M2CV Infos Réseau

La belle saison touche à sa fin après un été indien qui a été exceptionnellement long. L’hiver arrive. Et si l’on en croit l’avis de certains météorologues, il ne sera pas particulièrement doux, bien au contraire… Il est donc nécessaire de prendre quelques précautions pour l’hivernage des petites Citroën, mais aussi de les équiper si besoin de pneumatiques de qualité en prévision du retour des beaux jours.

Comme tous les ans à pareille époque, arrive pour beaucoup de passionnés le moment de remiser sa 2 CV ou sa Méhari au chaud et bien au sec en attendant le retour de la belle saison. Mais un hivernage long ne s’improvise pas si l’on veut qu’une fois arrivé à terme, la mécanique se réveille au premier coup de démarreur et que la petite Citroën puisse reprendre la route sans « effets secondaires ». En effet, un mauvais stockage, du fait de l’immobilisation, peut avoir des conséquences néfastes et endommager certains éléments. Il est donc impératif de prendre quelques précautions basiques pour retrouver une voiture en parfait état de fonctionnement quelques mois plus tard.

Tout d’abord, choisissez un lieu sans humidité, clos mais malgré tout ventilé, et offrant une température relativement constante. Si en plus celui-ci est dans l’obscurité, donc privé de lumière naturelle de jour comme de nuit, cela n’en sera que mieux. De nombreux éléments comme la sellerie sont sensibles à la lumière du soleil mais aussi de la lune et peuvent ainsi se défraîchir assez rapidement. Vous pourrez aussi recouvrir votre voiture avec une bâche pour la protéger de la poussière, mais à condition qu’elle soit respirante pour qu’aucune condensation éventuelle ne se forme. En revanche, si le sol votre local est en terre battue, et même s’il vous semble relativement sec, étendez une bâche étanche sous votre voiture. Vous lui éviterez des remontées d’humidité. Côté mécanique, la batterie doit au minimum être débranchée. Il est même préférable de la déposer et de la stocker dans une pièce tempérée où elle sera à l’abri des températures inférieures à dix degrés. Sa dépose, si elle est équipée de bouchons amovibles, est l’occasion de vérifier ses niveaux et, si besoin, de les refaire avec de l’eau distillée. Attention, il ne faut ne jamais rajouter d’acide dans une batterie sans avoir au préalable vérifier la teneur de son électrolyte ! Ensuite, vous pouvez la brancher à mainteneur électronique qui lui simulera des cycles de charges et de décharge comme si elle était toujours en fonctionnement. Il lui maintiendra ainsi un niveau de charge optimal jusqu’à ce que vous la remontiez. Sinon, une première charge complète au milieu de l’hiver puis une seconde juste avant de remettre en route votre voiture devraient largement suffire.

Prévoyez de stopper votre voiture avec le réservoir plein, surtout s’il est en tôle. Cela évitera que de la condensation ne se forme à l’intérieur et donc de la corrosion qui provoquera la formation d’impuretés. Cette corrosion peut aussi, à la longue, provoquer des perforations sur la partie supérieure du réservoir.

Il ne faut pas non plus négliger les éléments en caoutchouc. Tout d’abord il y a les divers joints des ouvrants de carrosserie. Pour bien faire et éviter qu’ils ne sèchent et conservent leur souplesse, vous pouvez les enduire de vaseline dont vous essuierez l’éventuel excédent lorsque les beaux jours reviendront. Toujours concernant les ouvrants, prenez soin de les laisser entrouverts pour ne pas écraser inutilement leurs joints. Sur les 2 CV desserrez l’ouverture du volet d’aération pour laisser un jour d’environ un demi-centimètre. Dans la même logique, écartez avec une petite cale vos bras d’essuie-glaces. Un bouchon de liège fera par exemple parfaitement l’affaire. Vous soulagerez ainsi vos raclettes de la pression des bras et éviterez qu’elles ne se déforment inutilement contre le pare-brise, voire se coupent prématurément.

