, vidanges, allumage, etc. En fait, ce n’est ni plus ni moins que le principe de la conciergerie. La clientèle insulaire des propriétaires de Méhari apprécie tout particulièrement l’intervention à domicile qui la décharge de tout déplacement pendant son séjour. En fait Gaétan, avec sa camionnette-atelier, est à lui tout seul un véritable petit garage ambulant spécialisé dans la Méhari. Et le travail ne manque pas. A titre indicatif, rien qu’en 2020, pas moins de 83 Méhari ont été achetées par des habitants de l’île de Ré !

Aujourd’hui, Les Vélos de Mathilde s’est donc fait une solide réputation de spécialiste de la Méhari. Outre une restauration complète, leur carnet de commande est déjà particulièrement rempli. Une petite dizaine de clients leur a passé commande d’une Méhari avec des souhaits à chaque fois bien précis. Stéphanie et Gaétan sont désormais sans cesse à la recherche de Méhari à vendre et à remettre en état. Ils l’ont constaté à travers la location, la Méhari est non seulement une véritable institution sur l’île de Ré, qui est aussi surnommée l’île au Méhari, mais elle est aussi une véritable machine à faire du bonheur. Tous les vacanciers qui leur ont loué une Méhari au cours de la saison dernière, que ce soit à la journée ou à la demi-journée, sont tous revenus avec un gigantesque sourire. Compte de tenu de leur dynamisme et de leur succès, peut-être bien qu’un jour il leur faudra aussi déposer le nom Les Méhari de Mathilde. Qui sait ? C’est tout le mal que nous leur souhaitons !

Trois questions à : Stéphanie et Gaétan

Interview express :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– Gaétan : « Je suis dans la 2 CV depuis que ma Grand-Mère a acheté une 2 CV 6 Spécial neuve en 1979, quelques mois après ma naissance. J’ai donc été dans la 2 CV toute ma vie. C’est une 2 CV que je possède toujours. Elle est de couleur Vert Jade, ce vert très clair typique des 2 CV de la fin des Années soixante-dix et du début des Années quatre-vingts. D’ailleurs, il est le dernier vert proposé sur la 2 CV. A l’époque, la 2 CV 6 Spécial qui vient de remplacer la 2 CV Spécial équipée du moteur de 435 cm3 de la 2 CV 4, est le modèle le plus dépouillé de la gamme. Il est le seul qui possède les phares ronds. C’est une version peu courante car encore équipée de freins avant à tambours. Quand j’étais tout jeune, j’ai fait mes premiers exercices de conduite à son volant. Je la conduisais dans le garage et je faisais des marches avant et des marches arrière. A 17 ans, avec ma Grand-Mère, lorsque je préparais mon permis de conduire, j’ai fait aussi de la conduite accompagnée à son volant. Dans ma famille, on est Citroëniste depuis toujours. Cela vient de mon père qui est un véritable passionné de Citroën. Il ne veut rien d’autre ! D’ailleurs, aujourd’hui, il roule dans le dernier Picasso. Quand ma Grand-Mère est décédée, lui et moi avons hérité de sa 2 CV il y a une quinzaine d’années. Nous la possédons toujours aujourd’hui et la conservons précieusement. A l’époque, nous l’avons entièrement restaurée. Mon père était mécanicien moto et auto et tout au long de sa vie professionnelle a possédé plusieurs garages. Aujourd’hui, il utilise toujours régulièrement cette 2 CV. Avec, il fait des sorties de voitures anciennes et fait des balades rétro pour son plaisir. Il la soigne précieusement et ne l’utilise que pour se faire plaisir. Il l’économise afin de la conserver le plus longtemps possible. »

● Quel est votre modèle préféré ? 1 000 signes
– Stéphanie : « Sans hésiter, mon modèle préféré c’est la Méhari rouge des débuts avec sa capote noire. Mon Père en a eu une lorsque j’étais petite. J’en garde des souvenirs inoubliables. D’ailleurs nous en avions une parmi nos voitures de location lors de la saison dernière. Je ne comprends pas pourquoi Citroën n’a pas proposé cette couleur plus longtemps à son catalogue. Elle n’a en effet été disponible que de 1968 jusqu’en 1975… C’est dommage c’est une couleur qui lui va bien et qui, je trouve, lui donne une certaine allure. »

– Gaétan : « Pour moi, mon modèle préféré reste, c’est la 2 CV 6 Spécial. Certainement parce que c’est la 2 CV dans laquelle j’ai grandi mais, aussi, je dirais qu’elle a tout pour elle. C’est à la fois une 2 CV 6, avec un moteur de 3 CV à carburateur à double corps, et une vraie 2 CV fidèle à ses origines, avec un équipement vraiment minimaliste par rapport à une 2 CV 6 Club ou une 2 CV 6 Charleston. A l’intérieur, on retrouve le tableau de bord en tôle avec le petit compteur du début des Années soixante ainsi que le petit volant en plastique dur de couleur noir. Et, malgré çà, elle reste une voiture très moderne qui se comporte parfaitement dans le trafic automobile actuel, que ce soit en ville ou à la campagne. »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ? 1 000 signes
– Gaétan : « Mes meilleurs souvenirs en 2 CV, ce sont les promenades que je faisais lorsque j’étais enfant avec ma grand-mère à bord de sa 2 CV 6 Spécial. Nous roulions par tous les temps et en toutes les saisons. Elle habitait un petit village de campagne situé à une dizaine de kilomètres de Châteaubriant dans le département de la Loire-Atlantique. Sa 2 CV était son seul moyen de locomotion. Elle lui permettait surtout de faire toutes ses courses. A l’époque, il n’y avait pas de grandes surfaces comme aujourd’hui. Nous faisions la tournée des commerçants, le boucher, le boulanger, le crémier, l’épicier, le cordonnier, le bureau de tabac-presse. Nous allions aussi à la ferme voisine pour aller chercher du lait frais. C’était unique ! Avec, nous allions aussi rendre visite à un de mes oncles dans un village voisin. Chose étonnante, ma Grand-Mère ne décapotait jamais sa 2 CV. Je n’ai jamais compris pourquoi elle ne voulait pas profiter de cet avantage pourtant tellement agréable aux beaux jours… Elle ne faisait en fait que des petits trajets. Lorsque nous avons hérité de sa 2 CV avec mon Père, celle-ci ne totalisait que 78 000 kilomètres ! Pour elle, c’était uniquement une voiture de proximité pour ses trajets quotidiens. Pas question de traverser la France avec… et encore moins de faire le Tour du Monde ! »

Coordonnées :
Les Vélos de Mathilde
8, avenue Victor Bouthillier
17410 Saint-Martin-de-Ré
Tél. : 09 72 82 33 37 et 07 66 36 70 24
Mail : meharidere@gmail.com
Site : http://www.lesvelosdemathilde.fr/
Facebook : lesvelosdemathilde
Instagram : lesvelosdemathilde

 

La Grange aux 2 CV, une nouvelle vie au cœur de la Bretagne dans la passion des petites Citroën!

2CV-MCC | 16 février 2021

Titulaire d’un CAP en mécanique agricole obtenu en 1989, Christophe Guillaume commence alors une carrière de commercial dans l’automobile. D’abord salarié puis installé à son compte, il a comme principal atout un véritable don d’éloquence. C’est aussi quelqu’un qui ne peut bien vendre un produit, avec des arguments techniques solides, qu’à partir du moment où il le connaît dans ses moindres détails.

En 2007, il fait la connaissance d’Anne qui est aujourd’hui son épouse. Avec elle, il souhaite réorienter son parcours professionnel pour construire quelque chose de solide et s’installer dans la durée. Désormais Christophe veut en effet exercer un métier atypique et s’auto-déclare amuseur et humoriste. Il se produit alors en public, si possible en plein air, et fait revivre la ruralité d’autrefois. Mais cette activité, avant tout saisonnière, l’occupe essentiellement l’été et lui laisse beaucoup de temps libre l’hiver.

En 2003, il aurait bien aimé hériter de la 2 CV de 1958 de son Grand-Père, mais elle est finalement revenue à un de ses cousins. Christophe décide alors de s’en acheter une, plus vielle, de 1954, qu’il remet en état puis revend. Puis il en achète une autre encore plus vielle, de 1952, qu’il remet aussi en état et revend à son tour. Au passage, notre ami fait évidemment à chaque fois un petit bénéfice. Il réalise alors que cette activité, avec sa compétence, peut être elle aussi une véritable source de revenus. Il continue ainsi et s’installe auto-entrepreneur en négoce automobile. Il cherche alors des 2 CV partout en France. Il les complète pour leur rendre leur authenticité, les débarrasse des pièces anachroniques rajoutées au fil des ans et les remet en état de marche. Les clients sont au rendez-vous et, très vite, il se construit une petite réputation. La qualité de son travail de restauration est très appréciée des connaisseurs. Des propriétaires de 2 CV viennent en Bretagne le voir de toute la France et de toute l’Europe pour lui confier leurs voitures. Les chantiers se succèdent et, de fil en aiguille, pour répondre à la demande, Christophe embauche un premier salarié.

Un journal local lui consacre un article, puis, en novembre 2018, c’est le journal 20 heures de TF1 de Gilles Bouleau qui lui consacre un reportage. La Grange aux 2 CV passe à l’antenne juste avant la météo devant six millions de téléspectateurs ! Le samedi suivant, les clients se pressent devant chez lui. C’est incroyable ! On le reconnaît même lorsqu’il va faire ses courses…

Pour répondre à la demande, il doit embaucher un deuxième, un troisième et un quatrième employé. Puis se pose la question de la place. Christophe travaille toujours chez lui et ne dispose que d’un atelier de 110 m2. Ça ne peut plus durer, il lui faut plus ! Il trouve donc un local à vendre, une ancienne usine de remorques agricoles de 1 800 m2 située à Montours (Ille-et-Vilaine) dans laquelle il s’installe entre décembre 2020 et janvier 2021. Particulièrement bien située, elle se trouve à deux kilomètres de l’échangeur de l’autoroute A 84. D’ailleurs Christophe et Anne ont obtenu au titre du développement de l’artisanat local que La Grange aux 2 CV soit dans peu de temps signalée dès la sortie de l’autoroute.