Autre élément en caoutchouc d’importance, les pneumatiques peuvent être sujets à la déformation si votre voiture reste immobilisée plusieurs mois. En effet, la structure peut conserver un plat qui vous procurera une sensation de « roue carrée » lorsque vous reprendrez la route. Pour éviter cela, n’hésitez pas à surgonfler vos pneumatiques à 2,5 kg le temps de l’immobilisation de votre voiture. Attention, n’oubliez pas de rétablir les pressions le moment venu. Vous en profiterez au passage pour regonfler votre roue de secours. Aussi, si vous en avez la place, faites de temps en temps avancer et reculer à la main votre voiture pour faire en sorte que la zone de la bande de roulement en contact avec le sol ne soit pas toujours la même. Autre solution plus radicale, à condition d’avoir le matériel nécessaire, mettez votre petite Citroën roues pendantes sur cales ou sur chandelles.

Et puisqu’il est ici question de pneumatiques, sachez que notre partenariat avec Michelin Classic vient de connaître un nouveau développement. En effet, depuis quelque temps déjà, nous sommes distributeur exclusif de la gamme Classic du manufacturier clermontois. Cela nous permet de proposer ses pneumatiques et chambres à air d’une qualité réputée et indiscutable à des prix très attractifs. Mais dorénavant, notre offre est élargie à toute la gamme Michelin Classic. Nous avons pour cela mis en place sur la page d’accueil de notre site internet www.mehariclub.com un onglet spécialement dédié. Celui-ci permet désormais d’accéder directement à notre offre Michelin pour voitures de collection qui compte maintenant près d’une soixantaine de références. Et si jamais vous souhaitiez d’autres références existantes chez Michelin que celles que nous proposons, n’hésitez surtout pas à venir nous voir ou à nous contacter. Nous ferons ce qu’il faut pour pouvoir vous la fournir. Donc n’hésitez pas à nous faire remonter l’information ou vous adresser directement à Justin votre responsable réseau en lui écrivant à justin@mehariclub.com.

Une voiture bien stockée pendant l’hiver et chaussée des meilleurs pneus, voilà qui rend encore plus impatient de voir revenir les beaux jours !

Bonne nouvelle, les inscriptions Coupe 602 sur Glace 2023 sont ouvertes depuis le 10 novembre 2022. Celle-ci se déroulera les 6 et 7 janvier 2023 et sur le circuit de Lans-en-Vercors comme l’an dernier. Nous profiterons de cette cinquième édition pour accueillir encore plus de participants mais aussi pour encore mieux adapter notre organisation à cet événement unique en son genre.

Situé dans le département de l’Isère, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de la ville de Grenoble, le Circuit des Montagnes de Lans est réputé depuis des années dans le monde des épreuves automobiles sur glace et il accueille par exemple toujours aujourd’hui une manche du fameux Trophée Andros et la Ronde Hivernale Historique. Fait de très longues courbes douces reliées par deux épingles à cheveux, avec quelques déclivités très intéressantes, son tracé offrant des sensations authentiques est toujours très apprécié des amateurs de glisse.

L’an dernier, pour la première Coupe 602 à Lans-en-Vercors, par la force des choses, notre épreuve s’était transformée en course de vitesse alors que, jusqu’à présent, il s’agissait d’une course de régularité. Après avoir effectué un sondage via Facebook auprès des participants, nous avons décidé de revenir pour 2023 à cette dernière formule. Notre objectif est avant tout le plaisir, mais aussi la sécurité tant pour les conducteurs que pour leurs voitures. Nous aurons cette fois-ci toutes les infrastructures et l’organisation nécessaire pour mettre en place un tel fonctionnement avec un chronométrage fiable et systématique. Aussi, nous améliorerons encore la sécurité sur la piste et l’organisation dans sa globalité. L’an dernier, nous avons pris nos marques sur ce circuit avec ses infrastructures. Cela va nous permettre de mieux y adapter la gestion et le déroulement de notre Coupe 602.