Entre-temps, en juillet 2020, La Grange au 2 CV a pris contact avec notre société. Christophe et Anne, après être venus nous voir à Cassis et avoir visité toutes nos installations sont ainsi devenus Point Relais en Ille-et-Vilaine. Ils passent chez nous quatre à six commandes par mois, soit une grosse cinquantaine par an. Ouverts depuis le 11 janvier dernier, leurs nouveaux locaux, ont été pensés et organisés avec logique selon les opérations de restauration des 2 CV.

L’installation et le déménagement du Ferré, où ils étaient précédemment installés, à Montours leur ont quand même pris un mois et demi. Dans ce nouveau local, ils disposent maintenant d’un poste par ouvrier, avec un magasin, un bureau, une salle d’accueil, une cabine de sablage, une cabine de peinture, un pont à deux colonnes et un pont ciseaux. L’achat de deux autres ponts, un pont à quatre colonnes et un second pont à deux colonnes, est déjà prévu. L’équipe est constituée de quatre salariés avec Jean da Silva, chef d’atelier et tôlier-peintre, Anthony Poirier, spécialiste mécanique et responsable magasin, Tony Pinsault, responsable du remontage et des finitions, ainsi que Florent Nobelet, spécialiste des châssis et des trains roulants.

Christophe, lui, se charge de la tôlerie. Il prépare les caisses, les déshabille, soude les renforts puis dépose les éléments à remplacer tels les bas de caisses, les planchers, etc. Ensuite, selon ses disponibilités, il se charge du remplacement des éléments et des réparations de carrosserie avec Jean. Quant à Anne, elle a sous sa responsabilité tout le secrétariat, l’administratif et l’accueil des clients. Aujourd’hui, Christophe et Anne ne manquent pas de projets. Ils espèrent pouvoir maintenant sortir deux voitures par mois. Ils comptent aussi développer l’activité de vente de pièces au comptoir et ont aménagé un nouveau magasin en ce sens. Enfin, ils ont décidé d’embaucher dès que possible une personne supplémentaire pour prendre en charge le magasin et soulager Anthony. Et dans tout cela, ils ont aussi hâte maintenant que les beaux jours reviennent pour pouvoir à nouveau aller se promener en famille le week-end. Une bonne petite balade en 2 CV, il n’y a quand même rien de mieux pour se détendre après une grosse semaine de travail !

Trois questions à : Christophe Guillaume

Interview express :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Professionnellement, cela fait un peu plus de trente ans que je suis dans la 2 CV. Depuis 1989, j’en ai vu passer quelques-unes. Et puis, j’en ai conduit dès mon enfance. Dans la famille on a toujours eu des Citroën. Depuis ma naissance, je n’ai eu que ça sous les yeux ! Mon père a commencé par une 2 CV puis ça a été une Ami 6, une Dyane 6, une ZX, une Xsara puis enfin une C3. Il y avait aussi mon grand-père maternel qui était lui aussi agriculteur. Il avait acheté une 2 CV AZLP de 1958 neuve. Il avait réussi à l’avoir car un de ses beaux-frères avait acheté une Traction neuve et avait pu ainsi avoir un bon de commande pour une 2 CV. Je n’ai jamais eu le droit de monter dedans. Mon grand-père l’a conduite jusqu’à l’âge de 95 ans. Lorsqu’il la garait, toujours sur le plat, il ne serrait jamais le frein à main et la bloquait avec la cale en bois qui était fournie avec. Quand elle lui a été livrée chez lui, il a fallu abattre un talus du chemin d’accès pour qu’elle puisse atteindre la ferme ! Ensuite, il n’avait pas le permis de conduire, elle est donc restée plusieurs mois dans son garage en attendant qu’il l’obtienne ! D’ailleurs, le jour dit, c’est à son volant qu’il a passé l’épreuve de conduite. A cette époque, on pouvait passer son permis avec sa voiture… »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Sans hésiter, mon modèle préféré est la 2 CV A de première génération, celle peinte en gris métallisé avec l’écusson ovale sur la calandre, les éléments de carrosserie mécanosoudés, la capote longue à petite lunette et les banquettes à garnitures grises à sangles avec anneaux de caoutchouc plats et crochets doubles. D’ailleurs j’en possède une du mois de juin 1951 que j’adore. Je l’ai trouvée par hasard. Pour moi c’est vraiment le graal. Et puis je ne peux m’empêcher de penser aux gens qui les ont eues neuves. Ils les ont d’abord patiemment attendues, puis ensuite ils ont été tellement fiers de posséder une telle voiture. Tous ces gens qui ont réussi à s’évader grâce à la 2 CV ou tout simplement à se déplacer au quotidien de jour comme de nuit, par tous les temps, bien à l’abri, moi qui suis un rural, ça me parle beaucoup ! Avec son chauffage et son confort, c’était quand même bien mieux qu’une charrette. Sous son aspect dépouillé, elle était très moderne et comportait l’essentiel. On ne le perçoit plus forcément aujourd’hui. A la campagne, les premières 2 CV ont apporté tellement à tellement de gens tout au long des Années cinquante… Elles leur ont donné la liberté ! »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir en Petite Citroën reste ma rencontre en Dyane avec mon épouse. D’ailleurs c’est avec cette Dyane que nous nous sommes ensuite mariés et que je suis allé la chercher à la maternité pour chacun de nos deux enfants. Cette Dyane, une Dyane 6 de 1968 est la Dyane de mon père qui était agriculteur. J’ai commencé à faire de la mécanique dessus à l’âge de 16 ans. J’ai par exemple remplacé son moteur. Quand j’étais jeune, je la conduisais dans les champs. Elle servait à tout. Pour faire les clôtures, on la chargeait de piquets, mon père me mettait au volant, passait la première et descendait. Je longeais le bord du champ pendant qu’il marchait derrière et déchargeait les piquets un à un à intervalle régulier. On revenait ensuite pour les planter. C’est comme çà que j’ai appris à conduire. Aujourd’hui, j’ai à mon tour appris à ma fille Marie qui a douze ans. Pour mon fils Noam qui n’a que cinq ans, je vais attendre encore un peu… Mais je possède toujours cette Dyane 6 et je la conserve précieusement, c’est la voiture de mon enfance et de mes jeunes années. Elle représente tellement de bons souvenirs pour moi ! »

 

Coordonnées :
La Grange aux 2 CV
34, rue du Crochet
35460 Montours
Tél. : 02 99 18 21 37 et 06 85 56 73 28
Mail : dyane.ami6@hotmail.fr
Facebook : lagrangeaux2cv

 

Le Garage Fontaine, une histoire entre passion mécanique et tradition familiale

2CV-MCC | 22 octobre 2020

C’est à Beauvois-en-Cambrésis, dans le département du Nord, au bord de la route nationale 39, que le Garage Fontaine est fondé par grand-père des actuels gérants Anne-Marie Dartois et son frère Jacques Fontaine. Passionné de mécanique, Abdon Fontaine avait commencé par réparer des bicyclettes puis des vélomoteurs et des motocyclettes avant de se consacrer à la mécanique automobile.

Lorsqu’il crée son garage en 1931, c’est pour représenter la toute jeune marque Citroën qui n’avait alors que douze ans d’existence… Son établissement a alors le statut de « Poste Citroën ». Il travaille ainsi sur les C 4 et C 6, les Rosalie 8 CV, 10 CV et 15 CV, les Traction 7 11 et 15, les poids lourds T 45 et U 23 et, après-guerre, sur les premiers Type H et les premières 2 CV A. Après la Libération, il devient aussi distributeur Vélosolex, un génial petit vélomoteur à roue avant motrice alors plein d’avenir. Malheureusement, Abdon Fontaine décède en 1950 des suites d’une crise d’appendicite.

Son fils Michel a alors seize ans et ne peut faire autrement que de poursuivre l’activité avec le soutien de sa mère Pauline. Le travail ne manque pas. La 2 CV et le Type H sont en plein essor, la Traction connaît son âge d’or et la DS ne va pas tarder à révolutionner le paysage automobile français et européen. Les temps sont certes difficiles, mais l’affaire se développe régulièrement. En 1965, Michel Fontaine reprend l’affaire entièrement à son compte avec sa jeune épouse Jacqueline.

Au cours des Années quatre-vingts, il devient impératif d’agrandir l’activité mécanique et de créer enfin un atelier de carrosserie digne de ce nom. Ils rachètent alors les bâtiments d’une usine voisine qui se trouvent à côté du garage et juste en face de l’autre côté de la route. L’atelier carrosserie nécessite un gros investissement pour l’époque en terme d’équipement et d’outillage. Il est ainsi doté d’une cabine de peinture dernier cri ainsi que d’un marbre qui est alors le premier dans la région. Il permet au Garage Fontaine de sous-traiter de très nombreuses interventions pour tous les carrossiers et réparateurs des environs.

Entre-temps, deux enfants sont nés, Anne-Marie en 1966 et Jacques en 1969. La première a fait des études administratives et de comptabilité pour obtenir un BEP d’agent administratif et informatique. Le second, qui compte bien suivre la voie familiale et succéder un jour à son père, fait une formation mécanique professionnelle pour obtenir un CAP de mécanicien, avec option maîtrise et mise au point, puis un CAP d’électricien automobile.