En revanche, pour le programme, nous conservons la même formule qui, depuis le début, apporte toute satisfaction. Ainsi, les premières activités se feront dès le vendredi 6 janvier en fin de journée avec la découverte du circuit et un premier roulage de nuit. La journée du samedi 7 sera plutôt fournie puisqu’elle verra se dérouler toutes les autres épreuves pour s’achever avec la remise des prix et la soirée de clôture. Ainsi, le dimanche peut entièrement être consacré au rangement et au voyage du retour car de nombreux équipages viennent de loin pour prendre part à la Coupe 602 sur Glace. L’an dernier, outre les équipages français, nous avions des par exemple des équipages italiens, belges et britanniques.

Afin de répondre à une demande toujours grandissante, il est prévu pour 2023 de pouvoir accueillir 40 voitures, soit dix de plus que l’an dernier. Pour information, nous avions prévu un maximum de 25 inscriptions en 2022 alors que nous en avions finalement accepté 30… Pour cette édition 2023, nous mettrons ainsi en piste quatre séries de dix voitures, et comme le circuit nous est exclusivement réservé, ce seront des épreuves et un week-end 100 % deuchistes !

La Coupe 602 sur Glace devient par ailleurs un véritable rassemblement deuchiste hivernal. Au fil des ans, notre événement s’est imposé de fait comme un premier rendez-vous qui lance bien l’année des rassemblements 2 CV. Pour cette cinquième édition, nous attendons une centaine de personnes au minimum, participants et équipes confondus. Pour notre part, nous serons une équipe d’un peu moins de dix personnes avec une assistance logistique et mécanique pour nos voitures thermiques et électriques. Nous disposerons en effet sur place sur place de notre 2 CV du raid au Maroc 2015, d’une 2 CV Cross thermique, d’une 2 CV Cross électrique et de notre Deuggy. Cette année encore nous inviterons des journalistes. Il y en avait une dizaine l’an dernier. Ils avaient été enchantés de découvrir la Coupe 602 sur Glace et de pouvoir rouler pendant les cessions au volant de nos 2 CV. Nous aurons aussi bien sûr la venue de l’ami François Allain de l’émission Vintage Mecanic qui commence à prendre goût à ces séances de conduite sur glace en petite Citroën. Enfin, pour immortaliser ce week-end comme il se doit, un photographe spécialisé couvrira tout l’événement.

Comme à l’accoutumée, les inscriptions sont gérées par Joël Ricoveri. Toutes les informations nécessaires, y compris bien sûr le règlement technique, sont disponibles auprès de lui sur simple demande en lui écrivant à joel@mehariclub.com. Rendez-vous l’année prochaine à Lans-en-Vercors ?!

Le 2CV Méhari Club Cassis fait un pas de plus dans la transition énergétique et écologique en devenant membre actif de la communauté du Coq Vert.

Convaincu que la mise en réseau et le partage d’expérience entre pairs sont indispensables à la réussite entrepreneuriale, Bpifrance et l’ADEME ont lancé la communauté de Coq vert. Leur ambition : créer une émulation collective en faveur de la transition écologique et énergétique (TEE).

Cette communauté regroupe plus de 1000 entreprises engagées dans la transition énergétique et écologique. Cette communauté réunit, fédère, connecte et accompagne près de 1000 dirigeants et dirigeantes convaincus de la nécessité d’agir et ayant placé l’enjeu du climat au cœur de leur stratégie.

Au sein du 2CV Méhari Club Cassis, la RSE, ou Responsabilité Sociétale des Entreprises, est une réalité de tous les jours, notre démarche est volontairement globale et de nombreuses actions ont été mises en place au cours de ces dernières années :

• Tri sélectif des déchets
• Transition énergétique avec la fabrication d’un kit Rétrofit « R-FIT »
• Fabrication d’une méhari 100% électrique « EDEN »
• Economie circulaire avec la création d’une nouvelle gamme de pièces recyclées « Reborn »
• Biodiversité avec l’implantation de ruches

L’activité automobile et l’éco-responsabilité ne sont pas incompatibles, bien au contraire !

En intégrant cette communauté, le 2CV Méhari Club Cassis souhaite continuer à s’engager en faveur de l’environnement tout en fédérant d’autres acteurs du marché.