Malheureusement l’histoire se répète en 1986 lorsque leur père Michel, à son tour, décède à 52 ans de l’appendicite… Du jour au lendemain, avec leur mère, les deux enfants doivent assurer à leur tour dans l’urgence le maintien de l’activité intense du garage familial. Anne-Marie qui avait fait un stage chez Olivetti et à qui l’on avait proposé un poste de secrétaire de direction doit décliner l’offre. Sa mère ne conduisant pas, elle est aussi à l’époque la seule de la famille à avoir le permis de conduire… Elle apprend tout sur le tas avec les mécaniciens et s’occupe des commandes de pièces. Quant à Jacques, il lui reste encore un an d’études à faire. Une fois diplômé, il rejoint sa sœur et sa mère. C’est en 1998, lorsque cette dernière prend sa retraite qu’Anne-Marie et Jacques deviennent cogérants du garage Fontaine. Pour Anne-Marie, cette situation qui était provisoire, dure encore aujourd’hui et « devrait durer encore quelques années provisoirement, jusqu’à la retraite » comme elle le souligne non sans un certain humour  !

Devenu Point Relais 2CV-Méhari Club Cassis au cours des Années quatre-vingt-dix, le Garage Fontaine est aussi devenu concessionnaire des voitures sans permis Aixam en 2007. Il emploie aujourd’hui sept personnes dont Arnaud, le carrossier, Vincent et Sébastien, les mécaniciens, Jean-Charles, le commercial Aixam, Céline, la secrétaire à mi-temps, ainsi qu’Anne-Marie et Jacques. Occupant une surface totale de 3 000 m2 dont 1 000 m2 couverts, son équipement comprend un marbre, une cabine de peinture, quatre ponts élévateurs dont deux à quatre colonnes et deux à deux colonnes, et un tour d’usinage. Les 1 000 m2 carrés couverts sont répartis à parts égales entre l’atelier carrosserie et l’atelier mécanique. En plus, ont été aménagés un magasin et un espace de stockage. Aujourd’hui, Jacques vient de passer l’habilitation pour les véhicules électriques. Au Garage Fontaine, même si la passion pour les voitures anciennes n’est pas un vain mot, on est convaincu à juste titre que l’avenir passera forcément par cette nouvelle technologie automobile en plein développement et qui se démocratise tous les ans un peu plus.

Trois questions à Anne-Marie Dartois
Interview expresse  :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « Jacques et moi sommes dans la 2 CV depuis toujours. Nous avons grandi au sein d’un garage Citroën dans lequel nous travaillons encore aujourd’hui tous les deux. Donc vous pensez bien que cela laisse quelques traces  ! Ma première voiture, offerte par mon père, était une Ami 8 Break. J’ai ensuite eu une des premières LN, une 3 CV, équipée d’un moteur de 602 cm3 de Dyane. Je l’aimais beaucoup. C’était une petite voiture particulièrement agréable, à la fois économique et confortable, qui roulait très bien, avec un équipement moderne et facile à garer. Et puis, surtout, elle avait ce moteur bicylindre refroidi par air peu gourmand et si facile à entretenir. Quant à Jacques il a eu sa première voiture dès l’âge de 13 ans. Ce n’était ni plus ni moins qu’une Méhari de 1972. Il l’a entièrement reconstruite lui-même patiemment petit à petit. Elle était à l’origine de couleur verte, mais il l’a refaite à la façon des dernières Méhari Azur. Inutile de vous dire que le résultat était superbe et que c’est un peu elle qui a commencé à nous faire connaître auprès des collectionneurs de petites Citroën. Jacques l’a toujours aujourd’hui. Collectionneur dans l’âme, il possède aussi par exemple, une C 4 Torpédo et une Peugeot 304 Cabriolet. »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Jacques et moi avons un petit faible pour la Méhari tant par son côté pratique et amusant que pour le plaisir qu’elle procure lorsque l’on est à son volant aux beaux jours. Maintenant, si je devais acheter une 2 CV, j’aimerais bien trouver une 2 CV 007. Elle est devenue aujourd’hui une véritable rareté puisque, rendez-vous compte, seulement 500 exemplaires de cette 2 CV série limitée ont été commercialisés en France en octobre 1981. Elle avait été lancée lors de la sortie du film de James Bond Rien que pour vos yeux. Et puis, Olivier, mon mari qui est aujourd’hui concessionnaire Aixam et qui a lui aussi toujours été dans l’automobile, en a eu une lorsqu’il était jeune. La 2 CV 007 est donc un modèle qui a aussi pour nous une histoire familiale.
Quant à mon frère Jacques, lui, il aimerait bien se trouver une belle 2 CV 6, toute simple afin de la conserver en l’état. Une 2 CV 6 Club ou une 2 CV 6 Spécial qui soit parfaitement d’origine, avec sa mécanique et sa sellerie, et sans jamais avoir été transformée. Il en connaît une qu’il a vendue neuve en 1986, de couleur Jaune Rialto, qui est parfaite. C’est une première main. Son propriétaire, décédé récemment, habitait quasiment en face du garage. Affaire à suivre. Nous verrons bien si elle est à vendre un jour… »

● Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?
– « Lorsque nous étions petits, mon père avait une voiture, sa voiture, qui était une DS puis une GS. Il ne l’utilisait que pour faire de la route, pour les grands trajets comme pour partir en vacances… Mais, pour tous les jours, il préférait largement prendre sa 2 CV Camionnette. Il s’agissait d’une 2 CV AK 350 de 1969, peinte en jaune, avec écrit dessus Citroën Dépannage – Garage Fontaine. Elle lui servait vraiment à tout. Le week-end nous partions avec. Mon frère et moi montions derrière et notre mère devant. Lorsque j’ai eu l’âge de conduire, je l’ai aussi beaucoup utilisée pour aller en soirée avec ma meilleure amie. Inutile de vous dire qu’avec elle nous passions rarement inaperçues  !
Mon père avait aussi une Méhari. Je devais avoir dix ou douze ans. Je me souviens qu’un hiver, il avait neigé comme jamais. Toutes les routes étaient bloquées. Il y avait des congères partout. L’autocar du ramassage scolaire ne pouvait plus passer et il n’y avait plus d’école. Plus aucune voiture, plus rien ne pouvait circuler  ! Il avait alors équipé sa Méhari de pneus agraires de motoculteur pour pouvoir aller en dépannage à droite et à gauche chez ses clients. Il nous avait emmenés mon frère et moi. Nous passions littéralement partout dans la neige, c’était extraordinaire. Les gens qui nous voyaient passer n’en croyaient pas leurs yeux  ! »

Garage J. Fontaine
71, rue Victor Watremez
59157 Beauvois-en-Cambrésis
Tél.  : 03 27 85 29 07
Mail  : jacques.fontaine18@wanadoo.fr
Site  :
Facebook  : Marie Fontaine Aixam et Citroën

 

Le Garage Montagne, ou la passion de la Petite Citroën en famille au cœur du Périgord

2CV-MCC | 18 août 2020

Fils d’ouvrier, Jean Montagne commence sa formation de mécanicien à 14 ans et demi au Garage Bossaly à Champagnac-de-Belair en Dordogne. Nous sommes au début des Années soixante et, pendant trois ans, il va ainsi découvrir et apprendre la mécanique sous toutes ses formes avec l’automobile, bien sûr, mais aussi la motoculture, l’agricole et le poids lourd  !

Une fois son apprentissage fini, il entre à en 1966 à l’agence Citroën de Brantôme où il reste deux ans. Il part ensuite faire son service militaire comme mécanicien au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes de Pau. Une fois rendu à la vie civile, il retourne à Brantôme pour rejoindre cette fois-ci la concession Renault où il reste environ huit ans. Jean y est mécanicien mais aussi chauffeur scolaire car son employeur possède en parallèle une structure de transport en commun… Il entre ensuite à la concession Mercedes poids lourds de Périgueux qu’il quitte en 1979 pour finalement s’installer à son compte. Il retourne ainsi à Champagnac-de-Belair où il reprend l’affaire de Jean Bossaly, son premier employeur.

Il commence son activité tout seul avec son épouse Christiane qui assure le secrétariat. Au bout de trois ans, s’étant fait une réputation et une clientèle solides, il décide de monter un garage entièrement à lui et fait construire un bâtiment sur un terrain qu’il a acheté à cet effet. Il embauche des mécaniciens puis, deux de ses fils, Olivier et Denis, qui suivent ses traces dans la mécanique automobile, le rejoignent en tant qu’apprentis. Tous deux sont toujours aujourd’hui à ses côtés.

Le Garage Montagne commence à travailler avec le 2CV-MCC au cours des Années quatre-vingt-dix. Jean Montagne découvre alors l’entreprise de Cassis via une publicité et passe commande de ses premières pièces. Beaucoup de Méhari sont encore en circulation dans la région. Très vite, il se constitue une clientèle très spécifique, et la collaboration avec le 2 CV-MCC prend de l’importance. De fil en aiguille, le Garage Montagne devient ainsi Point Relais il y a une vingtaine d’années. Aujourd’hui, celui-ci travaille sur tous les types de 2 CV berlines et camionnettes, mais aussi sur tous les Modèles Dérivés, Ami 6, Dyane, Méhari, Ami 8, Ami Super et Acadiane. Il réalise des restaurations complètes ainsi que de l’entretien et de la réparation. Rien que pour les Méhari, en fonction des années, il effectue entre quatre et six restaurations par an. Et cela sans compter les réparations et les restaurations partielles. Ses clients sont uniquement des particuliers. Grâce à son stock de pièces neuves alimenté en permanence, il dépanne régulièrement les autres garages des environs avec qui il entretient d’excellentes relations, et fournit par ailleurs les propriétaires de petites Citroën. Aussi, pour ceux qui le lui demandent, il effectue bien sûr dans ses ateliers le montage des pièces neuves qu’il vend.

En terme d’équipement, l’on trouve au Garage Montagne une cabine de peinture, un pont à quatre colonnes, pont un à deux colonnes et une fosse. Disposant à l’origine d’une surface au sol totale de 250 m2, celui-ci a été agrandi en 2016 pour atteindre quelque 400 m2.