Du 4 au 6 novembre derniers, le Parc Eurexpo de Lyon a accueilli la 43e édition du salon Epoqu’Auto. Cet événement clôture traditionnellement la saison des grands rendez-vous des amateurs de véhicules de collection. Pour nous, il était aussi l’occasion de célébrer une dernière fois comme il se doit notre quarantième anniversaire, et de mettre à nouveau en avant tout notre savoir-faire tant en matière de restauration de 2 CV de collection que de mobilité éco-responsable.

Cette année, encore notre participation au salon Epoqu’Auto a été un véritable succès. Vous le savez, depuis de longues années ce rendez-vous est pour nous d’une grande importance. Tout d’abord, cet événement lyonnais gagne tous les ans en notoriété tant du point de vue national que du point de vue international. Si les visiteurs viennent de plus en plus nombreux de toute la France, nos voisins étrangers ne sont pas en reste et n’hésitent plus à faire le déplacement en ce début du mois de novembre pour assister à cet événement. Non seulement, les Italiens, les Suisses, les Autrichiens et les Allemands sont géographiquement voisins, et il est donc peu surprenant qu’ils viennent en nombre, mais les Britanniques, les Espagnols, les Néerlandais ou encore les Danois sont eux aussi chaque année de plus en plus présents.

Pour nous, Epoqu’Auto est plus que jamais une des meilleures vitrines pour présenter notre savoir-faire et notre expérience en matière de mobilité éco-responsable, et ce tout particulièrement après ces années difficiles d’épidémie de Covid 19. Comme l’an dernier, notre stand occupait une surface de 130 m2 et était idéalement placé, juste à l’entrée du hall 4 dans l’axe de l’entrée principale et le long de la grande allée de circulation du salon reliant tous ses halls. La quasi-totalité des passionnés rassemblés par cette 43e édition nous a ainsi croisés au moins une fois pendant sa visite !

Notre équipe sur place était composée de quatre personnes dont Stéphane Wimez notre directeur. Vous avez été nombreux à venir nous saluer et prendre un café ou un rafraîchissement pendant ces trois jours. Nous avons eu aussi la visite de quelques journalistes de plus en plus intéressés par nos solutions de mobilité électriques éco-responsables. Notre ami François Allain, animateur vedette de l’émission Vintage Mecanic diffusée sur RMC Découverte, est venu comme à son habitude nous faire ses amitiés le temps de quelques clichés. D’ailleurs, nous devrions le revoir prochainement dans nos locaux de Cassis pour un nouveau projet de tournage… Nous vous en dirons plus bientôt !

Cette année, nous exposions à Epoqu’Auto notre 2 CV 4 x 4 « Sahara » Gris Rosé de mai 1965. Entièrement restaurée dans son strict état d’origine, elle avait été dévoilée pour la première fois à Rétromobile au mois de mars dernier. C’est cette 2 CV dont la restauration avait justement fait l’objet de fameux épisode de l’émission Vintage Mecanic dont les résultats d’audience record restent à ce jour inégalés avec plus d’un million de téléspectateurs ! A ses côtés, l’on trouvait une des treize Méhari Eden de la série limitée exclusive Maison Méhari, série que nous réalisons dans le cadre du partenariat mis en place avec Maison Mère, la fameuse entreprise phocéenne de vêtements et accessoires streetwear. Pour mémoire, Maison Méhari est une ligne de merchandising original et estival aux couleurs conjointes de nos deux sociétés. D’ailleurs, sur le stand, les tee-shirts Maison Méhari se sont vendus avec un certain succès.

Enfin, pour le Rétrofit dont l’intérêt auprès du grand public mais aussi des collectionneurs continue à croître de façon très soutenue, nous présentions une superbe 2 CV 6 Bleu des Tropiques. Elle a bien sûr passé les trois jours du salon le capot ouvert pour présenter son groupe mototracteur électrique. Beaucoup ont été surpris d’apprendre que notre kit de conversion R-fit pour 2 CV Berlines et pour 2 CV Camionnettes était officiellement homologué et offrait ainsi tant d’avantages dans le cadre de la circulation sur la voie publique.