Jean Montagne compte bien un jour laisser l’entreprise à ses deux fils s’ils le souhaitent. Comme lui, ils ont tous deux une véritable passion pour leur profession et pour l’automobile. Et puis il y a son petit-fils, Kévin, qui est bien parti lui aussi pour suivre ses traces. Agé de 22 ans, même si, aujourd’hui, il ne travaille pas dans l’entreprise familiale, il est animé par la même passion. Il s’est d’ailleurs déjà remonté une 2 CV et une Dyane. Il est des signes qui ne trompent pas !

Trois questions à Jean Montagne
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « J’ai eu une 2 CV en 1966, c’était ma toute première. J’en avais fait une avec deux accidentées. C’était de véritables épaves. Je les avais rachetées à mon employeur. Je me suis ainsi reconstruit une 2 CV AZLP Bleu Glacier de 1960 qui avait encore le fameux vieux capot avec les petites nervures. Je l’ai gardée assez longtemps, puis je l’ai revendue quand je suis entré chez Renault. Je m’étais alors acheté une R 6. Mais comme elle me manquait, je m’en suis racheté une autre du même modèle, de la même année et du la même couleur  ! Je me suis même marié dans cette 2 CV  ! Nous l’utilisions au quotidien et pour faire des petits voyages lorsque nous partions en vacances. A l’époque, nous allions par exemple tous les ans passer quelques jours au bord de la mer à Royan en Charente-Maritime. J’ai ensuite eu d’autres 2 CV que je refaisais à neuf. J’ai toujours aimé travailler sur les petites Citroën. Mais ces 2 CV que je rénovais devaient être assez belles car elles plaisaient apparemment beaucoup. Régulièrement, des clients insistaient pour me les racheter au prix fort. A l’époque, comme aujourd’hui d’ailleurs, les affaires étant les affaires, on ne refusait pas, ou pas longtemps, de vendre une voiture… »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « En fait cette question est plutôt difficile pour moi si vous voulez une réponse précise. J’aime toutes les 2 CV  ! Je n’ai pas de modèle préféré tant en ce qui concerne les 2 CV qu’en ce qui concerne les modèles dérivés. Pas de préférence particulière, même si j’aime beaucoup les anciennes. C’est vrai qu’elles apportent toujours de la nostalgie. Prendre le volant d’une vieille 2 CV, outre le fait d’avoir en main une voiture très vivante, cela donne toujours un peu la sensation de voyager dans le temps. On retrouve des bruits, des odeurs que l’on a connus autrefois. Quand je suis dans une 2 CV, je suis ailleurs  ! Les 2 CV avec les portes suicide et le petit compteur sont idéales pour faire des petits trajets, pour se promener dans la campagne ou aller faire ses courses dans les villages des alentours. En fait, je dirais surtout qu’en tant qu’amoureux de la mécanique, j’aime d’abord les 2 CV qui tournent bien, celles qui sont fiables et sur lesquelles on peut compter. Maintenant dans l’absolu, si je fais abstraction de l’aspect financier et de la rareté, j’avoue qu’une 2 CV 4 x 4 Sahara ou une des toutes premières 2 CV A, avec le petit moteur de 375 cm3 et l’ovale sur le capot, sont finalement des modèles qui me plairaient assez. »

– Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir remonte à cette fameuse finale de la Coupe du Monde de football remportée par la France le 12 juillet 1998. A l’époque, j’avais une Dyane 6 à vendre qui était de couleur Cuivre Indien. Le match au Stade de France, face au Brésil, avait lieu le dimanche en soirée. Le vendredi soir, je suis avec des amis en train de prendre un verre, et chacun fait des pronostics. Moi j’annonce que la France gagnera contre le Brésil trois à un et, emporté par la passion, j’annonce aussi que je repeindrai ma Dyane 6 en bleu-blanc-rouge et que je la finirai avant la fin du match  ! J’avais juste 48 heures, et il était hors de question de me dégonfler. En deux jours, j’ai travaillé dessus comme un acharné. Je ne me suis même pas arrêté pour manger. Les nuits ont été particulièrement courtes. A la fin, mon épouse Christiane, qui m’apportait des sandwiches, est quand même venue m’aider pour le nettoyage. Lorsque je suis arrivé chez mon beau-frère au volant de la Dyane 6, la France venait de marquer son deuxième but. Même si je n’ai pas gagné mon pari sur le score, j’ai quand même réussi à repeindre ma petite Citroën en moins de 48 heures  ! Après avoir bu le Champagne, nous sommes ensuite allés avec elle à Brantôme pour fêter la victoire. L’ambiance était unique et je peux vous dire qu’elle a eu beaucoup de succès ce soir-là  ! J’ai toujours cette Dyane 6. Elle est sur cales en attente de restauration. Un jour je la ressortirai… »

GARAGE MONTAGNE
avenue de Brantôme
24 530 Champagnac-de-Belair
Tél.  : 05 53 54 80 25
Mail  : montagne.christiane@sfr.fr

 

Le Garage Lopes et Fils, de l’authenticité et de l’expérience au service de vos autos !

2CV-MCC | 18 juin 2020

Tout commence lorsqu’en juin 1981, José Lopes s’installe à son compte comme garagiste à Vénès, commune située dans le Tarn entre Albi et Castres. Celui-ci était auparavant chef d’atelier à la concession Lancia de Fontainebleau alors intégrée au réseau Chardonnet. Il y avait fait toute sa formation et y était en charge de la mécanique et de la carrosserie.

Le garage Citroën qu’il rachète appartient à la famille Caussier, mais les enfants ne souhaitent pas poursuivre l’activité paternelle. Outre l’activité de réparation automobile, celui-ci dispose aussi d’une station-service sous contrat BP puis Fina. Evidemment, à l’époque, il vend quelque 2 CV neuves, mais son âge d’or est bien derrière. Elle n’est plus vraiment à la mode et on lui trouve alors bien des défauts… Elle ne séduit en effet plus que quelques irréductibles.

Au milieu des Années quatre-vingt, le garage de José Lopes est un des premiers à devenir Point Relai du 2CV-MCC. Dix ans plus tard, l’affaire se développant, notre ami lance la construction d’un nouveau garage sur la commune voisine de Réalmont. Au début de l’année 1996, l’activité peut alors déménager et s’installer dans les locaux plus vastes et plus modernes. Il s’équipe alors d’une cabine de peinture Saico et d’un marbre Celette qu’il achète à son fournisseur de Fontainebleau avec qui il était resté en excellents termes. C’est là que ses deux fils, David, né en 1976, et Philippe, né en 1983, grandissent au milieu des Citroën de tous modèles et de toutes époques. Ils y découvrent toutes les facettes du métier de garagiste. Avec leur père, ils sont à bonne école  ! David, l’aîné, suit une filière CAP BEP en mécanique au lycée professionnel Docteur Clément de Pemille à Graulhet puis effectue une formation complémentaire en électricité automobile au CFA de la chambre des métiers d’Albi. Il rejoint le garage familial après être devenu technicien Citroën à Castres. Quant à Philippe, il opte pour une filière CAP BEP en carrosserie au lycée Louis Rascol d’Albi puis passe un CAP de peinture automobile mais ne poursuit pas au-delà. Il lui fallait alors aller à Toulouse et il avait hâte de rejoindre lui aussi l’affaire familiale. Il a donc préféré poursuivre sa formation auprès de collègues de son père qui étaient alors concessionnaires Citroën.

Aujourd’hui, José Lopes a passé la main à ses deux fils en prenant sa retraite en 2013. Mais cela ne l’empêche pas de venir régulièrement « leur donner la main » comme il le dit lui-même. Il est vrai qu’il n’y a pas meilleur que lui pour refaire les boîtes de vitesse des 2 CV et des Méhari  !

Le Garage Lopes et Fils occupe actuellement une surface couverte de 800 m2 et dispose d’un second bâtiment de 300 m2 situé juste en face, de l’autre côté de la rue, pour le stockage des pièces détachées et le stationnement des voitures en attente. Son équipement comprend deux ponts à deux colonnes, un pont à quatre colonnes, un pont roulant pour le marbre Celette, deux ponts ciseaux et, toujours, la cabine de peinture Saico achetée en 1996. Outre les deux frères, il compte deux employés, Emmanuel Payrastre, tôlier préparateur, et Sophie Blazy, secrétaire à mi-temps. Hormis la sellerie et le thermolaquage qui sont sous-traités à l’extérieur, le Garage Lopes intervient dans tous les domaines de la restauration automobile. N’étant plus réparateur Citroën agréé depuis 2017 du fait des contraintes de plus en plus pesantes, il est aussi devenu membre du réseau AD ce qui lui a permis d’élargir sa clientèle dans une proportion particulièrement intéressante. Distributeur officiel 2CV-MCC, il dispose à ce titre d’un magasin permanent dans ses locaux et passe au minimum une commande par semaine à Cassis. Son stock, d’une valeur de 15 000 euros, est constitué de pièces d’entretien courant mais aussi d’éléments de carrosserie de Méhari et de 2 CV, des plateformes neuves tous modèles et des structures tubulaires. En fait, seuls les éléments de sellerie, compte tenu de l’offre particulièrement large qu’ils représentent, sont disponibles sur commande. Par ailleurs, nous l’évoquons régulièrement dans nos newsletters, la Garage Lopes représente régulièrement le 2CV-MCC dans le cadre des salons régionaux.

Aujourd’hui en plein développement, le Garage Lopes est en train de s’agrandir pour augmenter encore son activité carrosserie. Une extension de 200 m2 est en cours et devrait être opérationnelle très prochainement. Leur entreprise se développant, David et Philippe manquent en effet énormément de place depuis quelque temps. Ils veulent pouvoir répondre aux demandes le plus vite possible et réduire par exemple les délais des restaurations de 2 CV et de Méhari. Aussi, ils envisagent pour cela d’embaucher dès que possible un second carrossier qui sera en charge des anciennes et des modernes. Et c’est bien là tout le mal que nous leur souhaitons  !