Epoqu’Auto a aussi été pour nous l’occasion de célébrer une dernière fois nos quarante ans. Nous avions mis en place pour l’occasion une opération de promotion exclusive sur les éléments de carrosserie d’origine de Méhari avec une réduction de 7 % pendant le salon. Enfin, nous avions aussi notre casque de réalité virtuelle qui a permis à de nombreux passionnés d’effectuer sans quitter Lyon la visite de nos locaux et ateliers ferronnerie, Rétrofit, sellerie, etc. de Cassis. Une expérience immersive unique et inoubliable !

Enfin, nous tenons aussi à remercier ici tous ceux qui sont venus sur notre stand le vendredi soir lors de l’apéritif traditionnel. En leur compagnie, nous avons vécu une soirée conviviale et chaleureuse inoubliable autour de cette passion commune pour les 2 CV, les Méhari et toutes les petites Citroën qui anime notre société depuis maintenant quatre décennies !

André Citroën qui avait été le premier à importer en Europe la construction d’automobiles à la chaîne mise au point par Ford, avait très tôt compris l’intérêt que représentaient les visites de ses usines auprès du grand public. Il avait rapidement constaté que cela constituait un atout promotionnel important pour son image de marque mais aussi pour élargir sa clientèle à court, moyen et long termes.

Héros de l’aviation, militaires prestigieux, ministres français et étrangers, chefs d’état, monarques, tous ont été accueillis au Quai de Javel depuis Charles Lindbergh jusqu’au Prince de Galles. Et chaque fois, chaque visite était relatée par le menu et illustrée dans les fameux Bulletins Citroën. Et puis, lorsque l’on est automobiliste, ou automobiliste en devenir, comment ne pas être convaincu de la qualité d’une Citroën lorsque l’on avait soi-même assisté en direct aux principales étapes de sa construction selon des méthodes et avec un outillage à la pointe de la modernité ? Très vite ces visites ont aussi été ouvertes au grand public ainsi qu’aux écoles. Bien sûr, André Citroën a tout de suite été imité par ses concurrents. Aujourd’hui, le tourisme industriel qui consiste à visiter les entreprises, quelle que soit leur taille, a évolué. Même si parfois cela peut rester un spectacle, ou tout du moins spectaculaire dans une certaine mesure, la démarche est avant tout didactique voire éducatrice ou culturelle tout en conservant bien sûr une certaine part de promotion.

Vous le savez, nous sommes devenus à notre tour des adeptes de ce tourisme industriel lorsque nous avons décidé d’ouvrir la visite de nos locaux et ateliers au grand public. Précédemment, il était déjà possible de découvrir nos installations de Cassis, mais cela ne se faisait que ponctuellement, dans le cadre d’événements ou d’opérations précises, et cela était réservé à des petits groupes tels que des clubs. Mais, devant le succès grandissant et l’intérêt que cela suscitait, nous avons décidé de franchir le pas, de passer à la vitesse supérieure et de proposer quelque chose de plus formel.

Cette année, donc, dans le cadre des célébrations de nos quarante ans, nous avons ainsi mis en place entre le 1er juin et le 26 octobre derniers des visites hebdomadaires payantes de nos principaux ateliers emblématiques. Celles-ci étant uniquement accessibles sur réservation auprès de l’Office du Tourisme de Cassis (https://www.ot-cassis.com/). Au cours d’un parcours de près de 90 minutes, nos visiteurs pouvaient ainsi découvrir notre chaîne de fabrication exclusive de châssis d’origine, notre manufacture de sellerie ainsi que nos ateliers de ferronnerie, de rénovation moteur, de reconstruction ou d’électrification Rétrofit de véhicules anciens. Pendant ces cinq mois, nous avons eu un taux de visite important avec un total de plus de 1 000 personnes. A chaque fois, nos visiteurs ont été impressionnés de pouvoir découvrir l’envers du décor d’une entreprise telle que la nôtre. Ils ont particulièrement été étonnés par le fait que nous utilisons encore de l’outillage historique d’origine Citroën, et aussi que toutes nos activités sont rassemblées sur Cassis. Nous n’avons eu que des bons retours dans le cadre de cette activité touristique. Cela s’est particulièrement ressenti aussi avec l’enquête de satisfaction que nous avions mise en place qui a enregistré un taux de notes de 5 sur 5 très élevé. Nos visiteurs sont à chaque fois repartis avec un petit sac d’accueil contenant divers goodies collectors réalisés pour célébrer nos quarante ans dont la fameuse BD exclusive dessinée par Jean-Luc Delvaux du magazine Gazoline, le porte-clefs et le stylo. Ils passaient aussi pour la plupart à la boutique pour acheter des souvenirs comme un tee-shirt ou une miniature. L’office du Tourisme de Cassis lui-même a été impressionné par le succès de nos visites. Il ne s’attendait pas du tout à çà…

Aujourd’hui, la saison des visites 2022 est close mais, face au véritable succès qu’elle a remporté, nous allons prochainement mettre en place un nouveau partenariat avec l’Office du Tourisme pour recommencer l’année prochaine. Nous comptons donc ainsi rouvrir nos visites dès le mois de mai 2023. Elles auront toujours lieu le mercredi avec deux sessions, une le matin et une l’après-midi, pour des groupes de 15 personnes maximum. Pour l’instant, nous prévoyons que cette activité se déroule jusqu’en septembre, mais cela peut changer d’ici là. Si le succès est à nouveau au rendez-vous, nous nous adapterons et nous la prolongerons.

En attendant, nous avons mis en place un nouveau partenariat avec la société Levantin. Basée à Marseille, celle-ci propose dans le cadre de groupes séminaires d’entreprise des sorties touristiques en mer avec visite des calanques à bord de catamarans. Grâce à cette activité sur mesure, ces groupes de 20 à 50 personnes viendront ainsi désormais eux aussi visiter nos locaux.

Entreprise Vivante du Patrimoine, notre société 2 CV-Méhari Club Cassis, après quarante ans d’existence, confirme donc qu’elle est désormais bien une composante incontournable du patrimoine touristique cassidain… au même titre que les fameuses calanques !

Chez les Chatard, la mécanique est une tradition familiale depuis quatre générations. Tout commence avec Firmin, l’arrière-grand-père, qui, le premier, s’installe comme garagiste à Saint-Etienne. Il crée ainsi une affaire assez importante qui faisait aussi station-service et casse. C’est son fils Léon, le grand-père de Benjamin, qui est venu s’installer en 1969 là même où se trouve encore le garage Chatard aujourd’hui.

Volontairement indépendant, Léon Chatard monte un garage multimarque, mais il se spécialise très vite dans l’entretien et la réparation des ID et des DS. Il jouit rapidement d’une excellente réputation qui lui amène une clientèle nombreuse et qui vient parfois de loin. Au cours des Années quatre-vingts, il prend sa retraite et laisse la place à son fils Jean-Jacques le père de Benjamin. Celui-ci poursuit dans la même voie et fait toute sa carrière dans l’entreprise familiale. Le garage Chatard reste multimarque et indépendant. Quant à Benjamin, la mécanique le passionne depuis qu’il est tout petit. Dès qu’il en a l’âge, il commence à faire ses premières armes sur ses vélomoteurs. Après avoir passé un baccalauréat professionnel au lycée Etienne Mimard à Saint-Etienne, il travaille pour diverses concessions pendant un petit peu moins de dix ans. Il acquiert ainsi des compétences « extérieures » qui lui seront bien utiles par la suite et qui restent encore aujourd’hui un atout de premier ordre. Il entre au garage familial en 2009 où, quelque temps plus tard et à son tour, il prend la direction de l’affaire.