Trois questions à Philippe Lopes :

Interview expresse  :

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « En fait, tout comme mon frère aîné David, je suis dans la 2 CV depuis ma naissance. Comme le dit mon père, nous sommes tombés dedans quand nous étions petits  ! Dès l’âge de dix ou douze ans, il a commencé a nous apprendre la mécanique. Et j’avoue que ça nous a tout de suite plu. Avec lui, avec son expérience, tout devenait plus intéressant. Nous avions bien sûr quelques 2 CV dans la famille. Mais comme tout le monde, pas plus. La passion de la 2 CV m’a pris dès les Années 2000. Je suis allé à ma première Rencontre Nationale en 2002. Cette année-là, elle était organisée à Saint-Paul-de-Varax, dans l’Ain, juste à côté de Lyon. J’y étais allé avec des amis. Nous étions partis ensemble et, pour faire la route, nous avions constitué un petit convoi. Depuis, je n’en rate plus une  ! J’y vais en Méhari ou en 2 CV, ça dépend. Aussi, une cliente qui est devenue une très bonne amie, me prête régulièrement sa 2 CV France 3 que je lui ai refaite. Elle sait que j’y tiens énormément, au moins autant qu’elle. Mon frère David vient lui aussi. Tous les deux, nous faisons équipage. En 2018, nous y sommes allés à deux voitures. Nous avons été à Amboise pour les 50 ans Méhari puis, dans la foulée à La Vèze pour les 70 ans de la 2 CV. Notre père, lui, vient rarement, mais il était à la Rencontre Nationale de Séverac-Le-Château pour la présentation de la Méhari Eden  ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Je crois que de tous les modèles et toutes les versions de 2 CV, celle qui me plait le plus est définitivement la 2 CV France 3. Son style général particulièrement élégant et son côté pimpant me plaîsent vraiment beaucoup. Et puis elle reçoit un équipement très particulier avec, par exemple, sa capote et sa sellerie spécifiques qui sont accordées à sa décoration. Elles lui donnent quelque chose de très spécial que j’ai toujours apprécié. C’est vrai aussi que depuis que j’ai eu l’occasion d’en restaurer une authentique, j’ai pu la découvrir dans le détail. Mais cela ne m’empêche pas aussi d’aimer d’autres modèles. Dans ma collection personnelle, j’ai par exemple une 2 CV AZAM de 1965, une Méhari de 1973 Vert Tibesti, une 2 CV 6 Club de 1987 Bleu Céleste et une 2 CV 6 Spécial de 1982 vendue neuve par la concession Citroën Marlaud d’Albi à une pharmacienne. Maintenant, aujourd’hui, si je devais racheter une 2 CV, je pense que j’opterai pour une 2 CV 6 Charleston Noir et Rouge Delage. J’en prendrais une en configuration série spéciale à phares chromés du millésime 90, le dernier à être sorti de l’usine portugaise de Mangualde. »

– Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?
– « Sans aucun doute, mon meilleur souvenir  en Petite Citroën c’est cette semaine de célébrations au cours de laquelle, en 2018, on a fêté, dans la foulée, les 50 de la Méhari et les 70 ans de la 2 CV. C’était vraiment inoubliable  ! Dans la même semaine, nous nous sommes rendus à Amboise puis nous avons rejoint La Vèze avant de rentrer à Réalmont. Entre le Tarn, l’Indre-et-Loire, le Doubs puis à nouveau le Tarn, nous avons fait un peu plus de 1 600 kilomètres  ! Nous nous étions vraiment fait plaisir. Avec le club La Deudeuche Albigeoise, nous avions constitué un groupe de huit voitures. David et moi, nous étions partis chacun avec une Méhari. Le but de ce voyage était aussi de ne prendre que des petites routes et d’éviter absolument toutes les autoroutes et autres voies rapides. Pendant tout le trajet, nous avons vraiment traversé la France profonde. Nous avons rencontré des petits villages et des paysages authentiques. Cela a été des moments formidables  ! La route entre Amboise et La Vèze a été faite en une journée mais sans forcer. C’est la seule fois où nous avons eu quelques averses. Le reste de la semaine, le temps a été magnifique. »

Garage Lopes et Fils
Distributeur 2CV-MCC
Entretien et réparations multimarques AD
16, route de Graulhet
81120 Réalmont
Tél.  : 05 63 79 00 59
Mail  : garage-lopes@wanadoo.fr
Site  : https://garagelopesetfils.pagespro-orange.fr
Facebook  : Sarl Garage LOPES & FILS

 

Garage Hennequin à Lougres, la passion de la mécanique transmises depuis trois générations !

2CV-MCC | 20 avril 2020

Pour Gilles Hennequin la mécanique automobile et la passion des petites Citroën sont une véritable tradition familiale dont les origines remontent à son Grand-Père qui était à la fois agriculteur et mécanicien automobile. Point Relais 2 CV-MCC et Agent Citroën installé à Lougres dans le Doubs, il est aussi une référence en matière de restauration de voitures de collection.

Aussi loin que sa mémoire remonte, lorsqu’il était enfant, Gilles Hennequin se souvient avoir accompagné son père chez les ferrailleurs à la recherche de pièces détachées pour ses travaux de mécaniques. C’est certainement ainsi qu’est née aussi chez lui cette passion pour les automobiles. Ainsi, à seize ans il entre en formation pour obtenir en trois ans un baccalauréat professionnel de mécanicien automobile au lycée Viette de Montbéliard puis, dans le même domaine, passe un BTS en candidat libre. Après le service militaire, il trouve en 1986 une place de mécanicien chez Jean Nedey, agent Citroën à Lougres à quelques kilomètres de Montbéliard. Là il devient chef d’équipe au bout de trois ans puis chef d’atelier en 1992. En 2013, il rachète l’affaire à la famille Nedey. Il s’installe ainsi à son compte et poursuit le développement de l’agence devenue entretemps Point Relais 2CV-MCC.

Aujourd’hui, situé au bord du tronçon de l’ancienne route nationale 463 entre Besançon et Montbéliard, le garage s’organise sur trois niveaux. Toute la partie accueil, hall d’exposition et secrétariat est à l’étage tandis que l’atelier, accessible par l’arrière, se trouve au premier niveau, fermé sur trois côtés avec de grandes baies vitrées et ouvert avec trois grandes portes d’accès. Sur une surface de 1 200 m2, il dispose de dix postes de travail répartis entre la mécanique, la carrosserie et la peinture. Si toute la sellerie des petites Citroën est montée sur place, celle des autres voitures est sous-traitée à l’extérieur et confiée à trois entreprises locales au savoir-faire plus que reconnu. Les compétences du Garage Hennequin en matière de restauration de véhicules anciens sont en effet particulièrement reconnues. Parmi ses clients, l’on trouve par exemple le fameux Musée de L’Aventure Peugeot installé à Sochaux et qui lui confie régulièrement des chantiers plus ou moins importants. Cela fait maintenant vingt ans que ses responsables sont venus le voir. Ils le connaissaient de réputation et voulaient travailler avec lui. N’est-ce pas là une des plus belles reconnaissances ? Au total, il a ainsi vu passer une trentaine de voitures de marque Peugeot de toutes époques dans ses ateliers, la plus ancienne étant une Lion modèle 1901 !

Le Garage Hennequin entretient aussi d’excellentes relations avec le 2CV-MCC depuis le début des années quatre-vingt-dix. Il fait partie des plus anciens Points Relais. Il a ainsi obtenu par exemple le prêt de Bi-bip, la fameuse 2 CV bimoteur du Paris-Dakar qu’il a exposée lors d’un salon brocante à Montbéliard mais aussi pendant presque deux mois dans son hall d’exposition.

Aujourd’hui, Gilles passe en moyenne une cinquantaine de commandes par an à Cassis. Leur importance varie en fonction de ses besoins sachant qu’il ne stocke pas de pièces volumineuses comme la carrosserie. Il ne garde sous la main que le consommable et de quoi pouvoir intervenir dans les délais les plus brefs pour les urgences mécaniques. Les grosses commandes sont généralement déclenchées par des chantiers de restauration totale. Actuellement, il a ainsi en atelier une Méhari et une 2 CV presque finies, deux Méhari et une 2 CV dont les devis sont signés et une 2 CV AZLP de 1959 à remettre en route. Récemment, il a aussi achevée la restauration d’une 2 CV AZAM Export 1967 modèle Allemagne Gris Rosé avec intérieur en tissu Rouge Diamanté et sièges avant séparés.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, pour cause de Coronavirus, Gilles Hennequin et seul dans son garage mais il poursuit son activité pour assurer l’entretien et la réparation des voitures des personnels soignants de la région qui ont un besoin vital de pouvoir se déplacer tous les jours et à toute heure !

Trois questions à Gilles Hennequin – Interview expresse :

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?

– « Pour moi la 2 CV remonte à la petite enfance. Dans ma mémoire, elle reste la voiture de mon Grand Père et cela fait donc un peu plus de cinquante ans qu’elle m’accompagne. Il avait une 2 CV AZLP Vert Embrun équipée d’un nouveau capot. Je ne sais pas exactement de quand elle était mais, avec ses essuie-glaces mécaniques et son petit compteur sur le côté, elle datait du tout début des années soixante. Etant un petit agriculteur, il n’avait pas de grands moyens et l’avait achetée d’occasion. Avec, je me souviens qu’il nous emmenait mon petit frère Christophe, ma petite sœur Isabelle et moi à travers champs. Nous allions entre autre voir ses vaches et ses moutons. C’était comme une promenade. D’ailleurs je ne peux pas oublier l’odeur si particulière qu’elle avait dès que nous montions dedans. Et d’ailleurs c’est en sa mémoire et en mémoire de sa 2 CV que je possède aujourd’hui une 2 CV exactement du même modèle et de la même époque, à la seule différence près qu’elle n’est pas peinte en Vert Embrun mais en Jaune Panama. Je l’ai laissée le plus d’origine possible et, lorsque je remonte dedans, je retrouve cette odeur si particulière de mon enfance. C’est la magie de la 2 CV ! »

– Quel est votre modèle préféré ?