Benjamin a toujours été intéressé par les voitures anciennes et en a possédé plusieurs, Renault 8, Renault Dauphine, Triumph Herald, etc. Mais sa découverte de la 2 CV est finalement assez récente. Elle remonte à une quinzaine d’années lorsqu’un monsieur est venu pour faire restaurer la 2 CV de son père décédé. C’était une 2 CV AZAM de 1965 Bleu Brouillard pleine de poussière. Elle était immobilisée depuis au moins vingt ans et il y avait tout à faire dessus. Et comme son père et ses employés d’alors avaient toutes les compétences requises, il a accepté le chantier. A partir de ce moment, il s’implique dans le projet et s’occupe de la recherche des pièces. Il apprend alors à connaître les différents modèles et versions. De fil en aiguille, il en tombe littéralement amoureux. Derrière ce chantier, il n’y a alors aucun projet, aucune volonté d’en faire un jour une spécialité. Jusqu’alors, en matière de 2 CV et de Méhari, le Garage Chatard fait plus de l’entretien et des réparations mécaniques. Ce chantier faisant l’unanimité au sein de l’équipe du garage, Benjamin prend la décision de créer une activité spécifique dédiée aux Petites Citroën. C’est lui aussi qui fait en sorte que le garage devienne Point Relais 2CV-MCC car, très vite, en tant que professionnel de l’automobile, il apprécie de pouvoir travailler avec des pièces d’origine.

Aujourd’hui, le garage Chatard compte deux mécaniciens, Xavier Jammet et Roger Talancieux, qui s’occupent essentiellement des voitures modernes. Quant à Benjamin, il se consacre entièrement aux 2 CV et Méhari (mécanique, électricité, soudure, préparation, remontage, etc.). Il y a six postes de travail, deux postes pour les 2 CV et quatre postes avec des ponts pour les voitures modernes, soit trois ponts à quatre colonnes et un pont à deux colonnes. Pour les 2 CV, tout est réalisé au garage exception faite de la peinture qui est sous-traitée à l’extérieur auprès de différentes entreprises de carrosseries. En ce qui concerne l’outillage spécifique aux 2 CV, Benjamin utilise des outils que son grand-père avait achetés à l’époque, les plus anciens datant des années cinquante…

Le garage Chatard occupe une surface de 500 m2 dont 400 couverts pour l’atelier et un bureau de 30 m2. Les locaux, datant des Années quarante, abritaient à l’origine une usine de sonnettes. Situé proche du centre-ville de Saint-Etienne, il n’est pas sur un grand axe, mais le bouche-à-oreille marche bien. Les gens viennent aussi parce qu’ils connaissent le garage depuis des années. Soixante pour cent de sa clientèle viennent de père en fils depuis trois voire parfois quatre générations. Benjamin aime à rappeler que son grand-père a commencé seul avec sa boîte à outils. Mais, le jour de l’ouverture de son garage, il y avait déjà des clients qui le connaissaient et qui attendaient derrière la porte. Il a toujours voulu rester sur une petite structure pour privilégier la qualité du travail et de la relation avec le client. Aujourd’hui, le mot d’ordre et les valeurs sont restés les mêmes. Benjamin y est très attaché. Son souhait est avant atout de préserver l’esprit de l’entreprise, de continuer sur cette voie. Même si cela a quelques inconvénients, il n’envisage surtout pas de changer de locaux. Il est confiant en l’avenir de son entreprise tout en reconnaissant avec lucidité qu’il lui faut régulièrement s’ouvrir aux technologies nouvelles. Peut-être aussi qu’il installera une cabine de peinture d’ici quelques années. Elle lui permettra d’être totalement indépendant en maîtrisant de bout en bout les chantiers de restauration et de ne plus être tributaire des sous-traitants.

Quant à la relève, Benjamin est l’heureux papa de deux garçons de 5 et 3 ans, Eliot et Siméon, qui sont fous passionnés de voitures, et surtout de 2 CV. L’un de leur plus grand plaisir est de venir au garage pour jouer avec les outils. Donc, de ce côté-là aussi, il n’y a apparemment pas trop d’inquiétudes à avoir !

Trois questions à Benjamin Chatard
Interview expresse :

● Qu’est-ce qui vous plaît avant tout dans la 2 CV et dans la Méhari ?
– « Ce qui me plaît, c’est que la 2 CV dégage en général quelque chose de convivial et de familial. Elle est sans artifice. Elle correspond à ma personnalité et à l’état d’esprit du garage. Avec elle, on va tout de suite à l’essentiel. C’est une voiture qui ne ment pas. Elle est ce qu’elle montre, ni plus ni moins. Elle ne fait pas de promesses qu’elle ne peut pas tenir, mais celles qu’elle fait, elle les tient bravement et sans problème. Et puis il y a les personnes qui l’utilisent. Ce sont des gens simples et vrais, de toutes conditions sociales. On rencontre de tout, mais à chaque fois c’est la même passion qui les anime. C’est unique. On ne voit çà nulle part ailleurs, avec aucune autre marque et avec aucun autre modèle. D’ailleurs, je refuse maintenant les chantiers de restauration d’autres modèles. Je n’ai pas le même plaisir à travailler sur d’autres voitures, et le contact humain n’a pas du tout la même qualité. Pour moi, ce sont des choses qui comptent beaucoup. Donc c’est la 2 CV et rien d’autre ! »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « J’avais une 2 CV AZU de 1957 me plaisait vraiment beaucoup, je la regrette aujourd’hui. Pour moi, la 2 CV Camionnette est le symbole de la 2 CV travailleuse, celle qui était tout aussi bien utilisée par les petits artisans des villes et des campagnes et par les agriculteurs que par les grosses entreprises qui en avaient des flottes entières. Elle était universelle. Aujourd’hui, elle est devenue une voiture de collection avec un très fort capital sympathie du fait de son aspect utilitaire. Et puis, elle a une allure inimitable avec sa carrosserie faite quasi entièrement de tôle nervurée et ses grandes roues de 400. Sinon j’aime bien aussi les 2 CV 6 classiques. Ce sont des voitures agréables et simples à conduire. A leur volant, on peut partir en famille avec deux adultes et deux enfants. Je suis plus porté sur les modèles de série stricte plutôt que les séries spéciales et limitées. Une 2 CV sobre, d’une seule couleur me plaît mieux. Les couleurs voyantes du milieu des Années soixante-dix ne sont pas non plus celles qui m’attirent particulièrement. J’aime la sobriété lorsqu’il s’agit de 2 CV. Mais, paradoxalement, en tant que restaurateur, je préfère restaurer des séries limitées ou des 2 CV plus anciennes. Je reconnais bien volontiers que ce sont de très beaux modèles et que le résultat est toujours plus flatteur. Les 2 CV des Années cinquante ont esthétiquement quelque chose en plus avec leur capot nervuré. Aussi, les couleurs anciennes, les trois gris des Années cinquante, leur donnent vraiment une personnalité particulière. Aujourd’hui, si je devais me racheter une 2 CV, je me tournerais vers une camionnette à capot nervuré, une 2 CV AZU plutôt qu’une 2 CV AU. C’est vrai qu’avec le moteur de 425 cm3 on a quand même un peu de puissance et c’est plus agréable sur la route qu’avec le petit moteur de 375 cm3. »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
« Mon meilleur souvenir en 2 CV, c’est la première fois où je suis parti en 2 CV avec mon épouse Stéphanie et nos deux fils de trois et cinq ans, Eliot et Siméon. C’était au printemps dernier. Pour eux, cela a été une véritable révélation. Les voir heureux comme çà, derrière, installés dans leurs sièges auto, cela a vraiment été génial. Nous étions partis pique-niquer pour la journée par les petites routes de l’arrière-pays sans destination précise. C’était notre première sortie en famille en 2 CV. Maintenant, ils n’ont plus qu’une seule envie, recommencer au plus vite. Pour moi c’est une façon de leur faire découvrir des vraies valeurs, c’est le début de la transmission de quelque chose à laquelle je crois sincèrement. Depuis, je ne vous cache pas que la 2 CV est complètement entrée dans leur vie. J’espère seulement que ce sera pour toujours et qu’elle leur apportera au moins autant que ce qu’elle m’a apporté et m’apporte encore aujourd’hui ! »

Garage Benjamin Chatard
20, rue du Rozier
42100 Saint-Etienne
Tél. + Fax. : 04 77 25 14 54
Mail : garagechatard@hotmail.fr
Site : www.garagechatard.fr