– « Il y a beaucoup de modèles de 2 CV que j’aime par-dessus tout et je suis de ceux qui ont du mal à en choisir un seul. Disons que j’ai plutôt tendance à avoir l’esprit collectionneur… Dans mon garage personnel j’ai donc la chance de posséder quelques modèles que j’aime tout particulièrement. Il y a tout d’abord cette 2 CV AZLP Jaune Panama de 1961 mais aussi une 2 CV France 3 de 1983, une vraie avec le bateau sur la porte de malle, ainsi que deux 2 CV 6 Charleston, une Rouge Delage et Noir de 1988 et une Gris Cormoran et Gris Nocturne de 1990. J’aime beaucoup les 2 CV 6 équipées de frein avant à disques. Ce sont des voitures qui roulent bien. Elles sont vraiment faciles et agréables à conduire dans la circulation actuelle.  Et puis, surtout la 2 CV France 3, ce sont des voitures qui ne passent pas inaperçues. J’ai aussi eu une 2 CV de 1957 mais elle était trop corrodée pour pouvoir la sauver. Sinon, mon rêve absolu serait de posséder une 2 CV 4 x 4 Sahara. Avec ses deux moteurs, elle est vraiment mythique. C’est une 2 CV qui me fait vraiment rêver mais son prix et sa rareté en font un modèle vraiment inabordable aujourd’hui… »

– Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?

– « Il y a une quinzaine d’années j’avais participé avec ma 2 CV 6 Jaune Cédrat de 1976 à une épreuve sportive un peu particulière. Des amis qui étaient des amateurs de compétition avaient insisté pour que je vienne participer mais je n’avais pas de voiture sportive. Mais en lisant le règlement, j’ai découvert qu’il était stipulé que chacun pouvait prendre le départ au volant de sa voiture de tourisme à la seule condition d’avoir une combinaison et un casque homologués. J’ai donc payé mon inscription et j’ai participé aux épreuves tout le week-end. Au début, évidemment, la présence de la 2 CV faisait bien rire et tout le monde était persuadé que j’allais finir bon dernier. Pour moi cela n’avait aucune importance, j’étais surtout venu m’amuser. Mais comme la 2 CV se comporte particulièrement bien sur les tracés très sinueux, je n’ai renversé aucun plot et n’ai reçu aucune pénalité. Sur 104 concurrents, je me suis finalement classé 99e devant une Peugeot 205 GTI, une Citroën AX Sport et une Peugeot 106 S 16. Ma 2 CV était devenue la préférée du public qui l’applaudissait à chaque passage ! »

 

Garage Hennequin, Agent Citroën 38, rue de Montbéliard Lougres 25260

Tél. : 03 81 96 28 66

Mail : contact@garage-hennequin.com

Site : www.garage-hennequin.com

 

Oléron Classic Cars, quand la mécanique et l’aéronautique mènent à la 2 CV et à la Méhari

2CV-MCC | 21 février 2020

 

C’est par pure passion que Richard Bellamy s’installe à son compte en 2012 et crée son garage de voitures anciennes sous le nom d’Oléron Classic Cars. Aujourd’hui, l’entreprise a grandi et grandit encore. Mais son parcours n’est en rien le fruit du hasard. Notre homme s’est petit à petit construit une solide réputation de sérieux et de qualité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Richard Bellamy a toujours aimé les voitures anciennes et a toujours été attiré par les Anglaises. Tout cela a commencé alors qu’il avait entre huit et dix ans et qu’il bricolait avec son père sur les voitures familiales. Il a aussi très vite développé un véritable intérêt pour les voitures américaines qui ont elles aussi de sérieux arguments pour qui s’intéresse à leur histoire. C’est donc cette passion pour l’automobile, les belles réalisations mécaniques ainsi que les usinages de précision qui le poussent à orienter ses études vers un BEP de mécanique générale. C’est ainsi qu’en 1986, à Saintes en Charente-Maritime, Richard commence sa formation et découvre le tournage, le fraisage et l’usinage. Toutes ces techniques l’intéressent beaucoup, mais il sait déjà qu’il ne passera pas toute sa vie enfermé dans un atelier. Il suit ensuite une formation aéronautique pendant quatre ans puis entre chez Malicaud Atlantique, sous-traitant aéronautique. Là, il réalise des pièces de moteurs à turbine pour la Snecma et Chromalloy mais aussi pour Rolls-Royce et Airbus Industrie. Très vite, la réalisation de ces pièces sur plan lui apporte une certaine frustration. Richard voudrait aussi pouvoir les monter lui-même sur les moteurs et les voir vivre.

A cette époque, il commence à consacrer ses loisirs aux automobiles anciennes. La première est une vieille LN, puis il s’offre une Golf GTI 1600 qui lui procure beaucoup de plaisir même si elle est déjà à l’époque un peu dépassée. Suivent une Triumph Spitfire Mk III de 1967 et sa première Méhari, un modèle Azur de 1983. Lorsqu’il l’achète, elle a été complètement détruite par le sel marin. Elle avait passé toute sa vie à La Tremblade au bord de l’océan. Il l’avait trouvée entièrement démontée et stockée dans un grenier… Un fois finie, celle-ci reçoit une capote entièrement blanche qui lui donne beaucoup d’allure. Sur l’île d’Oléron où il habite, elle est loin de passer inaperçu alors que l’engouement pour ce modèle est à peine naissant. De fil en aiguille, à force de restaurer des voitures puis de les revendre afin, à chaque fois, de s’en offrir une autre plus rare ou plus intéressante à ses yeux, Richard, soutenu par son épouse Bénédicte, décide de franchir le pas en 2012 et se lance professionnellement dans la voiture de collection. Sa société s’appelle Oléron Classic Cars. Il commence modestement et travaille alors chez lui. Restaurant très régulièrement des Méhari, il devient alors Point Relais 2 CV-MCC. Mais, très vite, son sérieux et ses compétences sont très appréciés. Il est impératif pour lui de s’agrandir. Il achète alors un terrain de 600 m2 à Dolus-d’Oléron et fait construire un bâtiment de 300 m2. A l’intérieur, il aménage un local avec boutique de 20 m2 et consacre les 280 m2 restants à l’atelier proprement dit. Il y dispose aussi d’un étage qui lui permet de stocker les pièces neuves telles que plateforme, éléments de carrosserie, électricité, moteurs, etc. Aujourd’hui, il passe une soixantaine de commandes par ans chez nous à Cassis. Depuis le début du mois de février 2020, son épouse travaille avec lui transformant son garage en véritable entreprise familiale. Celle-ci est aujourd’hui articulée autour de quatre activités principales axées sur la 2 CV et la Méhari, la restauration, l’entretien, la location et le gardiennage. Actuellement Richard est aussi en pleine réflexion sur le développement futur d’Oléron Classic Cars et l’orientation à lui donner à l’avenir. Sa renommée dépasse en effet les frontières françaises. L’an dernier, il a par exemple livré deux Méhari au Luxembourg et une en Allemagne. Et on lui en demande aussi un peu partout en France. L’île d’Oléron est décidément une belle vitrine, mais la place y est comptée et il n’est donc pas toujours facile de s’y agrandir  !

Trois questions à Richard Bellamy :

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « En fait, je suis dans la 2 CV depuis ma naissance. Aussi loin que je m’en souvienne, il y a toujours eu des 2 CV dans ma famille. J’ai ainsi été trimbalé dans des 2 CV pendant toute mon enfance. Il en avait toujours une à la maison. Même mon grand-père en avait une  ! En fait, c’est très certainement par lui que tout est arrivé.

Mes parents étaient ostréiculteurs. Mon père, lui, avait une 2 CV AZL qui devait dater de 1957 ou 1958. Elle avait encore l’ancien capot et la fameuse capote longue. Elle était la deuxième voiture de la famille. Il l’utilisait pour aller travailler. Personnellement, je n’ai pas de souvenirs très précis de cette 2 CV mais nous en avons gardé de nombreuses photographies. Elle était sa première voiture. Nous avions aussi une Ami 6 rouge dont, en revanche, je me souviens très bien. C’était la voiture de ma mère. Moi je passais de l’une à l’autre. Et puis, dès que j’ai eu l’âge de conduire, j’ai passé mon permis en 1987, j’ai moi aussi beaucoup roulé en 2 CV. Mon père qui entretenait lui-même ses voitures, m’avait appris leur mécanique avec toutes les spécificités qu’elles comportaient. En fait, c’est de là que tout est parti pour moi. Mes parents sont ensuite longtemps restés fidèles aux petites Citroën pour leur côté pratique et économique à tous points de vue. Ils ont ainsi eu trois autres 2 CV avant de passer à l’Ami 8. Puis, toujours chez Citroën,  notre garage a vu se succéder GS, BX, Xantia et C 5. Pour l’entreprise, mon père a aussi utilisé deux Méhari, un C 35, un C 25 et un C 15. Toujours fidèle à la marque, ma mère roule aujourd’hui en C 3  ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Dans la famille des bicylindres, j’ai toujours aimé la 2 CV A. Elle est pour moi une voiture extrêmement simple, la plus simple des 2 CV. Avec sa consommation très basse, elle était absolument parfaite par rapport à son coût d’achat et d’entretien. Là aussi tout avait été étudié par Citroën et l’équation n’avait pas été facile à résoudre. Mais, si elle me plaît beaucoup, je n’ai pas forcément envie d’en posséder une aujourd’hui car c’est une voiture particulièrement lente, voire poussive, et je ne suis pas certain d’avoir finalement beaucoup de plaisir à son volant. Maintenant, si j’avais de la place et le temps, je me laisserais bien tenter pour ma retraite. Un des premiers modèles, entièrement peint en gris métallisé, avec l’ovale sur la calandre et la capote longue à petite lunette, me plairait quand même beaucoup. C’est vrai que cette version la plus minimaliste reste un véritable symbole automobile. Par ailleurs, j’ai aussi possédé une Méhari 4 x 4 de 1979 pendant dix ans. Elle portait le numéro de châssis 72, mais je l’ai revendue car je ne m’en servais plus. J’en rachèterais volontiers une si l’occasion se présentait. Par ailleurs, un M 35 à moteur à piston rotatif ou une très belle Ami 6 Berline en parfait état d’origine me plairait aussi beaucoup. »

– Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?
– « Question difficile tant j’ai de bons souvenirs en petite Citroën. Il y a par exemple quelques années, j’ai fait un raid au Maroc en Toyota 4 x 4 avec mon épouse et mes deux filles. Un jour, en plein désert, je suis tombé sur un jeune couple, ils avaient tous les deux vingt ans, qui voyageait avec une 2 CV et qui venait de tomber en panne. L’embrayage avait cassé. J’étais en vacances, j’avais avec moi tous mes outils, je leur ai donc proposé mon aide. Aucun des deux n’avait de réelles notions de mécanique. Nous avons donc bivouaqué et dîné avec eux et, pendant la soirée, le garçon et moi avons tout remplacé. Heureusement, leur garagiste leur avait dit avant de partir d’emporter un certain nombre de pièces neuves dont un embrayage complet. Evidemment, faire de la mécanique dans le sable n’est pas toujours facile, surtout lorsque le vent emporte la bâche que vous avez mise sous la voiture. Nous avons perdu un certain temps à chercher les quelques boulons qui étaient posés dessus, mais nous les avons finalement tous retrouvées. Le lendemain, ils ont pu repartir comme si de rien n’était. Ils étaient ravis et nous, finalement, nous avions passé une excellente soirée  ! »


Oléron Classic Cars
1, rue Gustave Eiffel
17550 Dolus-d’Oléron
Tél. : 06 04 16 91 53
Mail  : oleron.classic.cars@orange.fr
Site  : www.oleron-classic-cars.com
Facebook  : oleron classic cars

 

Automobiles du Clos, un Lorrain au pays des Malouins

2CV-MCC | 16 décembre 2019

Le Lorrain Paul Decker est installé en Bretagne depuis trente ans où il dirige le garage des Automobiles du Clos qu’il a lui-même créé. Passionné de mécanique et de voitures anciennes, celui-ci apprécie tout particulièrement de pouvoir travailler sur les Petites Citroën et de partager la passion de leurs propriétaires.

Comme de nombreux petits garçons, Paul Decker a toujours été fasciné par les mécanismes. Après ses jouets, lorsqu’il a eu l’âge d’avoir un vélo, il passe beaucoup de temps à le démonter. Ensuite cela a été le tour des Mobylettes puis des motos et enfin des premières voitures. Ce goût pour la mécanique lui vient sans aucun doute de son père qui, entre autres, a exercé le métier d’ajusteur. Cette passion se transforme très vite une vocation à tel point qu’il décide de s’orienter vers un apprentissage. Mais, avant cela, en 1977, il décide suivre un préapprentissage dans un garage de Metz en Moselle. Concessionnaire Alfa Romeo et Datsun, celui-ci possède un grand atelier de carrosserie. Au bout de trois ans, une fois son diplôme obtenu en 1980, Paul y est embauché. Là, il gravit les échelons pour devenir chef d’atelier en 1987. Deux ans plus tard, notre ami décide de voler de ses propres et ailes part s’installer en Bretagne d’où son épouse est originaire. Dans un premier temps, il trouve à Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, un emploi chez Saint-Malo Auto Sport, un garage spécialisé dans les voitures haut de gamme. Au bout de deux ans, n’ayant pas de perspective d’évolution de carrière, il se décide à franchir le pas. Il loue alors un local en ville, dans le quartier de Rocabey, mais la situation et l’accès n’en sont pas idéaux. En plus, aucune banque ne veut le suivre… Avec l’aide amicale de certains fournisseurs, Paul l’équipe entièrement en outillage. Et démarre son activité. Ayant signé un bail précaire, il n’y reste que deux ans. En 1990, il part s’installer dans la Zone Industrielle Sud où, désormais soutenu par sa banque, il achète un bâtiment où il va pouvoir travailler sereinement et tout à son aise. Aujourd’hui, après bientôt vingt ans, le garage des Automobiles du Clos s’y trouve toujours et n’a surtout pas l’intention d’en bouger  !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le terrain occupe une surface totale de 800 m2 dont les extérieurs sont dévolus au parking et à quelques espaces verts apportant au cadre une touche de nature bien agréable. Le bâtiment en lui-même bénéficie d’une surface au sol de 600 m2 comprenant 450 m2 d’atelier et 50 m2 de bureau, réception, vitrine, magasinage et stockage de pièces détachées. Dans l’atelier lui-même, pour un total de quatre postes de travail, l’on trouve cinq ponts, soit un à quatre colonnes, trois à deux colonnes et un pont roulant indépendant. Le gros outillage se compose d’une grue de levage et d’un appareil de réglage de trains avant. Deux mécaniciens y travaillent en permanence et notre ami les rejoint dès qu’il le peut. Il est vrai qu’il s’occupe aussi beaucoup de la réception. Il peut aussi compter sur une secrétaire qui se charge de la comptabilité, du service commercial, mais aussi de la recherche de véhicules.

 

 

 

 

 

 

 

 

Client de longue date du 2CV-MCC, Paul fait les démarches pour devenir Point-Relais et s’en voit délivrer le panonceau il y a un an et demi au mois de juin 2018. Passionné par les Petites Citroën, il aime travailler dessus et rencontrer leurs propriétaires qui ont tous cette passion très particulière que l’on ne trouve que chez les Deuchistes. Paul a depuis longtemps compris que la 2 CV n’est pas une voiture comme les autres, et qu’elle attire systématiquement la sympathie de tous ceux qu’elle croise. Actuellement, son volume de commandes à Cassis est, en moyenne, d’une tous les quinze jours. Il fait aussi depuis quelque temps la réception des colis pour les particuliers. Cela qui lui permet de se faire mieux connaître dans sa région et de compter de nouveaux clients qui, jusque-là, ignoraient son existence. Et puis, comme il le dit lui-même « c’est aussi l’occasion de faire de nouvelles rencontres, d’échanger et de donner des conseils à qui en a besoin ». Mais, au-delà de la passion, Paul aime se dire que chaque 2 CV réparée ou remise en route est un petit morceau du patrimoine automobile français qui est préservé et qui sera donc transmis aux générations futures. Finalement, n’est-ce pas là l’essentiel  ?

Trois questions à Paul Decker :

Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « La 2 CV est dans ma vie depuis toujours. Pendant toute mon enfance, ma Mère avait une 2 CV AZ qui m’a laissé des souvenirs inoubliables. C’est mon Père qui la lui avait achetée. A l’époque c’était une voiture qui ne valait pas bien cher sur le marché de l’occasion, et on en trouvait vraiment partout. Pour un couple de jeunes mariés, une 2 CV d’occasion était une première ou une seconde voiture idéale  ! Malheureusement, je n’ai pas de photos de celle de ma Mère. J’en ai cherché dans les archives familiales, mais je n’en ai pas retrouvé. C’était un très vieux modèle. Je me souviens qu’elle était grise avec la fameuse capote longue à petite lunette ovale. Etrangement, j’en conserve certains souvenirs très précis, mais je suis par exemple incapable aujourd’hui de vous affirmer qu’elle avait toujours son capot à petites nervures ou si celui-ci avait été remplacé par un plus récent à cinq nervures… Ça reste un mystère… Après cette 2 CV, ma Mère est passée à l’Ami 6 Berline Or Sombre, un dernier avec les feux arrière comme sur les 2 CV 4 et 6. Elle a fini dans un accident. Ma Mère n’a rien eu, mais l’Ami 6 était détruite. Son toit s’était détaché, et elle était comme décapsulée… Elle a ensuite eu une GS qu’elle a conservée assez longtemps. Quant à mon Père, c’était un inconditionnel de la DS. A l’exception de la DS 23, il en a eu tous les modèles  ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « En fait la 2 CV 6 que je possède, une 2 CV 6 Spécial Vert Jade de 1981, est vraiment le modèle que je préfère. Pour moi c’est le plus abouti. Avec son moteur de 602 cm2 et ses freins avant à disques, c’est une voiture qui roule à 110 km/h et qui s’intègre parfaitement dans la circulation moderne. Elle offre un véritable plaisir de conduite. Et le fait qu’elle soit de ce modèle et de cette couleur, de 1981 et Vert Jade, n’est en rien le fait du hasard. Lorsque j’ai rencontré mon épouse Anne-Yvonne, elle en possédait une identique. Elle était magnifique, de la même couleur et de la même année. Elle lui avait été offerte par son Grand-Père lorsqu’elle avait obtenu son permis de conduire. Seulement, lorsque nous nous sommes mariés et que nous avons eu notre premier enfant, nous avons été obligés de nous en séparer. Nous l’avons vraiment revendue la mort dans l’âme… C’est pour cela que, lorsque nos trente ans de mariage ont approché, j’ai décidé de retrouver strictement la même. Ça n’a pas été facile parce que la couleur n’est pas courante et, en plus, il m’en fallait une qui soit en bon état, à un prix évidemment raisonnable et si possible pas trop loin de chez moi. Au bout de quelque temps, j’ai quand même trouvé mon bonheur près de Rennes. Comme elle était du même mois que celle de mon épouse, que le châssis était bon et qu’elle était assez bien conservée, je n’ai pas hésité. J’ai changé les planchers, révisé la mécanique qui était saine, et lui ai fait une peinture complète. On ne pouvait rêver plus beau cadeau  ! »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Là, on va revenir à la 2 CV AZ de ma Mère. Lorsque j’étais petit, j’ai passé des heures entières à l’arrière de cette 2 CV grise. Je me revois encore me tenant debout, accroché à la barre du dossier de la banquette avant et à regarder la route. C’est mon premier souvenir de 2 CV, mais vraiment le meilleur que je conserve. Comme je vous l’ai dit, je suis incapable de me souvenir de quelle année était cette 2 CV, mais j’ai encore en mémoire des souvenirs précis chargés de nostalgie comme cette planche de bord si particulière avec son petit compteur, son volant tubulaire et ses essuie-glaces que l’on pouvait actionner à la main si besoin. Aucune autre voiture n’a jamais eu çà. Il y avait aussi les portières avant qui s’ouvrait à contresens, et puis cette odeur vraiment unique qui vous envahissait dès que l’on montait dedans  ! Ce sont des choses qui vous marquent lorsque vous êtes enfant. Avec, nous faisions tout. Nous allions faire les courses, allions à l’école et allions aussi nous promener sur les petites routes. Aujourd’hui, quand je remonte dans une 2 CV ancienne que m’a apportée un client, tout me revient à chaque fois. Et à chaque fois cela me fait quelque chose. Qu’on le veuille ou non, il y a vraiment quelque chose de définitivement magique dans la 2 CV  ! »

Automobiles du Clos
54, rue de La Ville Es-Cours
ZI Sud
35400 Saint-Malo
Email : autoduclos@free.fr
Site  : www.automobilesduclos-ad.fr
Facebook  : automobiles du Clos
Tél.  : 02 99 81 31 35

 

Garage stand privé  : avec beaucoup de Passion le droit mène à tout, y compris à la 2 CV.

2CV-MCC | 21 octobre 2019

Le parcours professionnel d’Hervé Emery est véritablement atypique. Au départ, il ne se destinait pas vraiment à devenir un professionnel de la restauration et de l’entretien de voitures de collection. En effet, après des études de droit jusqu’en licence, il obtient un master de droit, économie et gestion…

Son but est alors de reprendre ou de créer une entreprise pour s’installer à son compte. Passionné depuis toujours par la mécanique automobile et moto, il rejoint pour son premier CDI le groupe des ateliers de réparation Delko afin d’acquérir de l’expérience. Mais il n’est pas encore question pour lui de voitures anciennes, tout du moins du point de vue professionnel. En effet, pour ses loisirs, Hervé s’est aussi lancé depuis quelques années dans la restauration d’une Opel Manta A de 1971 qui a été détruite par un incendie.

Occupant chez Delko un poste de vendeur, il fait tout pour évoluer vers toujours plus de mécanique. Au bout de deux ans, au gré des opportunités, il devient ainsi chef d’atelier et se retrouve à la tête d’une équipe d’une dizaine de mécaniciens. Mais, à partir de 2014, sa carrière progresse et ses nouveaux postes l’éloignent à nouveau des garages. Parallèlement, il travaille toujours sur son Opel Manta et rencontre pour cela divers professionnels de l’automobile ancienne. La mécanique lui manquant trop, il décide en 2016 de se lancer dans la restauration de voitures de collection. Hervé souhaite alors reprendre une activité existante possédant déjà sa clientèle et avec tous les avantages que cela représente. Il suit alors une formation de repreneur d’entreprise auprès de l’IRCE (institut régional des chefs d’entreprise) et prend rendez-vous avec des entreprises spécialisées dans l’automobile ancienne de la région Paca. Il faut alors quelques belles rencontres, mais les investissements demandés sont bien trop élevés, parfois même totalement déraisonnables… Qu’à cela ne tienne, la création d’une entreprise s’impose alors d’elle-même  ! Hervé trouve un local à louer dans la zone industrielle de Roquefort-La-Bédoule et s’y installe à son compte à partir du 1er janvier 2018. Il baptise son garage Stand Privé et consacre alors son activité aux voitures de toutes époques, toutes marques et tous modèles, y compris les modernes. Son objectif est alors, au bout d’un an, d’avoir opéré une transition en douceur pour ne plus travailler que sur des voitures anciennes. A presque deux mois de l’échéance, celles-ci représentent déjà 80 % de son activité. Aussi, trois mois avant l’ouverture de Stand Privé, Hervé avait été mis en contact avec l’équipe dirigeante du 2CV-MCC pour en devenir Point-Relais. Le courant est passé tout de suite et son dossier a rapidement abouti. Il a ainsi demandé à faire un stage dans l’atelier à Cassis où il a pu s’imprégner des méthodes de réparation des 2 CV et des Méhari.

Aujourd’hui, le garage Stand Privé occupe une superficie au sol de 500 m2 couverts plus une dizaine de places de parking en extérieur. Depuis septembre 2018, Hervé est épaulé dans son activité par Julien Chaillan, apprenti dans le cadre d’une formation en alternance. Impliqué et consciencieux, celui-ci consacre la quasi-totalité de son temps aux 2 CV et Méhari. Il est pour lui un véritable soutien et lui fait une totale confiance. Hervé souhaite continuer à développer son activité. Il projette d’embaucher un mécanicien confirmé avec une solide expérience en matière de voitures anciennes. Cela lui permettra de prendre un second apprenti en formation pour créer un second binôme qui travaillera de façon indépendante sur ses propres chantiers. A terme, il souhaiterait aussi pouvoir intégrer à son activité un atelier de carrosserie-peinture afin de maîtriser ses restaurations d’un bout à l’autre. Mais, comme il est impossible de pousser les murs de son garage, il envisage la construction d’une mezzanine pour y installer tout son stockage et libérer ainsi de la surface au sol. Maintenant, il serait aussi possible de trouver un local plus grand. Mais peut-être vaut-il mieux être prudent et ne pas trop précipiter les choses…

 

Trois questions à Hervé Emery :

Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « Dans la famille, mes parents n’ont jamais eu ni 2 CV, ni aucun Modèle Dérivé, mais mon père roulait quand même en bicylindre Citroën. En effet, quand j’étais petit, il possédait une Visa à moteur bicylindre. C’était une Club ou une Spécial, je ne me souviens plus… En fait, mon premier vrai contact avec les Petites Citroën a été à l’occasion de la fin de mes études lorsque je suis venu m’installer dans le sud de la France. Plus je me rapprochais du littoral et plus je voyais des Méhari et des 2 CV un peu partout. La proximité de Cassis et du 2CV-MCC y était certainement pour quelque chose  ! Aujourd’hui encore, lorsque je m’y rends, je suis toujours frappé par ce phénomène. Plus je m’en approche plus j’en croise  ! Sinon, à titre personnel, j’ai sauté le pas dans le courant de l’année dernière lorsque je me suis offert ma première 2 CV, une 2 CV AZU de 1963. Ce n’est certainement pas la dernière. En attendant, cette Camionnette me procure déjà beaucoup de satisfaction même si, malheureusement, elle est loin d’être neuve. Je compte bien sûr m’en occuper  dès que possible ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Sans hésiter une des premières 2 CV en six volts. Je sais, ce n’est pas forcément très original. Mais, comme beaucoup d’amateurs, je suis très attiré par les 2 CV d’avant décembre 1960 parce qu’elles possèdent ce fameux capot à petites nervures. Il leur donne une silhouette si caractéristique  ! Et puis beaucoup de celles que l’on voit encore aujourd’hui sont restées dans leur jus. Toute cette patine, avec parfois de la rouille çà et là, les rend à mes yeux encore plus attachantes. Tant qu’à choisir, mon rêve serait de trouver une 2 CV A de la première génération, même si le petit moteur de 375 cm3 n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux aujourd’hui pour s’intégrer dans la circulation. Je voudrais en trouver une peinte en gris métallisé, la première couleur des 2 CV, avec le fameux ovale sur le capot mais aussi la capote longue avec la petite lunette. Sinon, dans les 2 CV disons modernes, les douze volts, je trouve la 2 CV Spot particulièrement intéressante. Sortie en 1976, sa livrée orange et blanc lui donne un côté décalé par rapport aux autres voitures de l’époque que j’aime vraiment beaucoup. »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Comme je vous l’ai dit, les Petites Citroën sont une passion relativement récente chez moi car elles n’ont pas fait réellement partie de mon univers jusqu’à ce que je me consacre à la restauration automobile. Mon meilleur souvenir en Petite Citroën est donc relativement récent puisqu’il remonte à cette année. Je ne cherchais pas véritablement de Méhari, mais je suis tombé un jour par hasard sur une annonce sur Internet pour une des toutes premières produites en 1968. Devant son caractère exceptionnel, et malgré son piteux état, j’ai évidemment craqué. Elle se trouvait dans la Drôme pas très loin de chez mes parents. Comme le vendeur garantissait qu’elle était roulante et pouvait rentrer par la route, mon Père et moi avons décidé de tenter l’aventure… Au bout de 20 kilomètres à peine, elle s’est arrêtée et n’a plus rien voulu savoir  ! Elle avait à la fois des problèmes électriques et d’alimentation en essence… Il a donc fallu aller chercher une remorque. Elle est de couleur Beige Kalahari. Il faudra la restaurer entièrement, mais quelle joie d’avoir trouvé un modèle aussi rare et exceptionnel  ! »

Garage Stand Privé
Hervé Emery
212, avenue des Carrières
13830 Roquefort-La-Bédoule
Tél.  : 06 67 10 97 19
Mail.  : contact@standpriveauto.fr
Site  : www.standpriveauto.fr

 

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